Journée internationale des droits des femmes : quatre idées pour qu’argent et couple fasse bon ménage
La Journée internationale des droits des femmes, qui a lieu tous les ans le 8 mars, est souvent l’occasion de mettre en lumière les inégalités de genre. Cette année, Ladies Bank vous propose un article en décalé, consacré à quatre pistes pour renforcer l’harmonie financière au sein des couples. Comment (re)faire de l’argent un levier de complicité ? Que vous soyez ensemble depuis quelques mois ou quelques années, découvrez nos conseils.
Au programme : dialogue et accompagnement !
Le money date : un rendez-vous pour parler d’argent sans tabou
Une soirée romantique consacrée aux finances du couple ? Le concept est très en vogue outre-Atlantique, et pour cause : le money date permet de fixer un moment dans la semaine ou le mois pour faire le point sur les finances du couple dans un cadre détendu et bienveillant. À vous d’en définir la fréquence en fonction de vos besoins et priorités.
Si vous débutez avec cet exercice, pensez à suivre quelques règles simples pour un money date productif.
- Identifiez les sujets à aborder : pas besoin de parler de tout en une fois, mieux vaut creuser un ou deux thèmes par rendez-vous (par exemple, acheter une maison à deux et/ou gérer les finances du ménage), plutôt que de survoler les problèmes.
- Jouez le tact et la transparence : ce rendez-vous doit permettre à chacun de partager ses préoccupations sans jugement. La répartition des dépenses vous semble déséquilibrée ? Vous aimeriez épargner davantage ? C’est le moment d’en parler sans charge émotionnelle, dans une optique de résolution.
- Ne vous attardez pas trop : 30 minutes à 1 heure suffisent pour une session ciblée et efficace. Vous éviterez ainsi la surcharge d’informations et resterez motivé pour vos futurs money dates.
Besoin d’idées de sujets à aborder en couple ? Rendez-vous dans la rubrique Actualités du site Ladies Bank.
Enfants : anticiper l’impact d’une naissance sur la carrière de chacun
Pour les parents (futurs ou plus expérimentés), l’arrivée d’enfants se prépare aussi sur le plan professionnel. Est-il évident, au sein de votre couple, que la femme mettra en pause sa carrière pour élever les enfants ? Même si c’est le cas dans la majorité des couples en France, n’hésitez pas à vous interroger mutuellement sur vos souhaits personnels à chaque nouvelle naissance.
Arrêt de carrière, congé parental, temps partiel… si ces solutions offrent de la souplesse aux familles, elles peuvent creuser les inégalités au sein des couples, souvent au détriment des femmes, et sur le long terme : perte ou baisse de revenus, impact sur les cotisations de retraite, difficultés à réintégrer le marché du travail après une longue absence…
Pour restituer l’équilibre, vous pourriez par exemple opter pour un congé parental partagé, où les deux parents prennent une partie du temps disponible. Ou encore, envisager des solutions hybrides comme le télétravail ou des horaires flexibles, afin de permettre à chacun de concilier vie professionnelle et responsabilités familiales.
Quoi qu’il en soit, il conviendra de peser les implications financières de vos décisions. Par exemple, combien de temps pouvez-vous vous passer d’un salaire à temps plein sans compromettre la stabilité financière de la famille ? Avez-vous envisagé des solutions pour compenser la perte de revenus, comme une épargne de précaution ou des aides publiques ? Pour faire le point, renseignez-vous d’abord auprès de votre employeur sur les aides disponibles, les éventuels plans d’accompagnement à la parentalité ou encore l’existence de dispositions conventionnelles favorables : certaines prévoient peut-être de rémunérer un congé parental.
Epargne personnelle : préserver son autonomie financière
Il est tentant de confier sa sécurité financière à l’autre quand ce dernier gagne plus. Pourtant, être en couple ne doit pas vous faire oublier votre indépendance, non seulement pour vous prémunir en cas de coup dur (divorce, décès) mais aussi pour gagner en sérénité.
Bourse, immobilier, plans d’épargne… les solutions ne manquent pas. Commencez par souscrire un ou deux placements incontournables, comme une assurance vie ou un Plan d’Epargne Retraite (PER), avant d’envisager des investissements plus ambitieux tel qu’un portefeuille de titres boursiers ou un investissement locatif. L’objectif est de vous constituer une épargne personnelle pour vous permettre de concrétiser vos projets de vie en toute indépendance : voyage, achat d’un bien immobilier, formation professionnelle, préparation de la retraite…
Les couples mariés devront toutefois évaluer l’impact du régime matrimonial sur le patrimoine personnel de chacun. En France, le régime qui prévaut par défaut est un régime communautaire, qui met en commun tout ce qui est acquis durant le mariage. D’autres options existent moyennant la signature d’un contrat de mariage devant notaire, comme la séparation de biens (qui protège les patrimoines individuels) ou la participation aux acquêts (un mix entre communauté et séparation). Pour les couples pacsés ou en union libre, les règles diffèrent.
Rapprochez-vous de vos conseils habituels pour identifier les contrats et dispositions les plus adaptés à la situation patrimoniale unique de votre couple.
Finances du couple : se faire accompagner par des experts
Avec l’évolution des structures familiales et la complexité croissante des patrimoines, le recours à des spécialistes s’impose. Vous avez peut-être hérité de biens d’une valeur importante avant votre union ; vous êtes entrepreneur et souhaitez préserver votre patrimoine privé. Vous avez des enfants d’un premier mariage ou des priorités patrimoniales spécifiques. Pour toutes ces questions et bien d’autres, veillez à consulter, ensemble, vos conseils habituels : banquier privé, ingénieur patrimonial, notaire, avocat… L’objectif : trouver des solutions aux problématiques individuelles sans sacrifier vos intérêts communs. Vous évaluerez notamment l’impact juridique et fiscal de vos choix et anticiperez les éventuelles difficultés liées à votre statut matrimonial ou aux règles successorales.
Le recours à des professionnels permet aussi de dépassionner les discussions autour de ces sujets parfois délicats. Profitez de conseils experts et impartiaux pour renforcer votre projet de vie commun tout en préservant les priorités patrimoniales de chaque membre du couple.
Vous avez un projet, une envie, un besoin ? Nous sommes là pour vous…
Budget 2025 : ce qui change pour vos impôts, vos dons et vos investissements
Après deux gouvernements et de nombreuses tractations, la loi de finances pour 2025 a enfin été votée le 6 février. Elle vise un effort budgétaire de 50 milliards d’euros, avec l’objectif de ramener le déficit à 5,4 % du PIB. Quel sera l’impact du budget 2025 sur les particuliers ? Barème de l’impôt, donations, droits de succession, immobilier… tour d’horizon des principales mesures vous concernant.
Le barème de l’impôt sur le revenu est revalorisé de 1,8%
Les tranches de l’impôt sur le revenu (IR) sont revalorisées pour compenser l’inflation et préserver le pouvoir d’achat des ménages. Voici les nouvelles tranches pour une part fiscale en 2025, applicables aux revenus perçus en 2024.
Tranche de revenu | Taux d’imposition |
Jusqu’à 11 497 € | 0% |
De 11 498 € à 29 315 € | 11 % |
De 29 316 € à 83 823 € | 30 % |
De 83 824 € à 180 294 € | 41 % |
Supérieure à 180 294 € | 45 % |
La loi instaure une imposition minimale de 20% pour les hauts revenus
En 2025, les foyers fiscaux dont le revenu fiscal de référence retraité dépasse 250 000 € pour une personne seule ou 500 000 € pour un couple devront s’acquitter d’une contribution supplémentaire si leur taux moyen d’imposition (hors prélèvements sociaux) est inférieur à 20 %. Cette mesure, valable a priori pour une année seulement (sauf prorogation), vise à taxer les contribuables concernés à hauteur d’au moins 20 %.
La taxe sur les transactions boursières passe à 0,4%
À partir du 1er avril 2025, la taxe sur les transactions financières passe de 0,3 % à 0,4 %. Elle s’applique lors de l’achat de 121 titres d’entreprises françaises dont la capitalisation boursière est supérieure à 1Md€ au 1er décembre 2024 et dont le siège social se situe en France. Toutes les sociétés du CAC40 sont concernées, à quelques exceptions près.
La réduction d’impôt pour les dons est élargie aux organismes de lutte contre les violences conjugales
Le dispositif « Coluche », qui permet une réduction d’impôt de 75 % sur les dons aux associations d’aide aux personnes en difficulté, est maintenu en 2025. Le seuil de 1 000 € de dons pour bénéficier de ce taux d’impôt majoré est pérennisé et désormais applicable aux dons aux organismes de lutte contre les violences conjugales et les violences faites aux femmes.
À noter : pour la part du don supérieure à 1 000 €, la réduction d’impôt est de 66 %.
La fiscalité des locations meublées non professionnelles évolue
Avec le budget 2025, le régime de Loueur en Meublé Non Professionnel (LMNP) subit un durcissement fiscal. Les amortissements comptables déduits des loyers imposables (au régime fiscal réel), sont désormais déduits du prix d’acquisition du bien au jour de la revente, venant ainsi augmenter l’assiette de la plus-value taxable. Les résidences étudiantes, les résidences seniors et pour personnes handicapées sont exclues de cette mesure, ainsi que les amortissements relatifs aux dépenses de travaux.
À noter que les propriétaires bénéficient toujours des abattements progressifs pour durée de détention : plus-values entièrement exonérées d’impôt après 22 ans et de prélèvements sociaux après 30 ans.
Les départements peuvent augmenter les droits de mutation
Les collectivités locales qui le souhaitent pourront relever de 0,5 point les droits de mutation à titre onéreux sur les achats immobiliers à partir du 1er avril. Ces frais sont progressifs et varient en fonction de la valeur d’achat du bien, avec un plafond fixé à 5 %. Les primo-accédants d’un logement ancien ne sont pas concernés.
Les dons familiaux pour l’achat d’une résidence principale sont exonérés de droits de succession
Jusqu’à fin 2026, la loi de finances instaure un nouvel abattement pour les donations aux enfants, petits-enfants et arrières petits-enfants, si elles sont destinées à l’achat d’un logement neuf ou en l’état futur d’achèvement (vefa), à la construction ou à la rénovation énergétique de la résidence principale. Cette exonération est plafonnée à 100 000 € par donateur et 300 000 € par bénéficiaire, à condition de conserver le bien pendant au moins cinq ans.
Le dispositif MaPrimeRénov’ est recentré sur les ménages modestes
En 2025, MaPrimeRénov’ subit une baisse de budget de 20 %, entraînant une révision des taux de financement. L’aide aux rénovations globales est relevée pour les ménages modestes et intermédiaires, mais réduite pour les foyers les plus aisés. L’accès au parcours par geste est prolongé jusqu’à fin 2025 pour les « passoires thermiques » (logements classés F et G), avec un report au 1ᵉʳ janvier 2026 de l’obligation de fournir un diagnostic de performance énergétique (DPE).
Ces ajustements favorisent les rénovations d’ampleur tout en soutenant davantage les foyers modestes.
Gestion de patrimoine : cinq bonnes résolutions pour 2025
En cette nouvelle année, ferez-vous partie de ceux qui prendront soin de leur patrimoine ? Même en période d’incertitude politique et budgétaire, il est possible de prendre quelques décisions clés pour pérenniser vos actifs et remplir vos objectifs patrimoniaux : épargne, retraite, transmission, investissement plaisir… On vous propose cinq pistes pour démarrer 2025 du bon pied et avec confiance.
1. Réaliser un bilan patrimonial
Si l’on vous demandait : « Comment est évalué votre patrimoine ? », « De quoi est-il composé ? » ou encore « Que pouvez-vous transmettre en franchise de droits ? », sauriez-vous répondre avec certitude ? Selon une étude IFOP de mai 2024, une majorité de Français n’anticipent pas suffisamment ces questions. Or, toute stratégie patrimoniale commence par une mise à plat des actifs détenus. Cette étape est nécessaire pour cerner vos priorités, identifier des opportunités d’investissement et concrétiser vos projets de vie (retraite, achat immobilier, cession d’entreprise…).
Dresser un tel bilan s’avère d’autant plus nécessaire que les structures familiales évoluent et que les patrimoines se complexifient. Notre recommandation : faire appel à vos conseils habituels (banquier privé, ingénieur patrimonial, notaire, avocat…). Ils sauront vous guider pas à pas afin d’établir un diagnostic patrimonial complet.
2. Analyser son régime matrimonial
Peu de couples mariés se demandent si leur régime matrimonial est réellement adapté à leur situation ou s’il protège équitablement chacun des conjoints en cas de divorce ou de décès. Comprendre l’impact des différents régimes matrimoniaux est pourtant essentiel, tant pour protéger le conjoint survivant que pour garantir l’équité au sein du couple.
Saviez-vous, par exemple, que le régime qui prévaut par défaut, en l’absence de contrat de mariage, est un régime communautaire (communauté réduite aux acquêts) ? Lorsque l’un des époux est entrepreneur, il peut être recommandé de choisir un régime séparatiste, afin d’éviter une solidarité du patrimoine des conjoints face aux créanciers.
De la même manière, pour faire le bon choix ou changer de régime matrimonial en amont d’un moment clé de la vie (création d’entreprise, départ à la retraite, transmission…), vous devrez impérativement consulter vos conseils habituels. Ensemble, vous ferez le point sur votre situation et explorerez les options qui s’offrent à vous : des clauses spécifiques ou la création de véhicules juridiques dédiés peuvent vous permettre d’adapter votre régime matrimonial à vos besoins uniques. Enfin, gardez à l’esprit qu’un contrat de mariage n’est jamais figé : chaque évolution personnelle ou professionnelle majeure est l’occasion de s’interroger sur sa pertinence au regard de vos priorités.
3. Investir pour la retraite
Dans un contexte marqué par l’inflation et les incertitudes économiques, les Français devraient continuer d’épargner pour leur retraite en 2025. Contrairement aux idées reçues, cette préoccupation ne concerne pas uniquement les seniors : selon une étude du Cercle de l’épargne, près de 70 % des 18-34 ans se disent « inquiets » pour leur retraite et 20 % des jeunes actifs ont déjà souscrit un produit d’épargne retraite.
Vous avez le choix entre différents supports aux atouts distincts.
- Avec un placement dédié comme le PER (Plan d’épargne retraite), vous vous constituez durant votre vie active des revenus complémentaires pour votre retraite, avec un avantage fiscal au moment des versements (dans une certaine limite). La sortie se fait soit en capital, soit en rente viagère (fiscalisés).
- L’assurance vie est un produit adapté à la retraite puisque vous épargnez sur différents supports (fonds en euro ou fonds en unités de compte) et effectuez des rachats dans un cadre fiscal favorable après 8 ans de détention.
- Le PEA vous permet de profiter du potentiel des marchés actions européens en phase d’épargne, puis au bout de 5 ans, d’effectuer des rachats de capital exonérés d’impôt sur le revenu (hors prélèvements sociaux).
- Enfin, l’immobilier est à intégrer dans toute stratégie de diversification patrimoniale, en devenant propriétaire de votre résidence principale ou en investissant dans une résidence locative afin d’en tirer des revenus par exemple.
Pour savoir quels placements vous conviennent le mieux en fonction de votre situation et de vos objectifs, demandez conseil à votre banquier privé.
4. Protéger ses proches
Que vous souhaitiez préserver l’avenir de vos enfants, de votre conjoint ou partenaire, vous gagnerez à investir dans l’un ou plusieurs des supports cités ci-dessus afin d’anticiper la transmission de votre patrimoine et votre succession.
L’assurance vie avant 70 ans est particulièrement adaptée puisqu’elle permet de transmettre un capital hors succession aux personnes désignées dans la clause bénéficiaire de votre contrat et selon des règles fiscales avantageuses.
Ensuite, vous pouvez faire jouer d’autres dispositifs afin d’adapter votre stratégie à la configuration spécifique de votre famille et à vos besoins, par exemple :
- les abattements pour donation, qui vous permettent notamment de donner 100 000 € en franchise de droits tous les 15 ans à chacun de vos enfants,
- l’insertion de clauses dans l’acte de donation aux enfants, comme une clause de remploi ou un pacte adjoint pour contrôler l’accès aux fonds et l’usage qui en est fait,
- une donation avec réserve d’usufruit d’un bien immobilier afin de le transmettre par étape dans un cadre fiscal plus favorable,
- une clause de préciput dans un contrat de mariage autorisant le conjoint survivant à prélever sur les biens communs une certaine somme ou des biens en nature hors succession, avant tout partage,
- le testament pour avantager une personne qui n’est pas héritier réservataire, comme dans certains cas votre concubin ou partenaire de Pacs,
- le mandat de protection future et la donation démembrée d’un contrat de capitalisation pour protéger un enfant en situation de handicap.
Parlez-en à votre banquier privé.
5. Se faire plaisir
Une œuvre d’art, une montre suisse, une voiture de collection, une cave de bons vins… se constituer un patrimoine, c’est aussi investir dans des objets et produits qui vous enchantent. Vous avez peut-être développé un nouvel intérêt à l’occasion d’un cadeau reçu ou nourrissez une passion pour tel ou tel marché depuis toujours. Quoi qu’il en soit, avant de penser au potentiel de valorisation du bien (dans une optique de revente par exemple), il convient de choisir un objet ou produit qui vous plait et dont vous voudrez profiter personnellement. Rien ne vous empêche, bien entendu, d’intégrer vos investissements plaisir dans une stratégie patrimoniale en anticipant la transmission ou la donation.
Si toutefois vous envisagiez la revente régulière de vos objets, prenez garde au risque de requalification en activité commerciale. Le dénouement récent de l’affaire des vins Pétrus après quatre années de procédure démontre la lourdeur des conséquences fiscales d’une telle requalification !
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Comment choisir une thématique d’investissement ?
Intelligence artificielle, santé, transition énergétique… Ces thèmes font l’actualité. Qu’est-ce qui explique qu’il s’agit là de « mégatendances » ? Est-ce à dire que vous devez choisir l’une d’elles pour vos propres investissements ? Quels critères prendre en compte pour vous décider ? Quelles règles d’or ne changent pas ? Explications.
Force pérenne et globale
Une mégatendance est une force motrice qui façonne le monde. Elle se développe sur un temps long et impacte les sociétés en profondeur, par-delà les frontières géographiques et sectorielles. Elle entraîne des changements structurels en créant de nouveaux besoins, en modifiant les comportements, les réglementations, les business models… ainsi qu’en stimulant l’innovation.
Un exemple : la transition énergétique. Cette tendance de fond impose d’accélérer le développement et l’adoption des énergies renouvelables face à l’urgence climatique et à l’épuisement des ressources fossiles. Elle favorise l’émergence de solutions disruptives et transforme les modes opératoires des entreprises de tout secteur partout dans le monde, gains d’efficacité potentiels à la clé.
Sur les marchés financiers, les mégatendances se traduisent par des opportunités d’investissement à long terme dans des sociétés amenées, théoriquement, à en profiter. Il peut s’agir d’entreprises directement impliquées dans la création de solutions innovantes liées à la mégatendance (pensez aux Sept Magnifiques dans le secteur technologique) ou d’entreprises bénéficiaires (par exemple, des sociétés médicales qui utilisent l’intelligence artificielle pour améliorer les diagnostics ou développer des traitements personnalisés).
Tirer parti des mégatendances : l’investissement thématique
Cette approche permet à l’investisseur de se positionner sur son thème de prédilection tout en diversifiant son placement en termes de profil d’entreprises, de classes d’actifs, de régions géographiques, de sous-secteurs…
Les fonds thématiques constituent le véhicule idéal à cette fin. Par exemple, un fonds Santé pourra loger des actions de grands groupes pharmaceutiques, d’entreprises spécialisées dans la fabrication de matériel médical et de sociétés dédiées à des pathologies spécifiques (cancers, maladies chroniques…), en Europe, aux États-Unis et dans les pays émergents.
Il existe aussi des fonds multithématiques offrant une exposition à plusieurs mégatendances au sein d’un même portefeuille avec, là encore, une diversification géographique, mais aussi une diversification sectorielle plus prononcée.
À noter que la gestion des fonds thématiques peut intégrer des critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance) afin de tenir compte, en plus des critères financiers classiques, des performances des entreprises du portefeuille en matière de durabilité.
Critères personnels…
Toute décision d’investissement repose d’abord sur des facteurs propres à chacun. Quels sont vos centres d’intérêt ? Quel thème vous tient à cœur ? Il est important de choisir une thématique porteuse qui vous intéresse car vous serez plus enclin à suivre son actualité et l’évolution de votre placement.
Assurez-vous ensuite que cet investissement soit compatible avec votre profil d’investisseur. En fonction de votre situation personnelle et professionnelle, de votre horizon et de vos objectifs de placement ainsi que de votre sensibilité au risque, vous consacrerez une part plus ou moins modérée de votre patrimoine global au placement sélectionné et choisirez des véhicules au profil rendement/risque adapté.
En tout état de cause, veillez à avoir suffisamment d’argent de côté pour préparer l’avenir, qu’il s’agisse de votre retraite, de l’éducation de vos enfants ou de tout autre projet de vie comme l’achat de votre résidence principale.
… et règles d’or
Investir dans une mégatendance ne vous met pas à l’abri de la volatilité des marchés. Aussi, pensez à diversifier votre placement en termes de sous-secteurs et de régions géographiques voire de classes d’actifs, notamment via un fonds thématique comme nous l’évoquions plus haut.
Veillez aussi à respecter la durée d’investissement minimale conseillée pour chaque fonds. Plus il est risqué, plus l’horizon de placement est long afin de lisser les fluctuations du marché et de maximiser les chances de rendement potentiel. Réévaluez régulièrement votre portefeuille pour vous assurer qu’il reste aligné avec vos objectifs et votre tolérance au risque.
Côté supports, il est possible d’investir dans une mégatendance par le biais de l’achat de titres en direct ou via des fonds spécialisés qui peuvent être logés sur une assurance vie ou un compte-titres. Pour être éligible au PEA, votre investissement doit être exclusivement composé de valeurs européennes.
Pour plus d’informations, demandez conseil à votre banquier privé.
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Argent : ces croyances limitantes qui bloquent les femmes
Mesdames, quelles croyances conditionnent votre rapport à l’argent, au travail, à la gestion de patrimoine ? Comment vous en affranchir ? « L’argent est une affaire d’hommes », « Je ne comprends rien à la finance », « Demander une augmentation de salaire, c’est mal vu pour une femme »… D’où viennent ces idées reçues et pourquoi les croit-on vraies ? On détricote pour vous neuf stéréotypes.
Biais cognitifs
Nous portons tous un bagage de croyances issues de l’enfance, de l’éducation… qui façonnent la perception de soi-même et du monde. Elles contribuent à l’émergence et à l’enracinement de biais cognitifs qui, consciemment ou non, conditionnent nos décisions et actions au quotidien : choix de vie et de carrière, interactions sociales, attitude face aux défis et aux opportunités…
Le rapport des femmes à l’argent est fortement imprégné de ces biais cognitifs qui limitent leur confiance en elles et brident leurs ambitions. Pire, ces biais sont souvent renforcés par les normes sociales et les pratiques professionnelles. Résultat : « Cela créé un plafond de verre, un plafond imaginaire ou un mur qui empêche [les femmes] d’évoluer », résume Clotilde Dusoulier créatrice du podcast Change ma vie.
Neuf croyances passées au crible
- « L’argent est une affaire d’hommes »
Beaucoup de filles (et de garçons) grandissent avec ce stéréotype, souvent parce que leur père a été le principal contributeur financier de la famille. Le monde du travail renforce cette croyance par la faible représentation des femmes aux postes décisionnaires ou dans les instances dirigeantes de l’entreprise.
Or, cet état de fait ne dit rien de la capacité des femmes à investir ou à gérer un patrimoine, des finances d’entreprise… Par exemple, les femmes seraient plus performantes que les hommes en Bourse. Selon une étude du cabinet Hedge Funds Research, sur une période de douze ans, le retour moyen des fonds gérés par des femmes était de près 60 %, contre une moyenne à 36 %.
Certes, quand une femme entrepreneure se lance, elle demande moins d’argent à son banquier que les hommes et lève moitié moins de fonds. Mais l’approche naturellement plus prudente, plus méthodique des femmes ne serait-elle pas, au moins en partie, à l’origine de leur succès ? Selon le palmarès Women Equity 2020, les entreprises dirigées par les femmes sont 40 % plus rentables que celles menées par les hommes !
Et cette envie de prospérité est visiblement contagieuse : en 2022, les femmes ont représenté 43 % des micro-entrepreneurs et 55 % des créateurs d’entreprise individuelle. « On atteint désormais la parité dans nos accélérateurs », confirme Marie Adeline-Peix, directrice exécutive de Bpifrance, dans un article des Echos Entrepreneurs.
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˃ Le prix Business with Attitude de Madame Figaro, en partenariat avec The Ladies Bank
- « Je ne comprends rien à la finance »
Cette croyance « par défaut » s’appuie sur un postulat limitant selon lequel la finance est par nature complexe ou nécessite des compétences techniques poussées. Elle empêche les femmes de souscrire des produits de placement pour épargner, investir en bourse, préparer leur retraite, gérer le patrimoine familial… bref, de prendre leur destin financier en main.
Certes, les solutions de placement sont nombreuses et leur lisibilité n’est pas toujours aisée. D’où un effort de pédagogie indispensable à l’initiative des banques elles-mêmes. De leur côté, les femmes peuvent commencer par prendre du recul et se poser quelques questions essentielles : quelle est ma situation financière du moment ? Quels sont mes besoins, mes objectifs, mes envies ? Quel degré de risque puis-je supporter ? En cas de coup dur, suis-je financièrement à l’abri ?
Pour établir ce bilan patrimonial au plus juste, il est essentiel de se faire accompagner par son banquier privé. Ce dernier vous aidera à y voir plus clair, vous aiguillera vers les bonnes solutions de placement et pourra même mobiliser son réseau d’experts au service de vos objectifs et projets.
- « On se partage les dépenses : je paie les courses, mon conjoint rembourse le prêt immobilier »
Cette division des tâches peut sembler équitable de prime d’abord, d’autant qu’elle reflète souvent le niveau de rémunération de chacun au sein du couple. Mais elle ne tient pas compte de la nature et de l’impact à long terme de ces dépenses.
Rembourser un prêt immobilier, c’est investir dans un actif tangible destiné à se valoriser avec le temps. Payer les courses, c’est répondre aux besoins essentiels du ménage sans se constituer un patrimoine. Autrement dit, votre conjoint ou partenaire s’enrichit, mais pas vous ! Cette situation créé un déséquilibre financier qui se peut se transformer en litige en cas de séparation ou de divorce. Et ce, même si le logement est au nom des deux.
Avant de se répartir les charges, il est important de considérer non seulement la valeur monétaire immédiate des dépenses, mais aussi leur contribution à la situation financière de chacun autant que de celle du couple. En tant que femme, si vous gagnez moins, vous pourriez par exemple prendre en charge un placement financier de long terme sans avoir à débourser une importante somme tous les mois, mais un petit montant qui participe de votre enrichissement. Ou encore, vous occuper du patrimoine immobilier de la famille, en finançant des travaux dans votre résidence secondaire, en vous occupant de la gestion locative de votre maison de vacances, etc.
Se rendre en couple chez un notaire ou un avocat peut contribuer à une division harmonieuse et équilibrée des dépenses au sein du ménage.
- « Mon partenaire gagne plus que moi. C’est lui le garant de ma sécurité financière »
Ce pari est risqué. Que se passera-t-il en cas de coup dur, décès ou divorce notamment ? Serez-vous toujours financièrement à l’abri ? Se poser ces questions est indispensable, car elles poussent chacun au sein du couple à prendre les mesures qui garantiront sa protection financière durable.
Les femmes sont généralement plus vulnérables car elles gagnent moins que les hommes, soit parce que leur salaire est plus bas, soit parce qu’elles travaillent à mi-temps ou que leur carrière est moins linéaire. Elles ont donc tout intérêt à se constituer des revenus complémentaires au plus tôt sans compter sur le seul soutien de leur conjoint, non garanti à vie !
Par ailleurs, s’appuyer uniquement sur le revenu de l’autre crée une inégalité pour laquelle votre conjoint pourra demander compensation en cas de litige.
De nombreuses solutions de placement permettent de se constituer un complément de revenus à long terme : assurance vie, PER, PEA… Demandez conseil à votre banquier privé.
- « En rendez-vous avec notre conseiller financier, il ne s’adresse qu’à mon conjoint ou partenaire »
Ce constat limitant entérine la croyance selon laquelle l’argent est une affaire d’hommes. Or, rien n’empêche les femmes de « prendre le lead » en rendez-vous en posant des questions ou en contribuant à la discussion.
C’est l’occasion, au préalable, de faire le point avec son conjoint ou partenaire sur les dépenses et revenus du ménage, de se renseigner sur les produits financiers, le fonctionnement d’un prêt immobilier ou d’un produit de placement, le mécanisme des taux d’intérêt…
Pas besoin d’en faire trop cependant : n’hésitez pas à manifester votre implication dans les finances du couple en assistant à tous les rendez-vous avec votre conseiller financier et en posant les questions qui vous viennent à l’esprit.
- « En cas de souci, le droit sera de mon côté »
En cas de divorce, la loi cherchera d’abord à rétablir l’équilibre entre les ex-époux, en fonction de l’existence ou non d’un contrat de mariage.
En l’absence d’un tel contrat, les conjoints sont soumis à la communauté réduite aux acquêts, le régime par défaut qui est aussi le plus répandu en France. Dans le cadre de ce régime, tous les biens acquis et revenus perçus durant le mariage sont communs et vous appartiennent donc pour moitié chacun. Mais attention, vous êtes aussi redevable pour moitié des dettes contractées durant l’union pour le financement d’un bien commun.
Par ailleurs, en cas de disparité de revenus entre les époux, deux compensations financières liées au divorce sont prévues : une pension alimentaire au cours de la procédure, puis une prestation compensatoire une fois le divorce prononcé.
Si vous êtes dans le besoin, vous ne serez donc pas totalement démunie mais sachez que le partage et les aides peuvent s’avérer insuffisants à long terme. Notre conseil : anticiper les coups durs en cours de mariage ou d’union afin de pouvoir vous octroyer un coussin de sécurité suffisant le moment venu.
- « À quoi bon retravailler puisque je dépenserai tout mon salaire en nounou ? »
C’est peut-être vrai au départ, mais lorsqu’on se remet à travailler après une longue absence, il faut davantage penser à la progression de carrière qu’au salaire initial. Revenir au travail, c’est avant tout accumuler une expérience qui pourra se traduire par de nouvelles opportunités à l’avenir. C’est aussi développer un réseau social et professionnel sur lequel vous pourrez vous appuyer pour avancer dans votre carrière ou même vous lancer dans l’entrepreneuriat.
Travailler permet également de bâtir sa sécurité financière à long terme en cumulant des droits à la retraite, de l’épargne et d’autres dispositifs de protection sociale.
Si vous êtes en couple, faire part de vos projets à votre partenaire ou conjoint peut faciliter la transition au bénéfice de toute la famille.
- « Une femme qui demande une augmentation de salaire, c’est mal vu »
Beaucoup de femmes n’osent pas négocier une augmentation de salaire parce qu’elles pensent qu’elles ne le méritent pas ou qu’il est attendu d’elles un quelconque sacrifice en échange. Ces freins psychologiques viennent de l’éducation et de représentations masculines dans l’entreprise. Par exemple, 44 % des femmes perçoivent la parentalité comme une entrave à l’évolution de carrière, contre 21 % des hommes.
Toutefois, et même si les femmes sont toujours moins bien payées que les hommes, elles sont désormais mieux soutenues par les entreprises. De nombreux dispositifs contribuent à changer les mentalités en créant un climat positif pour la progression des femmes (programmes de leadership) et leur confiance en soi.
Enfin, femmes et hommes peuvent profiter d’une mine de conseils disponibles sur internet ou s’adjoindre les services d’un coach pour apprendre à négocier un salaire dans les règles de l’art !
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- « Mon salaire ne me permet pas d’investir ou d’épargner »
Investir ou mettre de côté ne nécessite pas de mobiliser d’importantes sommes tous les mois. Un petit montant régulier suffit. Pour cela, vous pouvez choisir les options d’épargne automatique, disponibles pour la plupart des placements : assurance vie, plan d’épargne en actions (PEA), plan d’épargne retraite (PER)… Idéal pour épargner sans effort !
Plus vous commencerez tôt, plus vous profiterez de l’effet de capitalisation de vos placements sur le long terme. Si vous ne savez pas par où démarrer, demandez conseil à votre banquier privé : il saura vous aiguiller vers les placements les plus adaptés à votre budget et à vos objectifs, y compris en termes d’horizon temporel, de disponibilité du capital, d’options de sortie (capital ou rente)… Parlez-en avec lui.
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Faut-il avoir une bonne raison d’acheter un produit de luxe ?
Je n’ai pas encore sauté le pas mais plusieurs amis l’ont fait : s’acheter une montre, un sac, une bague de luxe. Quand je les interroge, la plupart m’expliquent que c’est le plaisir de les porter de temps à autre qui prime dans leur décision d’achat. Sans être connaisseurs, ils savent aussi que certains objets peuvent éventuellement être revendus. Faut-il forcément penser à ce critère-là ? Doit-on suivre de près les tendances pour bien acheter dans le luxe ? Je fais le point.
Produit de luxe, qu’achète-t-on vraiment ?
« Les gens n’achètent pas des biens et des services, mais des relations, des histoires et de la magie », affirme l’entrepreneur et conférencier américain Seth Godin. C’est encore plus vrai pour les objets de luxe. Les maisons prestigieuses se revendiquent toutes d’une tradition et de valeurs dont sont empreints leurs produits, et auxquels les acheteurs cherchent à s’associer.
En effet, acheter un produit de luxe est une expérience à part entière qui confère à l’acquéreur un sentiment d’exclusivité et d’appartenance à la marque, son savoir-faire et son ADN.
Voilà pourquoi, au-delà de sa valeur marchande, un objet de luxe emporte un symbolisme fort que le détenteur est fier d’afficher, également comme marque de bon goût.
Un marché protéiforme
L’industrie du luxe « retail » regroupe une grande typologie de produits haut de gamme : vins et spiritueux, vêtements, cosmétiques, montres, bijoux, sacs à main… Un bien de luxe est associé à une forme de rareté et d’exclusivité, des critères qui s‘apprécient différemment selon les secteurs et les produits.
Le plaisir, une fin en soi ?
Le critère de goût personnel pour le plaisir de porter son objet de temps en temps est souvent le seul qui prévaut. 88 % des Français perçoivent l’achat de luxe comme l’occasion de se faire plaisir avant tout1.
Depuis toujours, les marques prestigieuses innovent pour rehausser la sensorialité de l’expérience client et éveiller l’envie du consommateur.
Couleurs rares, séries limitées, éditions artistiques, nouveaux actifs digitaux associés tels que les NFT (non-fungible tokens), collaborations inédites avec des stars de la musique ou du sport artistes contemporains… toutes ces initiatives peuvent provoquer un fort désir d’acquérir l’objet convoité et encourager l’acheteur à sauter le pas !
Doit-on connaitre les effets de mode pour bien acheter ?
À moins d’envisager une éventuelle revente à court ou moyen terme, l’achat d’un produit de luxe ne nécessite généralement pas un suivi rapproché des tendances, comme un changement de direction artistique au sein des maisons ou le classement annuel des marques sur des sites spécialisés.
En particulier, un premier achat de luxe concerne souvent une pièce classique ou intemporelle qui préserve sa valeur au-delà des fluctuations de la mode.
En revanche, les collectionneurs auraient davantage intérêt à suivre les évolutions de marché, voire à comprendre ce qui fait la qualité intrinsèque des produits et justifie leur potentiel de valorisation : rareté des matériaux, exclusivité du savoir-faire, degré d’innovation…
Le marché du luxe de seconde main
Pour certains objets emblématiques, la dimension plaisir peut aller de pair avec la notion d’investissement. Ce qui conduit l’acheteur à s’interroger sur le potentiel de revente du produit sur le marché du luxe d’occasion.
Longtemps délaissé par le segment du luxe lui-même, le marché de la seconde main est aujourd’hui en plein essor, stimulé par la conscience écologique, une meilleure accessibilité économique et l‘intérêt renouvelé pour des pièces vintage. En particulier, la popularité des collections en édition limitée et l’augmentation des prix accentuent la rareté des produits neufs, encourageant les amateurs à se tourner vers des alternatives plus accessibles.
Internet a largement contribué à la démocratisation du marché du luxe d’occasion, comme en témoigne la présence d’acteurs 100 % digitaux tels que Vestiaire Collective et Collector Square qui structurent ce segment sur la toile. Les marques se lancent également, à l’instar des plateformes en ligne « pre-owned » de Rolex, Balenciaga ou encore Valentino. Bijoux, vêtements, montres… toutes les catégories de produits sont concernées.
En 2022, le marché européen du luxe d‘occasion représentait 16,6 milliards d’euros. Il devrait atteindre près de 26,5 milliards d’ici 20282.
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Enfants mineurs : ce qu’ils comprennent du monde de l’argent et comment les aider à épargner
Selon une étude de la Fédération bancaire française (FBF), les enfants de 8 à 14 ans sont ouverts au sujet de l’argent. Pour ma part, je le vois bien avec mes fils. Ils parlent d’argent de manière assez décomplexée et savent comment fonctionne un compte bancaire. Toutefois, ils aimeraient plus de pédagogie autour de la gestion de budget et de l’épargne. En cette période de rentrée, je décrypte pour vous le rapport des enfants à l’argent et trois supports pour les aider à épargner dès le plus jeune âge.
Bonbons, jouets et jeux vidéo
Neuf ans : c’est l’âge moyen du premier achat en France.
Selon le baromètre 2023 de la FBF, 46 % des enfants de 8 à 14 ans reçoivent de l’argent de poche et 97 % ont déjà réalisé un achat avec leur propre argent.
Ce qu’ils achètent : des bonbons (37 %), des jouets (33 %), des jeux vidéo (31 %), des livres et des vêtements (30 % environ).
L’attrait du numérique
Sans surprise, plus d’un enfant sur deux (55 %) a déjà réalisé un achat sur internet, dont 12 % sans l’autorisation des parents.
S’ils sont majoritairement influencés par ce que leurs amis possèdent (80 %), environ 55 % des enfants disent que leurs achats sont influencés par les réseaux sociaux, les publicités en ligne et les influenceurs.
Notions bancaires de base
Autre conclusion de l’étude : les notions bancaires des enfants s’améliorent. Par rapport au baromètre des années précédentes, ils sont moins de la moitié à avoir besoin qu’on leur explique comment fonctionnent un compte ou une carte bancaire.
En revanche, les concepts financiers plus complexes leur échappent : 68 % des enfants ignorent comment fonctionnent la bourse ou les actions.
« Petit à petit, l’oiseau fait son nid »
Et si je profitais de la rentrée pour initier mes enfants à l’épargne ? Après tout, plus d’un enfant sur deux (54 %) est en attente de pédagogie sur cette notion.
Pour épargner sans effort, j’explique à mes enfants que l’idéal est de mettre un peu de côté régulièrement plutôt qu’une grosse somme d’un coup. Il suffit de définir le montant et le rythme de versement souhaité : hebdomadaire, mensuel…
Ce principe s’applique aussi bien à la tirelire qu’aux supports d’épargne.
Livrets, assurance vie et PEA pour l’épargne des mineurs
On peut ouvrir un livret A à son enfant dès sa naissance. L’intérêt : constituer une épargne rémunérée entièrement défiscalisée, à partir de 10 € par mois seulement et dans la limite de 22 950 €. Une fois ce livret plafonné, et dès les 12 ans de l’enfant, je peux mettre un surplus d’épargne disponible sur un livret Jeune (plafonné à 1 600 €). Dans les deux cas, à partir de 16 ans, mon enfant pourra faire des retraits sur ses livrets, sauf si, en tant que représentant légal, je m’y oppose.
L’assurance vie, c’est le support d’épargne idéal pour un enfant dès son plus jeune âge. Elle permet de constituer et de valoriser un capital sur le long terme, avec une espérance de rendement supérieur aux livrets d’épargne et sans plafond de versement. En souscrivant un tel contrat dès aujourd’hui, mon enfant pourra, à sa majorité, faire des retraits dans le cadre fiscal avantageux de l’assurance vie.
Enfin, je peux souscrire un PER au nom de chacun de mes enfants mineurs et y faire des versements réguliers. L’avantage ? Valoriser une épargne sur la durée et dans un cadre maîtrisé puisque les capitaux sont bloqués jusqu’au départ à la retraite, sauf pour l’achat de la résidence principale. Tant que mes enfants sont rattachés à mon foyer fiscal, je peux déduire mes versements de mon revenu imposable dans la limite de plafonds propres à ma situation (jusqu’à 10 % du plafond annuel de la sécurité sociale).
Je contacte mon banquier privé pour en savoir plus !
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Livret A, fonds en euros : mon épargne de précaution est-elle vraiment à l’abri de l’inflation ?
À 10,7 % en zone euro*, l’inflation ampute le pouvoir d’achat, et il peut être tentant de mettre de l’argent de côté en attendant des jours meilleurs. Mais épargner sur des supports traditionnels du type livret A ou fonds en euros préserve-t-il vraiment mon pouvoir d’achat ? Je vous dis pourquoi tel n’est pas le cas.
Rendement de l’épargne v/s taux réel
Rappelons tout d’abord ce qu’est l’inflation. Dans une économie de marché, les prix des biens et des services varient. Certains augmentent, d’autres diminuent. On parle d’inflation lorsque les prix augmentent globalement, et non uniquement les prix de quelques biens et services. Lorsque cette situation se présente, avec le temps, chaque euro permet d’acheter moins de produits. Autrement dit, l’inflation érode progressivement la valeur de la monnaie**. En clair : la hausse généralisée des prix conduit à la baisse du pouvoir d’achat.
Le corollaire d’une très forte inflation comme celle que nous connaissons aujourd’hui est l’érosion monétaire, c’est-à-dire le fait que la prise de valeur de l’épargne ne compense pas la hausse des prix. Par exemple, un placement rémunéré à 1 % face à une inflation à 7 % entraîne une perte de pouvoir d’achat de l’épargne de -6 %.
Ici, il est important de distinguer deux types de taux : le taux de rendement et le taux réel.
• Le taux de rendement, c’est la rémunération affichée d’un placement, par exemple 2 % pour le livret A depuis le 1er août 2022.
• Le taux réel, c’est le taux de rendement net d’inflation, la rémunération que j’empoche réellement. Par exemple, pour le livret A :
2 % (taux de rendement) – 10,7 % (inflation) = -8,7 % (taux réel). Ce taux est donc négatif !
Même son de cloche du côté du fonds en euros, dont la rémunération s’établit à 1,3 % environ (donnée 2021). La hausse des taux d’intérêt depuis début 2022 n’a pas suffi, pour l’instant, à rectifier cette situation. Conclusion : placer un surcroît d’épargne sur des supports ne compensant plus l’inflation se traduit aujourd’hui par une perte de pouvoir d’achat.
Perte de pouvoir d’achat : un exemple
Pierre, 50 ans, a plafonné son livret A à 22 950 €, rémunérés à 2 %. Il détient aussi une assurance vie multisupport dont 20 000 € sont investis sur un fonds en euros rémunéré à 1,1 %.
Avec une inflation à 10,7 %, les taux réels servis par ces supports sont respectivement de
-8,7 % et -9,6 %. Soit une perte cumulée de pouvoir d’achat sur un an de :
• 1 997 € pour le livret A,
• 1 920 € pour le fonds en euros.
Quelle stratégie adopter ?
Je peux tout d’abord diminuer l’épargne de précaution au profit d’autres placements, selon mes objectifs et mon horizon de placement. Ce qui ne signifie pas réduire à zéro l’épargne prudente (je dois conserver une poche de liquidité disponible pour parer aux imprévus), mais la calibrer soigneusement et placer l’excédent sur des supports dotés d’un meilleur potentiel de rémunération en contrepartie d’un risque de perte en capital. Contrairement au livret A et au fonds en euros, le capital n’est pas garanti sur les autres produits de placement.
Une période de forte inflation, ce peut aussi être le bon moment pour souscrire ou alimenter des placements dédiés à la réalisation d’objectifs de long terme comme la retraite ou la transmission de patrimoine.
Je me rapproche de mon banquier privé pour en savoir plus.
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Femmes et argent, quels rapports ?
Le don de soi : c’est ce qui semble guider les femmes dans leur rapport à l’argent. Concrètement, cela se traduit par une forte implication dans la gestion des finances du ménage ainsi qu’un suivi scrupuleux des dépenses du quotidien. Les femmes sont également portées par une vision engagée de l’argent, les conduisant à privilégier les dons caritatifs. Si plus de la moitié d’entre elles préfèrent l’investissement à impact, elles sont encore peu nombreuses à sauter le pas. Explications.
Les femmes gèrent les finances du foyer
Une étude nationale de l’Ifop, menée en septembre 2022 auprès de 1001 femmes âgées de 18 ans et plus, indique que ces dernières gèrent surtout les finances du ménage. Ce sont elles qui les prennent en charge dans 70 % des situations, ce qui explique aussi un suivi scrupuleux des dépenses (85 %) et des comptes (75 %).
Elles auraient également un rapport décomplexé à l’argent, l’étude révélant qu’elles abordent les questions budgétaires fréquemment, tant avec leur conjoint (92 %) qu’avec leur entourage (80 %).
Une autre étude américaine d’UBS sembler corroborer ces résultats. Elle indique cependant que, si les femmes sont bel et bien impliquées dans les finances du ménage, plus de la moitié (51%) d’entre elles continuent de déléguer les décisions d’investissement financier à leur époux ou partenaire.
Elles donnent de leur temps et de leur argent
Toujours selon l’étude d’UBS, menée auprès de 1 400 femmes aux États-Unis en mars et février 2022, neuf femmes sur dix perçoivent l’argent comme un moyen de servir leurs convictions personnelles ou d’agir pour le bien. Environ 95 % d’entre elles ont fait don de ressources financières ou de leur temps pour une bonne cause dans les 12 derniers mois et près des trois quarts ont réalisé des achats conformes à leurs valeurs.
Les femmes sont par ailleurs nombreuses à privilégier l’investissement à impact. Une étude supplémentaire indique ainsi que 52 % des femmes qui souhaitent investir préfèrent le faire dans des entreprises à impact social ou environnemental positif.
Peu de femmes investissent sur des supports financiers
Malgré un intérêt marqué pour l’investissement durable et responsable, moins d’une femme sur dix le pratique, indique une étude européenne de JP Morgan auprès de 3 968 femmes âgées de 30 à 60 ans.
Aversion au risque
64 % : c’est le pourcentage des femmes qui affirment ne pas se sentir confiantes d’investir en Bourse et qui perçoivent l’investissement comme compliqué*. Près de la moitié (45 %) estiment qu’investir sur les marchés boursiers est trop risqué**.
*Source : étude JP Morgan
**Source : étude BNY Mellon
Cette frilosité se manifeste aussi vis-à-vis des placements traditionnels. L’enquête Ifop citée plus haut révèle ainsi que seules 15 % des femmes détiennent un plan d’épargne retraite ou des actions/obligations, 12 % possèdent un PEA. En cause : un manque de connaissances relatives à ces supports financiers, indique l’étude.
Il est ainsi révélateur qu’à la question « Vous touchez une importante somme d’argent, que faites-vous ? », 40 % des femmes répondent qu’elles l’épargneraient, 36 % qu’elles le dépenseraient pour le foyer… et 4 % seulement qu’elles l’investiraient en actions.
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Votre patrimoine immobilier professionnel est-il imposable à l’IFI ?
Les biens détenus au travers d’une société sont en dehors du champ de l’IFI dès lors qu’ils sont affectés à son activité ou à l’activité d’une société du même groupe. Mais qu’en est-il des actifs immobiliers que vous possédez et que vous affectez à votre activité professionnelle ? À quelles conditions sont-ils exonérés d’IFI ? Nos explications.
Rappel : quels biens immobiliers sont soumis à l’IFI ?
Vous êtes redevable de l’IFI (impôt sur la fortune immobilière) dès lors que votre patrimoine immobilier net imposable dépasse 1,3 million d’euros au 1er janvier 2022.
Par « patrimoine immobilier imposable », on entend les biens immobiliers détenus directement ou indirectement (immeubles bâtis ou en construction, terrains à bâtir, lots de copropriété…) mais aussi les droits immobiliers comme l’usufruit et la nue-propriété d’un bien, ainsi que les placements sous forme de parts ou d’actions de sociétés immobilières type OPCI, SCPI, foncière cotée ou non, SCI.
À noter : vous déclarez votre IFI au moyen de la déclaration annexe n° 2042-IFI en même temps et dans les mêmes délais que votre déclaration de revenus.
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Biens professionnels : trois cas d’exonération
Vous détenez des biens professionnels affectés à une activité industrielle, commerciale, artisanale, agricole ou libérale ? Ils sont exonérés d’IFI sous différentes conditions selon que vous détenez votre immobilier en direct ou au travers d’une société et, dans ce dernier cas, selon qu’elle est soumise à l’impôt sur le revenu (IR) ou à l’impôt sur les sociétés (IS).
- Détention en direct : pour être exonérés, vos biens ou droits immobiliers doivent être affectés et nécessaires à votre activité professionnelle principale (ou à celle d’un membre de votre foyer fiscal). L’activité principale est celle qui constitue l’essentiel de vos activités économiques ou, à défaut, celle qui génère l’essentiel de vos revenus.
- Détention au travers d’une société soumise à l’IR : sont exonérés les biens ou droits immobiliers affectés à l’activité de la société dans laquelle vous exercez votre activité principale (à ce titre par exemple, les immeubles affectés à des filiales sont exclus).
- Détention au travers d’une société soumise à l’IS : pour bénéficier de l’exonération d’IFI sur vos biens professionnels, vous devez exercer au sein de l’entreprise une fonction de dirigeant et la rémunération que vous en tirez doit représenter plus la moitié de vos revenus. L’exonération est limitée à la participation que vous détenez dans la société : par exemple, si vous détenez une participation de 60 %, vos biens immobiliers sont exonérés à hauteur de ce pourcentage. La loi prévoit par ailleurs des conditions liées aux droits de vote rattachés aux titres de la société.
La location meublée est-elle exonérée d’IFI ?
Oui, à la triple condition que cette activité soit exercée à titre principal, qu’elle rapporte plus de 23 000 euros de recettes annuelles et que ces recettes génèrent plus de 50 % des revenus imposables du foyer fiscal. À noter que ces conditions cumulatives concernent la location meublée effectuée par une personne physique. En cas de location exercée par une société non soumise à l’IS, les deux dernières conditions ne s’appliquent pas.
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