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27 Octobre 2021

Assurance vie : cinq astuces pour optimiser vos retraits

Rachats réguliers ou retraits ponctuels, piocher dans son assurance vie reste une bonne stratégie pour compléter ses revenus. Mais comment profiter du cadre fiscal favorable des rachats tout en préservant votre capital ? Découvrez nos cinq conseils pour faire vos retraits dans les règles de l’art.

1. Piocher d’abord dans le fonds en euros

Le fonds en euros est principalement constitué d’obligations souveraines dont les taux d’intérêt ont chuté ces dernières années. Par rapport aux unités de compte, il affiche donc un potentiel de rendement moins élevé. De plus, ses gains subissent tous les ans les prélèvements sociaux de 17,2 %, même en l’absence de retrait. Si vous avez plusieurs contrats, piochez d’abord dans votre assurance vie monosupport. Si votre contrat est multisupport, allégez en priorité le fonds en euros.

2. Faire des retraits au bon moment

Utiliser le fonds en euros permet de déconnecter son besoin de liquidités de la gestion financière de ses unités de comptes, plus exposées aux soubresauts des marchés. Sachez toutefois que les intérêts sur le fonds en euros vous sont versés tous les ans le 31 décembre : attendre le début de l’année suivante pour effectuer des retraits vous évitera une éventuelle perte de rendement.

Pour un rachat sur la poche en unités de compte, il s’agit d’éviter de « vendre à perte », aussi, gardez un œil sur l’état des marchés et privilégiez les petits retraits réguliers au rachat ponctuel de grosses sommes. Les retraits comme les versements progressifs permettent de lisser votre capital en fonction des fluctuations boursières.

3. Choisir la meilleure option fiscale

En cas de retrait sur une assurance vie, seuls les intérêts et plus-values sont taxés. À quel taux ? Tout dépend de la date des versements auxquels vos gains sont rattachés.

Avant le 27 septembre 2017, vos gains sont soumis soit au prélèvement forfaitaire libératoire, dégressif selon l’âge du contrat (35 % avant 4 ans, 15 % entre 4 et 8 ans, 7,5 % après 8 ans et après abattement), soit, sur option, au barème progressif de l’impôt sur le revenu. Les prélèvements sociaux sont dus dans les deux cas.

Après le 27 septembre 2017, si votre contrat a moins de 8 ans, c’est la flat tax de 30 % (prélèvements sociaux inclus) qui s’applique. Pour les contrats de plus de 8 ans, si le capital dépasse 150 000 €, seule la fraction des gains supérieure à ce montant est imposée à 30 %. En-deçà, c’est le prélèvement forfaitaire de 7,5 % qui s’applique, en plus des prélèvements sociaux de 17,2 %. Sur option, il est toujours possible de choisir le barème progressif de l’impôt sur le revenu et les prélèvements sociaux restent dus dans tous les cas.

Comment choisir ? Tout dépend de votre taux marginal d’imposition mais aussi du montant et de la nature de vos autres gains financiers car l’option pour le barème de l’impôt est globale. Demandez conseil à votre banquier privé.

4. Profiter des abattements fiscaux

Si votre contrat d’assurance vie a plus de 8 ans, vous bénéficiez d’un abattement de 4 600 € pour une personne seule ou de 9 200 € pour un couple soumis à une imposition commune. Cet abattement s’applique sur vos gains : votre retrait peut être plus élevé, mais seule la part des produits retirés dépassant ces seuils sera taxée. Pour le savoir, demandez une simulation à votre banquier privé ou utilisez un simulateur en ligne.

Le cas des « vieux » contrats

L’une de vos assurances vie date d’avant le 1er janvier 1983 ? Les retraits que vous y effectuez sont exonérés d’impôt, sauf pour les gains issus de versements réalisés après le 10 octobre 2019. Autre cas d’exonération : les contrats souscrits avant le 26 septembre 1997 sans versement depuis. Les prélèvements sociaux restent dus.

5. Bénéficier des exonérations liées à votre situation

Quelle que soit l’ancienneté de votre contrat, vos rachats sont exonérés d’impôt (hors prélèvements sociaux) en cas de licenciement, de liquidation judiciaire ou de mise à la retraite anticipée. Si vous, ou votre conjoint, êtes reconnu invalide de deuxième ou de troisième catégorie, vos rachats sont aussi exonérés de prélèvements sociaux.

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