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16 Juin 2023

Gestion active vs gestion passive : vrai ou faux débat ?

Vous souhaitez investir en bourse et vous vous demandez s’il vaut mieux opter pour une gestion active ou passive du portefeuille. La première cherche à surperformer l’indice de référence ; la seconde a pour but de répliquer la performance de l’indice. Au-delà de la dichotomie, nous vous proposons un petit décryptage de ces approches.

Gestion active, gestion passive : les essentiels

Un fonds activement géré est composé de valeurs sélectionnées par les gérants pour leur potentiel de performance. Ces derniers s’appuient sur leur connaissance des marchés et l’analyse fondamentale pour identifier les titres sous-valorisés dont le potentiel de rendement est supérieur aux perspectives de croissance du marché. L’objectif ? Surperformer l’indice de référence (benchmark) du portefeuille, par exemple : l’indice CAC 40 pour un investissement en actions de sociétés françaises.

La gestion passive vise à répliquer les performances d’un indice boursier en investissant dans les sociétés de l’indice. C’est le principe des fonds indiciels ou ETF. Ici, le gérant n’intervient pas dans l’allocation du portefeuille.

À noter : ces deux types de gestion s’appliquent aussi bien aux actions qu’aux obligations, quoique selon différentes modalités.

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Deux approches antinomiques ?

 On les oppose souvent alors qu’en réalité, la gestion active peut tout à fait intégrer de la gestion passive.

Dans le cadre d’une allocation active, un gérant de fonds pourra choisir d’incorporer un ou des fonds indiciels pour une plus grande diversification du portefeuille à moindre coût.

Les investisseurs profitent alors d’une exposition plus large à différents marchés ou à des indices spécifiques, tout en bénéficiant de l’expertise et de la réactivité du gérant actif.

Au cœur du débat : les marchés sont-ils efficients ? 

Au-delà du coût pour l’investisseur (la gestion active est plus onéreuse puisqu’elle repose sur l’intervention régulière du gérant), le débat entre gestion active et gestion passive revient à s’interroger sur l’efficience des marchés.

On dit qu’un marché est efficient lorsque les prix des actifs intègrent à tout moment toute l’information disponible : fondamentaux de l’entreprise, données macro-économiques comme les taux d’intérêt, l’inflation…

Chercher à « battre le marché » comme dans la gestion active, c’est en quelque sorte supposer que le marché n’est pas totalement inefficient. Autrement dit, une partie de l’information disponible n’est pas intégrée dans les cours, il serait donc possible d’en profiter pour générer un potentiel de surperformance. En ce sens, la gestion active est une gestion de conviction qui doit être menée par des experts chevronnés.

A contrario, la gestion passive se range plus volontiers du côté des partisans des marchés efficients puisqu’elle cherche à répliquer fidèlement les performances de l’indice.

En réalité toutefois, l’efficience totale des marchés est davantage théorique que pratique : le comportement des investisseurs peut être influencé par d’autres facteurs que les données économiques ou les fondamentaux des entreprises.

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Comment choisir ?

Comme pour toute décision de placement, cela dépend de vos objectifs, de votre horizon d’investissement et de votre sensibilité au risque.

Avec la gestion passive, vous pouvez espérer reproduire la performance du marché mais pas générer une éventuelle surperformance.

En revanche, une gestion active mise en œuvre par un professionnel expérimenté peut produire de bons résultats sur un horizon de long terme. La plupart des fonds activement gérés sont adossés à une durée d’investissement minimale, ce qui laisse le temps aux gérants de prendre les meilleures décisions tout en lissant les risques.

Enfin, n’oubliez pas qu’un fonds activement géré peut intégrer un instrument passif, pour lui permettre d’atteindre son objectif d’investissement dans le respect de la stratégie définie.

Notre recommandation : demander conseil à votre banquier privé.

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