Bourse, placements : cinq conseils pour garder la tête froide face à un creux de marché

Après l’incertitude liée à la pandémie, l’effondrement des marchés provoqué par le conflit ukrainien… Face à tant de volatilité, quelle conduite tenir pour limiter les impacts sur votre épargne boursière ? Vos premiers réflexes ne sont pas toujours les plus opportuns. Quelles précautions prendre ? Quels écueils éviter ? Découvrez cinq conseils pour agir sans s’affoler.

1. Rester investi

Quoi qu’en dise la sagesse populaire, vendre dès que les marchés baissent peut s’avérer contreproductif. Car en réduisant votre exposition aux marchés, vous diminuez aussi vos chances de profiter d’un futur rebond potentiel. Avant tout arbitrage, n’hésitez pas à vous rapprocher de votre banquier et des experts qui sauront vous aiguiller, toujours selon votre sensibilité au risque et votre horizon de placement.

2. Diversifier davantage

Même en temps de crise, tous les cours n’évoluent pas de la même manière. En investissant dans des valeurs décorrélées entre elles, vous limitez le risque global de votre portefeuille. Diversifier permet en effet d’annuler les performances négatives d’un investissement grâce aux performances positives des autres investissements.

Pour diversifier efficacement, vous pouvez répartir vos avoirs entre différentes classes d’actifs (actions, obligations, monétaire, immobilier…), différents secteurs d’activité (santé, énergie, banque, automobile, nouvelles technologies…), zones géographiques (Zone euro, Asie, États-Unis, Amérique du Sud…), capitalisations boursières (grandes entreprises, PME…), types de sociétés (entreprises familiales, jeunes pousses…), etc. Quoi qu’il en soit, cette diversification doit tenir compte de vos préférences, de vos objectifs et de votre profil d’investisseur.

3. Investir régulièrement

Pour atténuer les risques d’un placement en période de volatilité, l’idéal est de continuer à investir un petit montant chaque mois quelle que soit la tendance boursière, plutôt que la totalité d’un coup. De cette façon, vous lissez les risques de pertes sur le long terme.

Disponibles pour la plupart des placements, les versements automatiques vous permettent d’investir sans y penser : il suffit de définir le montant et le rythme de versement souhaité (mensuel, trimestriel…). Vous épargnez régulièrement et sans effort !

4. Rééquilibrer son épargne

Une crise majeure comme le conflit ukrainien a le potentiel de redistribuer durablement les cartes sur les marchés, aussi, il peut être judicieux de revoir la répartition initiale de votre épargne boursière sur les différentes classes d’actifs, zones géographiques, secteurs d’activité… L’objectif : rester au plus près de l’allocation qui vous a été conseillée au départ et qui reflète vos objectifs et votre sensibilité au risque. Rapprochez-vous de votre banquier privé pour en savoir plus.

5. Rester à l’écoute du marché

Les crises et après-crises peuvent être porteuses d’opportunités. Sans perdre de vue vos objectifs de placement, gardez un œil sur l’évolution des marchés. Besoin d’aide pour cerner les tendances ? N’hésitez pas à demander conseil à votre banquier privé : il saura mobiliser les expertises pour apporter des réponses à vos questions.

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Gestion de budget : les cinq erreurs à ne pas faire

En ce début d’année, vous démarrez peut-être dans la vie active. Avec les premiers revenus viennent les premiers pas dans l’indépendance financière et la gestion de budget. Mais saviez-vous qu’en France, plus de la moitié des jeunes actifs se retrouvent à découvert au moins une fois par an(1) ? Une situation qui génère stress et surcoûts. Découvrez les cinq écueils à éviter pour partir du bon pied et optimiser durablement vos finances personnelles.

Erreur n°1 : ne pas suivre vos dépenses

Loyers, factures, impôts, sorties, achats et autres loisirs… vous perdrez vite le fil de vos dépenses si vous ne gardez pas un œil sur vos rentrées et sorties d’argent. Le risque ? Vous retrouver dans le rouge presque à votre insu ! Or, en plus du coût associé (pénalités bancaires), des découverts répétés joueront en votre défaveur le jour où vous aurez besoin de débourser une grosse somme ou de souscrire un emprunt.

Pour suivre votre budget à la loupe, plus besoin d’attendre vos relevés bancaires mensuels : de nombreuses applications mobiles gratuites vous permettent de gérer vos finances en temps réel depuis votre smartphone. Votre banque vous propose peut-être un tel outil, renseignez-vous. Activez les notifications ou configurez des alertes en cas de dépassement de budget.

Autre piste pour optimiser vos dépenses : mensualiser vos charges fixes telles que la taxe foncière payable en octobre, la taxe d’habitation payable en novembre ou vos abonnements annuels (adhésion au club de gym par exemple). L’intérêt ? Lisser vos dépenses sur plusieurs mois en évitant de devoir financer un gros montant d’un coup.

Pensez aussi à faire le ménage dans vos dépenses de temps à autre : certains prélèvements automatiques tombent vite dans l’oubli (abonnement à une revue que vous ne lisez plus par exemple), n’hésitez pas à les passer au peigne fin au moins deux fois par an. Enfin, ne négligez pas l’impact des petites dépenses sur votre budget, comme les passages fréquents à la superette en rentrant du travail ou les déjeuners à l’extérieur de la maison.

Erreur n°2 : ignorer votre fiscalité

Si elle est susceptible d’évoluer au fil du temps, votre situation fiscale vous accompagnera tout au long de votre vie active et au-delà. Bien que le prélèvement à la source ait permis de faciliter la gestion de votre budget, comprendre votre fiscalité permet non seulement d’en garder le contrôle mais aussi, éventuellement, de l’optimiser en faisant les bons choix fiscaux et/ou de placement.

Parmi les questions à vous poser : quel est mon taux marginal d’imposition (TMI) ? Certaines de mes dépenses ouvrent-elles droit à une réduction ou un crédit d’impôt, par exemple l’emploi d’une personne à domicile pour le ménage ou des dons à une association ? Ai-je droit à certaines aides non imposables, comme une allocation logement ? Si je perçois des revenus de placement et plus-values mobilières, ai-je intérêt à opter pour le prélèvement forfaitaire unique (PFU) ou le barème de l’impôt sur le revenu ?

Pour y voir plus clair, n’hésitez pas à consulter nos dossiers et témoignages ou à demander conseil à un professionnel.

Erreur n°3 : ne pas épargner

Mettre de l’argent de côté n’est pas toujours un réflexe quand on démarre dans la vie active. Pourtant, se constituer une épargne de précaution dès les premiers revenus est indispensable pour faire face aux imprévus. Vol de vélo, panne de chauffe-eau, pépin de santé non couvert… personne n’est à l’abri d’un coup dur ! L’idéal : avoir de côté l’équivalent d’au moins 3 mois de salaire net d’impôt. Pour épargner en douceur, mettez en place des versements mensuels programmés sur des supports flexibles et non bloqués du type livret A ou livret de développement durable (LDD).

En parallèle, vous pourrez aussi, selon le niveau de vos revenus, épargner à moyen ou long terme en vue d’un projet de vie comme l’achat de la résidence principale ou un beau voyage.

Erreur n°4 : ne pas planifier

Connaître vos objectifs vous permettra d’orienter vos efforts d’épargne. Il existe des stratégies et des supports de placement adaptés à chaque projet. Vous envisagez d’acheter votre résidence principale dans quelques années ? Combinez emprunt bancaire et apport personnel que vous vous serez constitué sur une assurance vie. L’argent épargné sur un tel contrat vous sera disponible dans des conditions fiscales avantageuses au bout de 8 ans.

Pour préparer votre retraite, ayez le réflexe Plan d’épargne retraite (PER) ou Plan d’épargne en actions (PEA). Dans le premier cas, vos versements sont déductibles de vos revenus imposables, dans une certaine limite. L’argent est en principe bloqué jusqu’au départ à la retraite, sauf pour l’achat de la résidence principale qui fait partie des cas de déblocage anticipé. Quant au PEA, il permet des retraits exonérés d’impôt sur le revenu après 5 ans (sauf prélèvements sociaux) ainsi qu’une sortie en rente viagère défiscalisée après 8 ans. D’où l’intérêt de prendre date dès aujourd’hui.

Erreur n°5 : ne pas parler d’argent avec votre conjoint

L’argent est tabou au sein de votre couple ? Rectifiez cette situation sans attendre. Pour envisager l’avenir à deux en toute sérénité, c’est le moment ou jamais d’aborder les sujets sensibles : que se passe-t-il si tu touches un bonus ? Si je perds mon boulot ? Celui qui investit le plus partagera-t-il ensuite ? Dès que l’on a des engagements en commun, un enfant, un appartement, il est important de savoir exactement qui possède quoi.

Plus vous attendrez, plus la situation deviendra compliquée. Notre conseil : faire ensemble un audit de vos patrimoines respectifs dès aujourd’hui, y compris vos comptes en banque, votre retraite, vos placements et assurances. Demandez conseil à un professionnel.

Besoin d’aide pour gérer un budget ? Nos spécialistes vous conseillent

(1) Source : enquête annuelle sur les Français et le découvert bancaire

Épargne retraite : zoom sur le PER

Épargne retraite : les cinq atouts d’un PER

Depuis le 1er octobre 2020, les contrats Madelin, PERP et autres produits de retraite traditionnels ne sont plus commercialisés. C’est le moment d’envisager le transfert de votre ancien contrat vers le nouveau plan d’épargne retraite (PER), ou d’en ouvrir un le cas échéant. Vous hésitez encore à investir votre épargne dans la durée ? Découvrez les avantages du PER pour vous constituer un complément de revenus dès aujourd’hui dans de bonnes conditions financières et fiscales.

Ne pas attendre pour préparer sa retraite

Ce n’est pas parce que l’avenir est incertain que vous devez tout laisser au hasard. Savez-vous que 72 % des Français1 estiment que leur pension sera « insuffisante pour vivre correctement au moment de la retraite » ? Parmi les solutions disponibles pour compléter vos revenus : le PER, un nouveau dispositif instauré en mai 2019 par la loi Pacte, support d’épargne de long terme. Il vous permet en effet d’économiser pendant la vie active afin d’obtenir un capital ou une rente à la retraite.

Découvrez les 5 raisons de souscrire un PER, dans sa version assurance.

1. Un produit de retraite tout-en-un

Madelin, PERCO, PERP, article 83… finie la myriade de produits de retraite à souscrire selon son statut professionnel. Ouvert à tous (indépendants, salariés, professions libérales…), le PER regroupe toute cette épargne en un seul et unique contrat, composé de compartiments, chacun susceptible de recevoir les « anciens » contrats.

En pratique, il conviendra de vérifier si le transfert de votre contrat existant vers un PER est favorable, en tenant compte de ses qualités intrinsèques par rapport au nouveau plan et des frais de transfert applicables si votre contrat a moins de 10 ans. Demandez conseil à votre banquier privé.

En termes de transférabilité d’un établissement financier à l’autre, systématisée par la loi Pacte, notez que le PER lui-même est transférable – sauf au cours des 5 premières années (1 % de frais), d’où l’intérêt de prendre date, même si vous n’y transférez pas immédiatement vos contrats existants.

2. Une souplesse accrue

 Par rapport à ses prédécesseurs, le PER offre la possibilité de sortir en capital, en une fois ou de manière fractionnée, là où les autres contrats n’offrent qu’une sortie en rente viagère. Il prévoit par ailleurs un cas supplémentaire de déblocage anticipé de l’épargne : l’achat de la résidence principale, qui joue à chaque changement de logement.

Seul bémol : ce motif n’est pas exonéré d’impôt, contrairement aux autres cas exceptionnels de sortie (décès du conjoint ou du partenaire de Pacs, surendettement, invalidité, cessation d’activité…). Les versements seront soumis au barème progressif de l’impôt sur le revenu sans abattement et les gains issus des versements à la flat tax de 30%.

3. Des opportunités d’investissement sur mesure

Avec un PER, vous avez en principe l’opportunité d’investir sur toutes les classes d’actifs, y compris des supports labelisés ISR, en direct ou via un fonds. En revanche, la liste des supports reste déterminée par l’assureur. Le PER donne également accès au fonds en euro à capital garanti.

En outre, différents modes de gestion sont proposés, parmi lesquels une gestion pilotée consistant à adapter l’allocation d’actifs à l’horizon d’investissement d’ici la retraite ou une gestion spécifiquement ISR, mais aussi la possibilité de gérer librement, en constituant et en faisant évoluer son portefeuille à sa guise.

4. Une fiscalité attractive

Le PER offre un avantage fiscal au moment des versements, d’autant plus important que vous êtes fortement imposé. En effet, les sommes versées sont, dans une certaine limite, déductibles de vos revenus imposables au barème de l’impôt sur le revenu. Ainsi, si vous êtes imposés au taux marginal de 45 %, votre impôt sur le revenu sera réduit de 45 % de votre versement.

Notez cependant que cet impôt « éludé » pendant la phase d’épargne (c’est-à-dire pendant la phase d’activité) n’est finalement que reporté car il sera appliqué pendant la phase de rente ou de retraits, lesquels seront imposés au barème progressif de l’impôt sur le revenu pour la part correspondant aux versements déduits. La quote-part de plus-value, elle, sera imposée à la flat tax de 30 %.

Cela dit, cet impôt économisé au moment du versement aura pu se valoriser dans l’intervalle, et le taux marginal d’imposition une fois la retraite prise est généralement plus faible qu’en période d’activité.

5. Un outil de transmission

 Au dénouement, le PER assurance se comporte comme une assurance vie. En cas de décès, les sommes sont reversées sous forme de capital ou de rente viagère aux bénéficiaires désignés dans la clause du contrat (et non aux héritiers).

Côté fiscalité en revanche, le régime n’est pas tout à fait le même puisqu’il dépend de l’âge du titulaire au moment de son décès, et non au moment des versements comme c’est le cas avec l’assurance vie.

Si l’assuré a moins de 70 ans, les capitaux bénéficient du régime favorable de l’assurance vie prévoyant un abattement de 152 500 € par bénéficiaire, puis une taxe de 20 % puis 31,25 %. Si une rente avait été mise en place, elle peut être totalement exonérée d’impôt.

Si l’assuré plus de 70 ans, les sommes sont soumises aux droits de succession pour leur montant total, en fonction du lien de parenté avec le bénéficiaire, après application d’un abattement de 30 500 € global incluant également les contrats d’assurance vie.

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 1 Source : Le Cercle de l’Épargne

Le PER : un outil efficace et complémentaire en vue de la retraite

La crise actuelle accélère la transformation du monde du travail et, s’il est difficile aujourd’hui d’en mesurer les impacts, ils se dessinent des parcours professionnels moins linéaires et des départs à la retraite plus aléatoires.

Cette tendance, associée à la dégradation du rapport actifs/retraités sur lequel repose notre système de retraite contraint plus fortement qu’avant les français à devoir épargner, et surtout – puisque l’horizon est long et que vous êtes chez ODDO BHF – à investir dans les entreprises, à travers les marchés financiers notamment.

Pour ce faire, il existe différentes « solutions ».

Parmi les plus efficientes, se trouvent le Plan Epargne en Actions (PEA), l’assurance vie et le Plan Epargne Retraite (PER), objet de cette lettre.

Ces trois solutions offrent un cadre juridique et fiscal adapté pour investir dans les entreprises afin de valoriser un capital mais chacune a ses caractéristiques et atouts propres.

C’est pourquoi le propos n’est pas de comparer le nouveau PER** au PEA ou à l’assurance-vie mais de montrer en quoi il leur est COMPLEMENTAIRE.

Sur le plan juridique et patrimonial 

Le PER a été créé par la loi Pacte pour clarifier et simplifier l’épargne retraite afin de la rendre plus performante.

En effet, jusqu’à présent, une multitude de contrats coexistaient (du PERCO au Madelin, en passant par le PERP, art.83 etc.) et nous les accumulions au gré de nos pérégrinations professionnelles, parfois même en ignorant leur existence ou leur contenu.

Le PER a vocation à regrouper toute cette épargne en un seul et unique contrat, composé de compartiments, chacun susceptible de recevoir les contrats actuels.

Le premier mérite du nouveau PER est de nous donner de la visibilité sur toute cette épargne éparpillée et nous permettre de l’investir à bon escient.

En pratique, il conviendra à chacun de vérifier si le transfert de son/ses contrat(s) existant(s) est favorable, en tenant compte de ses qualités intrinsèques par rapport au PER et des frais de transfert qui pourraient être appliqués si le contrat a moins de 10 ans.

En termes de transférabilité d’un établissement financier à l’autre, systématisée par la loi Pacte, notez que le PER lui-même est transférable – sauf au cours des 5 premières années (1% de frais), d’où l’intérêt de prendre date, même si vous n’y transférez pas immédiatement vos contrats existants.

Sur le plan fiscal 

Il offre un avantage fiscal au moment du versement, d’autant plus important que vous êtes fortement imposé. En effet, les sommes versées sont, dans une certaine limite, déductibles de vos revenus imposables au barème de l’Impôt sur les Revenus (IR). Ainsi, si vous êtes imposés au taux marginal de 45 %, votre impôt sur le revenu sera réduit de 45 % de votre versement.

C’est ainsi un des rares outils de « défiscalisation », qui en fonction des investissements (supports choisis) que vous réalisez, met un risque mesuré sur votre capital.

Le blocage des capitaux jusqu’à la retraite reste la contrepartie évidente de cette faveur fiscale mais d’une part, il existe de nombreux cas de sortie anticipée (dont chaque acquisition de résidence principale) et d’autre part, les capitaux deviennent totalement disponibles à la retraite, sous forme de retraits à votre gré, ou de rente, ou de mixage des deux.

Notez cependant, et c’est la raison pour laquelle la loi Pacte ne révolutionne pas l’épargne retraite, que cet impôt « éludé » pendant la phase d’épargne (c’est-à-dire pendant la phase d’activité) n’est finalement que reporté car il sera appliqué pendant la phase de rente ou de retraits, lesquels seront imposés au barème progressif de l’IR pour la part correspondant aux versements déduits de l’IR. La quote part de plus-value elle, sera imposée à la Flat Tax.

Ceci dit, cet impôt économisé au moment du versement aura pu se valoriser considérablement dans l’intervalle, et le taux marginal d’imposition une fois la retraite prise est généralement plus faible qu’en période d’activité.

Sur le plan de la transmission 

Le PER assurance n’est pas un contrat d’assurance vie mais ressemble à s’y méprendre en cas de dénouement par décès. 

Ainsi, au décès, les sommes sont versées aux bénéficiaires désignés dans la clause et non aux héritiers (à moins que vous vous absteniez de désigner un bénéficiaire).

En revanche, pour la fiscalité, le régime est dérogatoire à celui de l’assurance vie car il faut distinguer selon l’âge du titulaire au moment de son décès (et non selon son âge au moment des versements telle l’assurance vie) :

S’il est âgé de moins de 70 ans, les capitaux bénéficieront du régime favorable de l’assurance vie prévoyant un abattement de 152 500 € par bénéficiaire puis une taxe de 20 % puis 31,25 %(CGI 990I), à moins qu’une rente ait été mise en place et soit totalement exonérée selon les conditions énoncées par l’article 990 I.

S’il est âgé de plus de 70 ans, les sommes sont soumises aux droits de succession pour leur montant total, en fonction du lien de parenté du bénéficiaire avec le titulaire, après application d’un abattement de 30 500 € global incluant également les contrats d’assurance vie.

Sur le plan financier 

Le PER créé par ODDO BHF, Prémavenir PER, est un PER Assurance et non strictement bancaire.

Ainsi, il donne accès à différents supports de qualité, représentatifs de toutes les classes d’actifs financiers dont une part importante labélisée ISR ainsi qu’un fonds immobilier. Ces supports offrent de belles perspectives de rendement, même si le risque de perte en capital total ou partiel existe.

Le PER donne également accès au support en euros Retraite de la Compagnie partenaire Generali, dont le capital, lui, est garanti.

En outre, différents modes de gestion sont proposés, parmi lesquels une gestion pilotée consistant à adapter l’allocation d’actifs à l’horizon d’investissement d’ici la retraite ou une gestion spécifiquement ISR, mais aussi la possibilité de gérer librement, en constituant et en faisant évoluer son portefeuille à sa guise.

En conclusion,

ce nouveau PER, introduit par la loi Pacte n’est pas parfait mais il remplira son rôle dès lors que ce sera l’occasion pour vous de :

1. Restructurer votre épargne retraite existante (PEE, Perco, Perp, article 83, Madelin etc.) et lui redonner la perspective de rendements.

2. Faire un effort d’épargne, dont l’économie d’impôt vous apportera un effet de levier immédiat de 30 % à 45 % selon votre taux marginal d’imposition.

3. Conserver et valoriser ces capitaux investis jusqu’à la retraite (même si des cas de déblocage anticipé sont prévus).

4. Bénéficier à la retraite d’un capital totalement disponible – deuxième grand apport de la loi Pacte avant laquelle la sortie se faisait obligatoirement sous forme de rente (sauf exception à hauteur de 20 % pour les PERP).

Votre banquier est à votre disposition pour envisager avec vous l’intérêt ou non de souscrire ce nouveau PER et analyser, le cas échéant, vos contrats existants.

A cette occasion, il pourra étudier également l’opportunité pour vous de transférer certaines sommes figurants sur vos contrats d’assurance vie de plus de 8 ans vers le PER ; mesure fiscale d’exonération mise en place jusqu’à fin 2022, pour les personnes qui sont à plus de 5 ans de la retraite.

** PER assurance individuel et non collectif.

Oser gagner de l’argent

Ce n’est qu’au cours des années 80 que les femmes ont pu emprunter en leur nom propre. Comment s’étonner, alors, qu’elles entretiennent aujourd’hui un rapport distant avec l’argent ? Un héritage ou des économies qui dorment, un projet d’entreprise freiné, une assurance vie ou plan retraite délaissé… Lorsqu’il s’agit d’investir ou de faire fructifier son patrimoine, les solutions sont pourtant nombreuses, à condition d’investir sans complexe ce territoire historiquement occupé par les hommes.

Sur son appli bancaire, Caroline, 45 ans, responsable de communication, fait et refait ses comptes. « Mon livret A et mon LDD ne rapportent que 0,75 %. Mon assurance vie, plus grand-chose non plus… » Des économies grignotées en outre par le taux d’inflation, comme le martèle une presse économique peu lue par les femmes, tant le sujet paraît austère, complexe, réservé aux initiés. Caroline, qui s’inquiète pour son avenir (tout peut arriver), tente de s’informer sur les SCPI, ces actions dans l’immobilier d’entreprise, qui, elle l’a lu sur Internet, rapportent jusqu’à 7 % par an pour certaines.

« Mais je n’y comprends rien. Comment savoir si c’est un bon moyen de s’enrichir un peu ? »

Elle n’est pas la seule à se sentir dépassée, « nulle en fric » :

Selon une étude ING focus patrimoine, 34 % des femmes ne se sentent pas à l’aise pour faire fructifier leurs avoirs, contre 28 % des hommes. Ce manque de confiance en elles est aussi dû au poids de l’histoire, explique Françoise Neige, […] « Le rapport des femmes à l’argent et au patrimoine est différent de celui des hommes, qui pendant des siècles ont géré les avoirs de leurs épouses. Rappelons qu’elles ont dû attendre 1965 pour avoir le droit d’ouvrir un compte en banque sans la permission de leur mari. Et ce n’est qu’au cours des années 80 qu’elles ont pu emprunter de l’argent en leur nom propre. » Et l’histoire pèse encore.

Alix de Renty, cofondatrice du réseau Ladies Bank à la banque ODDO BHF, le confirme :

« Alors qu’on a 45 % de clientes, on voit 90 % d’hommes dans les rendez-vous, car elles envoient le conjoint, le père, le frère…

Pourquoi ? Certaines se fichent de faire fructifier leur argent : “Ça ne m’intéresse pas de claironner dans les dîners que mes actions Truc ou l’argent investi sur le fonds Machin m’ont rapporté tant.” Ou bien elles ont l’impression de voler du temps à leur travail en venant parler d’un sujet aussi personnel, intime que leur argent. Alors qu’un homme n’a aucun problème pour prendre un rendez-vous à 15 heures pour parler de ses finances. »

Conséquence de cette distance à leurs propres deniers, les femmes n’ont pas une assez bonne culture financière générale pour comprendre les mécanismes de l’épargne et de l’investissement. « 56 % seulement des femmes ont répondu correctement à notre test en finance contre 65 % des hommes », regrette Charlotte de Montpellier, économiste à la banque ING. L’une des questions posées ? « Imaginez que le taux d’intérêt de votre compte d’épargne soit de 1 % et celui de l’inflation de 2 % par an. Après un an, combien pourriez-vous dépenser avec l’argent de ce compte ? » On bute sur la réponse malgré sa calculette, alors de là à acheter des actions… Terrorisées par les yoyos boursiers, la majorité des épargnantes sont allergiques à l’idée de prendre des risques. «

Vous seriez étonnée du nombre de femmes qui laissent dormir de grosses sommes sur leur compte courant, notamment après un héritage, constate Charlotte de Montpellier. Et quand elles les placent, elles choisissent l’hyper sécurité, avec des investissements beaucoup moins risqués que ceux des hommes. Des obligations plutôt que des actions. Évidemment cela a des conséquences : moins il y a de risques, moins il y a de rendement. » Voilà pourquoi les hommes, déjà mieux payés que les femmes, s’enrichissent souvent plus vite qu’elles.

Les banquières que nous avons interviewées confirment : avant d’investir un euro quelque part, les femmes devraient se poser les bonnes questions. Que veulent elles ? S’assurer d’avoir de quoi vivre en cas de séparation ? Étoffer leur retraite ? Transmettre un patrimoine ? Avoir toujours du liquide disponible ? On peut aussi souhaiter « donner un coup de pouce au neveu qui monte sa petite épicerie bio, en devenant actionnaire dans sa boîte via un PEA, un plan épargne action », explique Alix de Renty. C’est du « love money, un investissement affectif » . Gagner de l’argent via des entreprises proches de ses valeurs, avec en tête le souci de l’environnement, est en effet un désir commun chez beaucoup d’investisseuses.

Les femmes font merveille à la tête des entreprises

« À côté des héritières et des “épouses de”, une nouvelle génération de femmes riches et maîtresses de leurs finances commence à apparaître, constate de son côté Françoise Neige. Elles ont fait fortune grâce à leur travail. Elles ont obtenu des postes de top management qui leur donnent accès à des systèmes d’actions gratuites, ou bien elles ont créé leur entreprise et l’ont revendue pour des montants qui justifient qu’elles s’adressent ensuite à une banque privée pour faire les meilleurs placements. » Si trop peu de femmes excellent à faire fructifier leur propre argent, elles font merveille quand elles sont aux commandes d’une entreprise :

le Femina Index 15, un portefeuille de valeurs boursières qui réunit les quinze entreprises du CAC 40, dont l’encadrement compte plus de 40 % de femmes, affiche ainsi une croissance boursière de 240 %, contre 43 % pour le CAC 40( 2). Et pourtant, les dirigeantes sont moins de 14 % à siéger dans les comités exécutifs des soixante plus grandes entreprises.

Cotées à la Bourse de Paris. Là où règne le vrai pouvoir. Même absence dans le monde des start-up : seulement 5 % des jeunes entreprises sont portées par des femmes, 10 % par une équipe mixte. Et les dirigeantes ne récoltent seulement qu’environ 2 % des fonds du capital-risque. Ce monde très majoritairement masculin ne se prive pas de décourager celles qui osent pousser ses portes.

Une misogynie inconsciente

La secrétaire d’État à l’Égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, pourrait- elle faire reculer cette misogynie inconsciente ? Elle a annoncé un projet de loi sur l’émancipation économique des femmes prévu pour 2020. « On demande encore souvent à une femme si elle a budgété les frais de garde de ses enfants dans son business plan. Cette question, on ne la pose pas à un homme entrepreneur. » La ministre a signé un partenariat de bonnes pratiques avec des banques. On ne demande qu’à y croire.

Mais la rareté des femmes dans ce milieu n’explique pas ces chiffres catastrophiques. Issue de la banque et du crowdfunding, Béryl Bès a fondé MyAnonna (du nom de la déesse grecque de l’abondance) pour, entre autres, décomplexer les entrepreneuses sur leur rapport à l’argent. Elle constate chez elles les mêmes frilosités que pour leurs finances personnelles. « Elles sont excellentes pour aller chercher 3 000 à 6 000 €, pour faire des petits projets avec des petits dossiers, tout ce que je déteste. Je leur dis d’ailleurs : “Pas de ‘petits projets’, s’il vous plaît !” Dès qu’il s’agit de parler gros sous, elles sont girl power, certes, mais avec des limites. » Elles devraient lire Sallie Krawchek. En août dernier, cette dirigeante à la Bank of America a publié une tribune lucide dans le magazine Newsweek : « Les femmes n’auront pas le vrai pouvoir tant qu’elles ne parleront pas franchement d’argent. » Elle, on peut la croire : elle a été classée 6e femme la plus puissante au monde par le magazine Forbes.

Source : Marie Claire, 7 novembre 2019

“On demande encore souvent à une femme si elle a budgété les frais de garde des enfants dans son business plan. Question que l’on ne pose pas à un homme entrepreneur.”

En images // Les femmes : une puissance économique en forte croissance

Les femmes et la gestion de patrimoine : un nouveau paradigme

La prochaine génération d’investisseurs sera plus jeune et beaucoup plus diversifiée, les femmes jouant un rôle de plus en plus important dans la constitution de leur patrimoine familial et personnel.

Cette infographie, provenant de New York Life Investments, montre comment ce nouveau paradigme façonnera l’avenir des produits et services proposés dans le secteur, ainsi que la manière dont les gestionnaires de patrimoine peuvent répondre à ces nouveaux besoins.

Infographie – Femmes et patrimoine

Une puissance économique en forte croissance

Les femmes sont sous-représentées dans le monde des investisseurs, mais la situation est en train d’évoluer rapidement. Bien que diverses raisons culturelles et sociétales contribuent à ce changement, il existe également un autre moteur plus évident : la croissance de leur puissance économique.

Les femmes sont les principaux décideurs des familles quand il s’agit de faire des mouvements financiers.

Les femmes deviennent également des sources de revenus et de richesse plus importants pour leurs familles :

Les femmes sont hautement qualifiées. Elles constituent désormais la majorité des titulaires de diplômes d’Associé (61 %), de Bachelor (57 %), de Master (60 %) et de Doctorat (52 %) aux États-Unis.

L’écart en matière de gestion de patrimoine

Alors que l’influence des femmes augmente au niveau économique, comment vont-elles gérer cette richesse ? Il est intéressant de noter que des études montrent que les femmes perçoivent l’argent et la richesse différemment des hommes – et différemment des précédents déjà établis dans le secteur des services financiers.  Pourquoi est-ce que les femmes sont si peu à investir, et comment le secteur financier pourrait mieux les servir ?

Raisons qui poussent les femmes à changer de conseiller financier (parmi celles qui ont changé) :

En d’autres termes, les femmes ne changent pas de conseiller financier simplement à cause de leurs faibles performances – d’autres facteurs plus complexes entrent en ligne de compte. Cela s’explique probablement en partie par le fait que 62 % des femmes déclarent avoir des besoins et des défis uniques en matière d’investissement.

Perception des femmes vis-à-vis de l’investissement :

Sur la base de ces résultats, il n’est pas surprenant d’apprendre que 29 % des femmes sont d’accord pour dire qu’avoir une femme en tant que conseiller financier répondrait mieux à leurs besoins.

 

Ségolène Roques : « Entourez-vous de spécialistes pour préparer un projet de mobilité »

Au sein d’une équipe de cinq ingénieurs patrimoniaux, Ségolène Roques incarne, aux côtés de David Tavernier, basé à Lyon, l’expertise « fiscalité internationale » de ODDO BHF Banque Privée.

Son rôle : accompagner les clients, aux côtés des banquiers privés, dans leurs projets transnationaux en y apportant un éclairage juridique et fiscal. Une démarche en phase avec la mobilité croissante des clients. Rencontre.

Comment êtes-vous devenue une référente « Fiscalité internationale » de ODDO BHF Banque Privée ?

A mon arrivée en 2013, l’internationalisation du patrimoine de nos clients était déjà forte. Jérôme Chigard, le directeur de l’Ingénierie et du Conseil de la Banque Privée, a souhaité renforcer notre expertise en la matière et m’a proposé d’y collaborer. J’ai accepté avec plaisir et ai très vite constaté que les sujets se multipliaient.

À qui s’adresse votre offre à l’international ?  

Elle s’adresse notamment aux personnes résidant en France et détenant des avoirs dans un autre pays, ainsi qu’aux Français résidant à l’étranger. Quels que soient les besoins, ODDO BHF est en mesure d’accompagner les projets de ses clients à travers ses treize bureaux en Allemagne et ses deux bureaux en Suisse, ainsi que des partenariats stratégiques offrant des solutions dépositaires au Luxembourg et en Belgique.

En quoi consiste votre offre dans ce domaine ? 

Nous proposons tout d’abord la conservation et la gestion d’actifs à l’international. À ce titre, nos clients peuvent déposer et faire gérer leurs actifs en Allemagne ou en Suisse. Nos clients peuvent aussi déposer leurs actifs à l’étranger et les faire gérer en France. Enfin, nous proposons des solutions de placements en assurance vie luxembourgeoise, gérés par nos soins.

Chez ODDO BHF, le banquier privé du pays de résidence reste un interlocuteur privilégié du client, qui est par ailleurs accompagné par l’un de nos banquiers du pays où sont conservés ses actifs. Des banquiers maîtrisant parfaitement le français, l’allemand et l’anglais dans chaque pays.

À quelles problématiques répondez-vous la plupart du temps ? 

En tant qu’ingénieurs patrimoniaux, nous sommes souvent sollicités sur les conséquences fiscales d’un changement de résidence, d’un transfert d’actifs ou d’un investissement à l’étranger.

Avant un départ de France, les questions classiques concernent les placements : dois-je clôturer mon PEA ? Ou racheter mon contrat d’assurance vie ? Dans quel délai ?

Notez par exemple qu’il vaut parfois mieux vendre ses actions logées dans un PEA avant de partir, puis procéder à la clôture après le départ, pour éviter des conflits de lois.

Pour les Français vivant à l’étranger, l’enjeu principal consiste à consolider leur statut de non-résident pour ne pas subir de double imposition. La stratégie sera différente en fonction des pays. Et pour ceux qui envisagent de revenir en France, il pourra s’agir de vérifier s’ils sont organisés pour être éligibles au régime de faveur des impatriés.

Mais attention, les règles fiscales sont le corollaire des règles civiles. Ces dernières, mal connues et plus complexes sont souvent négligées alors que leur impact est très important. Le droit international privé s’applique dès qu’une situation présente un élément d’extranéité : un mariage entre personnes de nationalité différentes, une succession avec un défunt et des héritiers résidant dans des pays différents, des actifs transmis situés à l’étranger, une naissance aux Etats Unis…  autant dire que nous sommes tous potentiellement concernés.

Pourriez-vous nous donner des exemples de questions relevant du droit international privé ?  

Oui.

On trouve un exemple caractéristique en matière de mariage. Savez-vous qu’un mariage peut être ipso facto soumis à un régime matrimonial non choisi selon le pays où réside le couple ?

Ainsi, un couple marié en France sans contrat depuis 1992 et installé au Royaume-Uni depuis plus de dix ans se verra soumis à la loi civile britannique en cas de divorce ou de décès. Alors qu’il pensait être marié sous un régime de communauté, c’est sous un régime séparatiste (régime légal anglais) qu’une partie de son mariage pourra être liquidé ! Notre rôle est d’informer et de sensibiliser nos clients sur ces questions, en les tenant au courant des réformes (la règle énoncée ci-dessus change pour les mariages intervenant à compter du 29 janvier 2019) et en leur recommandant de prendre des dispositions an amont. »

Quels sont les atouts d’une banque privée comme ODDO BHF pour vos clients internationaux ?

En premier lieu, nous sommes une banque internationale ! Notre identité franco-allemande et nos implantations en Europe nous confèrent une excellente connaissance des marchés locaux.

Avec ODDO BHF, nos clients bénéficient d’un accès à des solutions dépositaires dans différents pays et à une large gamme d’expertises, telles que la gestion d’actifs, l’ingénierie patrimoniale, le crédit lombard ou les services du Family Office. Partout où nous sommes présents, nos équipes se mobilisent afin d’offrir un service de qualité le plus large aux clients, quel que soit leur lieu de résidence.

Quelles sont les principales nouveautés des lois de finances de cette fin d’année pour les non-résidents ?

Je citerai tout d’abord la réforme de l’Exit Tax, cette disposition destinée à freiner l’exil fiscal. Elle est désormais remplacée par un dispositif anti-abus limité aux seules cessions d’actifs réalisées dans les deux ans suivant un départ de France (cinq ans dans certaines conditions). Une mesure favorable aux personnes quittant le territoire. Autre nouveauté : l’exonération de l’imposition de la plus-value issue de la vente de la résidence principale jusqu’au 31 décembre de l’année suivant celle du départ. Cette mesure supprime la contrainte de vendre à tout prix avant son départ pour bénéficier de l’exonération. Enfin, le texte entérine l’exonération de CSG et CRDS sur les revenus et plus-values immobiliers des non-résidents affiliés à un régime de sécurité sociale dans l’Union Européenne. »

Quels conseils donneriez-vous à ceux qui souhaitent gérer leur patrimoine à l’international ?

Celui de s’informer et d’anticiper : s’informer car la donne change, notamment avec l’entrée en vigueur de l’échange automatique d’informations entre les pays, suivi de près par les accords BEPS, pour les entreprises. Un projet de départ ou de retour, cela se prépare. Renseignez-vous autant que possible sur les conséquences juridiques et fiscales d’un transfert de domicile. Donnez-vous le temps de comprendre les lois du pays d’accueil, les solutions de placement et les organisations patrimoniales reconnues dans ce pays. Un exemple : la technique du démembrement de propriété, très répandue en France, est mal connue dans les pays anglo-saxons. Même constat pour les PEA ou l’assurance vie : la capitalisation ou la stipulation pour autrui ne sont pas acquises partout. Pour garder le cap dans un environnement législatif et réglementaire en perpétuelle évolution, le mieux est de faire le point dès aujourd’hui avec votre banquier privé : il saura mobiliser son réseau d’interlocuteurs experts au service de votre projet.