Comment choisir une thématique d’investissement ?
Intelligence artificielle, santé, transition énergétique… Ces thèmes font l’actualité. Qu’est-ce qui explique qu’il s’agit là de « mégatendances » ? Est-ce à dire que vous devez choisir l’une d’elles pour vos propres investissements ? Quels critères prendre en compte pour vous décider ? Quelles règles d’or ne changent pas ? Explications.
Force pérenne et globale
Une mégatendance est une force motrice qui façonne le monde. Elle se développe sur un temps long et impacte les sociétés en profondeur, par-delà les frontières géographiques et sectorielles. Elle entraîne des changements structurels en créant de nouveaux besoins, en modifiant les comportements, les réglementations, les business models… ainsi qu’en stimulant l’innovation.
Un exemple : la transition énergétique. Cette tendance de fond impose d’accélérer le développement et l’adoption des énergies renouvelables face à l’urgence climatique et à l’épuisement des ressources fossiles. Elle favorise l’émergence de solutions disruptives et transforme les modes opératoires des entreprises de tout secteur partout dans le monde, gains d’efficacité potentiels à la clé.
Sur les marchés financiers, les mégatendances se traduisent par des opportunités d’investissement à long terme dans des sociétés amenées, théoriquement, à en profiter. Il peut s’agir d’entreprises directement impliquées dans la création de solutions innovantes liées à la mégatendance (pensez aux Sept Magnifiques dans le secteur technologique) ou d’entreprises bénéficiaires (par exemple, des sociétés médicales qui utilisent l’intelligence artificielle pour améliorer les diagnostics ou développer des traitements personnalisés).
Tirer parti des mégatendances : l’investissement thématique
Cette approche permet à l’investisseur de se positionner sur son thème de prédilection tout en diversifiant son placement en termes de profil d’entreprises, de classes d’actifs, de régions géographiques, de sous-secteurs…
Les fonds thématiques constituent le véhicule idéal à cette fin. Par exemple, un fonds Santé pourra loger des actions de grands groupes pharmaceutiques, d’entreprises spécialisées dans la fabrication de matériel médical et de sociétés dédiées à des pathologies spécifiques (cancers, maladies chroniques…), en Europe, aux États-Unis et dans les pays émergents.
Il existe aussi des fonds multithématiques offrant une exposition à plusieurs mégatendances au sein d’un même portefeuille avec, là encore, une diversification géographique, mais aussi une diversification sectorielle plus prononcée.
À noter que la gestion des fonds thématiques peut intégrer des critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance) afin de tenir compte, en plus des critères financiers classiques, des performances des entreprises du portefeuille en matière de durabilité.
Critères personnels…
Toute décision d’investissement repose d’abord sur des facteurs propres à chacun. Quels sont vos centres d’intérêt ? Quel thème vous tient à cœur ? Il est important de choisir une thématique porteuse qui vous intéresse car vous serez plus enclin à suivre son actualité et l’évolution de votre placement.
Assurez-vous ensuite que cet investissement soit compatible avec votre profil d’investisseur. En fonction de votre situation personnelle et professionnelle, de votre horizon et de vos objectifs de placement ainsi que de votre sensibilité au risque, vous consacrerez une part plus ou moins modérée de votre patrimoine global au placement sélectionné et choisirez des véhicules au profil rendement/risque adapté.
En tout état de cause, veillez à avoir suffisamment d’argent de côté pour préparer l’avenir, qu’il s’agisse de votre retraite, de l’éducation de vos enfants ou de tout autre projet de vie comme l’achat de votre résidence principale.
… et règles d’or
Investir dans une mégatendance ne vous met pas à l’abri de la volatilité des marchés. Aussi, pensez à diversifier votre placement en termes de sous-secteurs et de régions géographiques voire de classes d’actifs, notamment via un fonds thématique comme nous l’évoquions plus haut.
Veillez aussi à respecter la durée d’investissement minimale conseillée pour chaque fonds. Plus il est risqué, plus l’horizon de placement est long afin de lisser les fluctuations du marché et de maximiser les chances de rendement potentiel. Réévaluez régulièrement votre portefeuille pour vous assurer qu’il reste aligné avec vos objectifs et votre tolérance au risque.
Côté supports, il est possible d’investir dans une mégatendance par le biais de l’achat de titres en direct ou via des fonds spécialisés qui peuvent être logés sur une assurance vie ou un compte-titres. Pour être éligible au PEA, votre investissement doit être exclusivement composé de valeurs européennes.
Pour plus d’informations, demandez conseil à votre banquier privé.
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Argent : ces croyances limitantes qui bloquent les femmes
Mesdames, quelles croyances conditionnent votre rapport à l’argent, au travail, à la gestion de patrimoine ? Comment vous en affranchir ? « L’argent est une affaire d’hommes », « Je ne comprends rien à la finance », « Demander une augmentation de salaire, c’est mal vu pour une femme »… D’où viennent ces idées reçues et pourquoi les croit-on vraies ? On détricote pour vous neuf stéréotypes.
Biais cognitifs
Nous portons tous un bagage de croyances issues de l’enfance, de l’éducation… qui façonnent la perception de soi-même et du monde. Elles contribuent à l’émergence et à l’enracinement de biais cognitifs qui, consciemment ou non, conditionnent nos décisions et actions au quotidien : choix de vie et de carrière, interactions sociales, attitude face aux défis et aux opportunités…
Le rapport des femmes à l’argent est fortement imprégné de ces biais cognitifs qui limitent leur confiance en elles et brident leurs ambitions. Pire, ces biais sont souvent renforcés par les normes sociales et les pratiques professionnelles. Résultat : « Cela créé un plafond de verre, un plafond imaginaire ou un mur qui empêche [les femmes] d’évoluer », résume Clotilde Dusoulier créatrice du podcast Change ma vie.
Neuf croyances passées au crible
- « L’argent est une affaire d’hommes »
Beaucoup de filles (et de garçons) grandissent avec ce stéréotype, souvent parce que leur père a été le principal contributeur financier de la famille. Le monde du travail renforce cette croyance par la faible représentation des femmes aux postes décisionnaires ou dans les instances dirigeantes de l’entreprise.
Or, cet état de fait ne dit rien de la capacité des femmes à investir ou à gérer un patrimoine, des finances d’entreprise… Par exemple, les femmes seraient plus performantes que les hommes en Bourse. Selon une étude du cabinet Hedge Funds Research, sur une période de douze ans, le retour moyen des fonds gérés par des femmes était de près 60 %, contre une moyenne à 36 %.
Certes, quand une femme entrepreneure se lance, elle demande moins d’argent à son banquier que les hommes et lève moitié moins de fonds. Mais l’approche naturellement plus prudente, plus méthodique des femmes ne serait-elle pas, au moins en partie, à l’origine de leur succès ? Selon le palmarès Women Equity 2020, les entreprises dirigées par les femmes sont 40 % plus rentables que celles menées par les hommes !
Et cette envie de prospérité est visiblement contagieuse : en 2022, les femmes ont représenté 43 % des micro-entrepreneurs et 55 % des créateurs d’entreprise individuelle. « On atteint désormais la parité dans nos accélérateurs », confirme Marie Adeline-Peix, directrice exécutive de Bpifrance, dans un article des Echos Entrepreneurs.
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- « Je ne comprends rien à la finance »
Cette croyance « par défaut » s’appuie sur un postulat limitant selon lequel la finance est par nature complexe ou nécessite des compétences techniques poussées. Elle empêche les femmes de souscrire des produits de placement pour épargner, investir en bourse, préparer leur retraite, gérer le patrimoine familial… bref, de prendre leur destin financier en main.
Certes, les solutions de placement sont nombreuses et leur lisibilité n’est pas toujours aisée. D’où un effort de pédagogie indispensable à l’initiative des banques elles-mêmes. De leur côté, les femmes peuvent commencer par prendre du recul et se poser quelques questions essentielles : quelle est ma situation financière du moment ? Quels sont mes besoins, mes objectifs, mes envies ? Quel degré de risque puis-je supporter ? En cas de coup dur, suis-je financièrement à l’abri ?
Pour établir ce bilan patrimonial au plus juste, il est essentiel de se faire accompagner par son banquier privé. Ce dernier vous aidera à y voir plus clair, vous aiguillera vers les bonnes solutions de placement et pourra même mobiliser son réseau d’experts au service de vos objectifs et projets.
- « On se partage les dépenses : je paie les courses, mon conjoint rembourse le prêt immobilier »
Cette division des tâches peut sembler équitable de prime d’abord, d’autant qu’elle reflète souvent le niveau de rémunération de chacun au sein du couple. Mais elle ne tient pas compte de la nature et de l’impact à long terme de ces dépenses.
Rembourser un prêt immobilier, c’est investir dans un actif tangible destiné à se valoriser avec le temps. Payer les courses, c’est répondre aux besoins essentiels du ménage sans se constituer un patrimoine. Autrement dit, votre conjoint ou partenaire s’enrichit, mais pas vous ! Cette situation créé un déséquilibre financier qui se peut se transformer en litige en cas de séparation ou de divorce. Et ce, même si le logement est au nom des deux.
Avant de se répartir les charges, il est important de considérer non seulement la valeur monétaire immédiate des dépenses, mais aussi leur contribution à la situation financière de chacun autant que de celle du couple. En tant que femme, si vous gagnez moins, vous pourriez par exemple prendre en charge un placement financier de long terme sans avoir à débourser une importante somme tous les mois, mais un petit montant qui participe de votre enrichissement. Ou encore, vous occuper du patrimoine immobilier de la famille, en finançant des travaux dans votre résidence secondaire, en vous occupant de la gestion locative de votre maison de vacances, etc.
Se rendre en couple chez un notaire ou un avocat peut contribuer à une division harmonieuse et équilibrée des dépenses au sein du ménage.
- « Mon partenaire gagne plus que moi. C’est lui le garant de ma sécurité financière »
Ce pari est risqué. Que se passera-t-il en cas de coup dur, décès ou divorce notamment ? Serez-vous toujours financièrement à l’abri ? Se poser ces questions est indispensable, car elles poussent chacun au sein du couple à prendre les mesures qui garantiront sa protection financière durable.
Les femmes sont généralement plus vulnérables car elles gagnent moins que les hommes, soit parce que leur salaire est plus bas, soit parce qu’elles travaillent à mi-temps ou que leur carrière est moins linéaire. Elles ont donc tout intérêt à se constituer des revenus complémentaires au plus tôt sans compter sur le seul soutien de leur conjoint, non garanti à vie !
Par ailleurs, s’appuyer uniquement sur le revenu de l’autre crée une inégalité pour laquelle votre conjoint pourra demander compensation en cas de litige.
De nombreuses solutions de placement permettent de se constituer un complément de revenus à long terme : assurance vie, PER, PEA… Demandez conseil à votre banquier privé.
- « En rendez-vous avec notre conseiller financier, il ne s’adresse qu’à mon conjoint ou partenaire »
Ce constat limitant entérine la croyance selon laquelle l’argent est une affaire d’hommes. Or, rien n’empêche les femmes de « prendre le lead » en rendez-vous en posant des questions ou en contribuant à la discussion.
C’est l’occasion, au préalable, de faire le point avec son conjoint ou partenaire sur les dépenses et revenus du ménage, de se renseigner sur les produits financiers, le fonctionnement d’un prêt immobilier ou d’un produit de placement, le mécanisme des taux d’intérêt…
Pas besoin d’en faire trop cependant : n’hésitez pas à manifester votre implication dans les finances du couple en assistant à tous les rendez-vous avec votre conseiller financier et en posant les questions qui vous viennent à l’esprit.
- « En cas de souci, le droit sera de mon côté »
En cas de divorce, la loi cherchera d’abord à rétablir l’équilibre entre les ex-époux, en fonction de l’existence ou non d’un contrat de mariage.
En l’absence d’un tel contrat, les conjoints sont soumis à la communauté réduite aux acquêts, le régime par défaut qui est aussi le plus répandu en France. Dans le cadre de ce régime, tous les biens acquis et revenus perçus durant le mariage sont communs et vous appartiennent donc pour moitié chacun. Mais attention, vous êtes aussi redevable pour moitié des dettes contractées durant l’union pour le financement d’un bien commun.
Par ailleurs, en cas de disparité de revenus entre les époux, deux compensations financières liées au divorce sont prévues : une pension alimentaire au cours de la procédure, puis une prestation compensatoire une fois le divorce prononcé.
Si vous êtes dans le besoin, vous ne serez donc pas totalement démunie mais sachez que le partage et les aides peuvent s’avérer insuffisants à long terme. Notre conseil : anticiper les coups durs en cours de mariage ou d’union afin de pouvoir vous octroyer un coussin de sécurité suffisant le moment venu.
- « À quoi bon retravailler puisque je dépenserai tout mon salaire en nounou ? »
C’est peut-être vrai au départ, mais lorsqu’on se remet à travailler après une longue absence, il faut davantage penser à la progression de carrière qu’au salaire initial. Revenir au travail, c’est avant tout accumuler une expérience qui pourra se traduire par de nouvelles opportunités à l’avenir. C’est aussi développer un réseau social et professionnel sur lequel vous pourrez vous appuyer pour avancer dans votre carrière ou même vous lancer dans l’entrepreneuriat.
Travailler permet également de bâtir sa sécurité financière à long terme en cumulant des droits à la retraite, de l’épargne et d’autres dispositifs de protection sociale.
Si vous êtes en couple, faire part de vos projets à votre partenaire ou conjoint peut faciliter la transition au bénéfice de toute la famille.
- « Une femme qui demande une augmentation de salaire, c’est mal vu »
Beaucoup de femmes n’osent pas négocier une augmentation de salaire parce qu’elles pensent qu’elles ne le méritent pas ou qu’il est attendu d’elles un quelconque sacrifice en échange. Ces freins psychologiques viennent de l’éducation et de représentations masculines dans l’entreprise. Par exemple, 44 % des femmes perçoivent la parentalité comme une entrave à l’évolution de carrière, contre 21 % des hommes.
Toutefois, et même si les femmes sont toujours moins bien payées que les hommes, elles sont désormais mieux soutenues par les entreprises. De nombreux dispositifs contribuent à changer les mentalités en créant un climat positif pour la progression des femmes (programmes de leadership) et leur confiance en soi.
Enfin, femmes et hommes peuvent profiter d’une mine de conseils disponibles sur internet ou s’adjoindre les services d’un coach pour apprendre à négocier un salaire dans les règles de l’art !
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- « Mon salaire ne me permet pas d’investir ou d’épargner »
Investir ou mettre de côté ne nécessite pas de mobiliser d’importantes sommes tous les mois. Un petit montant régulier suffit. Pour cela, vous pouvez choisir les options d’épargne automatique, disponibles pour la plupart des placements : assurance vie, plan d’épargne en actions (PEA), plan d’épargne retraite (PER)… Idéal pour épargner sans effort !
Plus vous commencerez tôt, plus vous profiterez de l’effet de capitalisation de vos placements sur le long terme. Si vous ne savez pas par où démarrer, demandez conseil à votre banquier privé : il saura vous aiguiller vers les placements les plus adaptés à votre budget et à vos objectifs, y compris en termes d’horizon temporel, de disponibilité du capital, d’options de sortie (capital ou rente)… Parlez-en avec lui.
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Faut-il avoir une bonne raison d’acheter un produit de luxe ?
Je n’ai pas encore sauté le pas mais plusieurs amis l’ont fait : s’acheter une montre, un sac, une bague de luxe. Quand je les interroge, la plupart m’expliquent que c’est le plaisir de les porter de temps à autre qui prime dans leur décision d’achat. Sans être connaisseurs, ils savent aussi que certains objets peuvent éventuellement être revendus. Faut-il forcément penser à ce critère-là ? Doit-on suivre de près les tendances pour bien acheter dans le luxe ? Je fais le point.
Produit de luxe, qu’achète-t-on vraiment ?
« Les gens n’achètent pas des biens et des services, mais des relations, des histoires et de la magie », affirme l’entrepreneur et conférencier américain Seth Godin. C’est encore plus vrai pour les objets de luxe. Les maisons prestigieuses se revendiquent toutes d’une tradition et de valeurs dont sont empreints leurs produits, et auxquels les acheteurs cherchent à s’associer.
En effet, acheter un produit de luxe est une expérience à part entière qui confère à l’acquéreur un sentiment d’exclusivité et d’appartenance à la marque, son savoir-faire et son ADN.
Voilà pourquoi, au-delà de sa valeur marchande, un objet de luxe emporte un symbolisme fort que le détenteur est fier d’afficher, également comme marque de bon goût.
Un marché protéiforme
L’industrie du luxe « retail » regroupe une grande typologie de produits haut de gamme : vins et spiritueux, vêtements, cosmétiques, montres, bijoux, sacs à main… Un bien de luxe est associé à une forme de rareté et d’exclusivité, des critères qui s‘apprécient différemment selon les secteurs et les produits.
Le plaisir, une fin en soi ?
Le critère de goût personnel pour le plaisir de porter son objet de temps en temps est souvent le seul qui prévaut. 88 % des Français perçoivent l’achat de luxe comme l’occasion de se faire plaisir avant tout1.
Depuis toujours, les marques prestigieuses innovent pour rehausser la sensorialité de l’expérience client et éveiller l’envie du consommateur.
Couleurs rares, séries limitées, éditions artistiques, nouveaux actifs digitaux associés tels que les NFT (non-fungible tokens), collaborations inédites avec des stars de la musique ou du sport artistes contemporains… toutes ces initiatives peuvent provoquer un fort désir d’acquérir l’objet convoité et encourager l’acheteur à sauter le pas !
Doit-on connaitre les effets de mode pour bien acheter ?
À moins d’envisager une éventuelle revente à court ou moyen terme, l’achat d’un produit de luxe ne nécessite généralement pas un suivi rapproché des tendances, comme un changement de direction artistique au sein des maisons ou le classement annuel des marques sur des sites spécialisés.
En particulier, un premier achat de luxe concerne souvent une pièce classique ou intemporelle qui préserve sa valeur au-delà des fluctuations de la mode.
En revanche, les collectionneurs auraient davantage intérêt à suivre les évolutions de marché, voire à comprendre ce qui fait la qualité intrinsèque des produits et justifie leur potentiel de valorisation : rareté des matériaux, exclusivité du savoir-faire, degré d’innovation…
Le marché du luxe de seconde main
Pour certains objets emblématiques, la dimension plaisir peut aller de pair avec la notion d’investissement. Ce qui conduit l’acheteur à s’interroger sur le potentiel de revente du produit sur le marché du luxe d’occasion.
Longtemps délaissé par le segment du luxe lui-même, le marché de la seconde main est aujourd’hui en plein essor, stimulé par la conscience écologique, une meilleure accessibilité économique et l‘intérêt renouvelé pour des pièces vintage. En particulier, la popularité des collections en édition limitée et l’augmentation des prix accentuent la rareté des produits neufs, encourageant les amateurs à se tourner vers des alternatives plus accessibles.
Internet a largement contribué à la démocratisation du marché du luxe d’occasion, comme en témoigne la présence d’acteurs 100 % digitaux tels que Vestiaire Collective et Collector Square qui structurent ce segment sur la toile. Les marques se lancent également, à l’instar des plateformes en ligne « pre-owned » de Rolex, Balenciaga ou encore Valentino. Bijoux, vêtements, montres… toutes les catégories de produits sont concernées.
En 2022, le marché européen du luxe d‘occasion représentait 16,6 milliards d’euros. Il devrait atteindre près de 26,5 milliards d’ici 20282.
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Enfants mineurs : ce qu’ils comprennent du monde de l’argent et comment les aider à épargner
Selon une étude de la Fédération bancaire française (FBF), les enfants de 8 à 14 ans sont ouverts au sujet de l’argent. Pour ma part, je le vois bien avec mes fils. Ils parlent d’argent de manière assez décomplexée et savent comment fonctionne un compte bancaire. Toutefois, ils aimeraient plus de pédagogie autour de la gestion de budget et de l’épargne. En cette période de rentrée, je décrypte pour vous le rapport des enfants à l’argent et trois supports pour les aider à épargner dès le plus jeune âge.
Bonbons, jouets et jeux vidéo
Neuf ans : c’est l’âge moyen du premier achat en France.
Selon le baromètre 2023 de la FBF, 46 % des enfants de 8 à 14 ans reçoivent de l’argent de poche et 97 % ont déjà réalisé un achat avec leur propre argent.
Ce qu’ils achètent : des bonbons (37 %), des jouets (33 %), des jeux vidéo (31 %), des livres et des vêtements (30 % environ).
L’attrait du numérique
Sans surprise, plus d’un enfant sur deux (55 %) a déjà réalisé un achat sur internet, dont 12 % sans l’autorisation des parents.
S’ils sont majoritairement influencés par ce que leurs amis possèdent (80 %), environ 55 % des enfants disent que leurs achats sont influencés par les réseaux sociaux, les publicités en ligne et les influenceurs.
Notions bancaires de base
Autre conclusion de l’étude : les notions bancaires des enfants s’améliorent. Par rapport au baromètre des années précédentes, ils sont moins de la moitié à avoir besoin qu’on leur explique comment fonctionnent un compte ou une carte bancaire.
En revanche, les concepts financiers plus complexes leur échappent : 68 % des enfants ignorent comment fonctionnent la bourse ou les actions.
« Petit à petit, l’oiseau fait son nid »
Et si je profitais de la rentrée pour initier mes enfants à l’épargne ? Après tout, plus d’un enfant sur deux (54 %) est en attente de pédagogie sur cette notion.
Pour épargner sans effort, j’explique à mes enfants que l’idéal est de mettre un peu de côté régulièrement plutôt qu’une grosse somme d’un coup. Il suffit de définir le montant et le rythme de versement souhaité : hebdomadaire, mensuel…
Ce principe s’applique aussi bien à la tirelire qu’aux supports d’épargne.
Livrets, assurance vie et PEA pour l’épargne des mineurs
On peut ouvrir un livret A à son enfant dès sa naissance. L’intérêt : constituer une épargne rémunérée entièrement défiscalisée, à partir de 10 € par mois seulement et dans la limite de 22 950 €. Une fois ce livret plafonné, et dès les 12 ans de l’enfant, je peux mettre un surplus d’épargne disponible sur un livret Jeune (plafonné à 1 600 €). Dans les deux cas, à partir de 16 ans, mon enfant pourra faire des retraits sur ses livrets, sauf si, en tant que représentant légal, je m’y oppose.
L’assurance vie, c’est le support d’épargne idéal pour un enfant dès son plus jeune âge. Elle permet de constituer et de valoriser un capital sur le long terme, avec une espérance de rendement supérieur aux livrets d’épargne et sans plafond de versement. En souscrivant un tel contrat dès aujourd’hui, mon enfant pourra, à sa majorité, faire des retraits dans le cadre fiscal avantageux de l’assurance vie.
Enfin, je peux souscrire un PER au nom de chacun de mes enfants mineurs et y faire des versements réguliers. L’avantage ? Valoriser une épargne sur la durée et dans un cadre maîtrisé puisque les capitaux sont bloqués jusqu’au départ à la retraite, sauf pour l’achat de la résidence principale. Tant que mes enfants sont rattachés à mon foyer fiscal, je peux déduire mes versements de mon revenu imposable dans la limite de plafonds propres à ma situation (jusqu’à 10 % du plafond annuel de la sécurité sociale).
Je contacte mon banquier privé pour en savoir plus !
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Livret A, fonds en euros : mon épargne de précaution est-elle vraiment à l’abri de l’inflation ?
À 10,7 % en zone euro*, l’inflation ampute le pouvoir d’achat, et il peut être tentant de mettre de l’argent de côté en attendant des jours meilleurs. Mais épargner sur des supports traditionnels du type livret A ou fonds en euros préserve-t-il vraiment mon pouvoir d’achat ? Je vous dis pourquoi tel n’est pas le cas.
Rendement de l’épargne v/s taux réel
Rappelons tout d’abord ce qu’est l’inflation. Dans une économie de marché, les prix des biens et des services varient. Certains augmentent, d’autres diminuent. On parle d’inflation lorsque les prix augmentent globalement, et non uniquement les prix de quelques biens et services. Lorsque cette situation se présente, avec le temps, chaque euro permet d’acheter moins de produits. Autrement dit, l’inflation érode progressivement la valeur de la monnaie**. En clair : la hausse généralisée des prix conduit à la baisse du pouvoir d’achat.
Le corollaire d’une très forte inflation comme celle que nous connaissons aujourd’hui est l’érosion monétaire, c’est-à-dire le fait que la prise de valeur de l’épargne ne compense pas la hausse des prix. Par exemple, un placement rémunéré à 1 % face à une inflation à 7 % entraîne une perte de pouvoir d’achat de l’épargne de -6 %.
Ici, il est important de distinguer deux types de taux : le taux de rendement et le taux réel.
• Le taux de rendement, c’est la rémunération affichée d’un placement, par exemple 2 % pour le livret A depuis le 1er août 2022.
• Le taux réel, c’est le taux de rendement net d’inflation, la rémunération que j’empoche réellement. Par exemple, pour le livret A :
2 % (taux de rendement) – 10,7 % (inflation) = -8,7 % (taux réel). Ce taux est donc négatif !
Même son de cloche du côté du fonds en euros, dont la rémunération s’établit à 1,3 % environ (donnée 2021). La hausse des taux d’intérêt depuis début 2022 n’a pas suffi, pour l’instant, à rectifier cette situation. Conclusion : placer un surcroît d’épargne sur des supports ne compensant plus l’inflation se traduit aujourd’hui par une perte de pouvoir d’achat.
Perte de pouvoir d’achat : un exemple
Pierre, 50 ans, a plafonné son livret A à 22 950 €, rémunérés à 2 %. Il détient aussi une assurance vie multisupport dont 20 000 € sont investis sur un fonds en euros rémunéré à 1,1 %.
Avec une inflation à 10,7 %, les taux réels servis par ces supports sont respectivement de
-8,7 % et -9,6 %. Soit une perte cumulée de pouvoir d’achat sur un an de :
• 1 997 € pour le livret A,
• 1 920 € pour le fonds en euros.
Quelle stratégie adopter ?
Je peux tout d’abord diminuer l’épargne de précaution au profit d’autres placements, selon mes objectifs et mon horizon de placement. Ce qui ne signifie pas réduire à zéro l’épargne prudente (je dois conserver une poche de liquidité disponible pour parer aux imprévus), mais la calibrer soigneusement et placer l’excédent sur des supports dotés d’un meilleur potentiel de rémunération en contrepartie d’un risque de perte en capital. Contrairement au livret A et au fonds en euros, le capital n’est pas garanti sur les autres produits de placement.
Une période de forte inflation, ce peut aussi être le bon moment pour souscrire ou alimenter des placements dédiés à la réalisation d’objectifs de long terme comme la retraite ou la transmission de patrimoine.
Je me rapproche de mon banquier privé pour en savoir plus.
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Femmes et argent, quels rapports ?
Le don de soi : c’est ce qui semble guider les femmes dans leur rapport à l’argent. Concrètement, cela se traduit par une forte implication dans la gestion des finances du ménage ainsi qu’un suivi scrupuleux des dépenses du quotidien. Les femmes sont également portées par une vision engagée de l’argent, les conduisant à privilégier les dons caritatifs. Si plus de la moitié d’entre elles préfèrent l’investissement à impact, elles sont encore peu nombreuses à sauter le pas. Explications.
Les femmes gèrent les finances du foyer
Une étude nationale de l’Ifop, menée en septembre 2022 auprès de 1001 femmes âgées de 18 ans et plus, indique que ces dernières gèrent surtout les finances du ménage. Ce sont elles qui les prennent en charge dans 70 % des situations, ce qui explique aussi un suivi scrupuleux des dépenses (85 %) et des comptes (75 %).
Elles auraient également un rapport décomplexé à l’argent, l’étude révélant qu’elles abordent les questions budgétaires fréquemment, tant avec leur conjoint (92 %) qu’avec leur entourage (80 %).
Une autre étude américaine d’UBS sembler corroborer ces résultats. Elle indique cependant que, si les femmes sont bel et bien impliquées dans les finances du ménage, plus de la moitié (51%) d’entre elles continuent de déléguer les décisions d’investissement financier à leur époux ou partenaire.
Elles donnent de leur temps et de leur argent
Toujours selon l’étude d’UBS, menée auprès de 1 400 femmes aux États-Unis en mars et février 2022, neuf femmes sur dix perçoivent l’argent comme un moyen de servir leurs convictions personnelles ou d’agir pour le bien. Environ 95 % d’entre elles ont fait don de ressources financières ou de leur temps pour une bonne cause dans les 12 derniers mois et près des trois quarts ont réalisé des achats conformes à leurs valeurs.
Les femmes sont par ailleurs nombreuses à privilégier l’investissement à impact. Une étude supplémentaire indique ainsi que 52 % des femmes qui souhaitent investir préfèrent le faire dans des entreprises à impact social ou environnemental positif.
Peu de femmes investissent sur des supports financiers
Malgré un intérêt marqué pour l’investissement durable et responsable, moins d’une femme sur dix le pratique, indique une étude européenne de JP Morgan auprès de 3 968 femmes âgées de 30 à 60 ans.
Aversion au risque
64 % : c’est le pourcentage des femmes qui affirment ne pas se sentir confiantes d’investir en Bourse et qui perçoivent l’investissement comme compliqué*. Près de la moitié (45 %) estiment qu’investir sur les marchés boursiers est trop risqué**.
*Source : étude JP Morgan
**Source : étude BNY Mellon
Cette frilosité se manifeste aussi vis-à-vis des placements traditionnels. L’enquête Ifop citée plus haut révèle ainsi que seules 15 % des femmes détiennent un plan d’épargne retraite ou des actions/obligations, 12 % possèdent un PEA. En cause : un manque de connaissances relatives à ces supports financiers, indique l’étude.
Il est ainsi révélateur qu’à la question « Vous touchez une importante somme d’argent, que faites-vous ? », 40 % des femmes répondent qu’elles l’épargneraient, 36 % qu’elles le dépenseraient pour le foyer… et 4 % seulement qu’elles l’investiraient en actions.
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Votre patrimoine immobilier professionnel est-il imposable à l’IFI ?
Les biens détenus au travers d’une société sont en dehors du champ de l’IFI dès lors qu’ils sont affectés à son activité ou à l’activité d’une société du même groupe. Mais qu’en est-il des actifs immobiliers que vous possédez et que vous affectez à votre activité professionnelle ? À quelles conditions sont-ils exonérés d’IFI ? Nos explications.
Rappel : quels biens immobiliers sont soumis à l’IFI ?
Vous êtes redevable de l’IFI (impôt sur la fortune immobilière) dès lors que votre patrimoine immobilier net imposable dépasse 1,3 million d’euros au 1er janvier 2022.
Par « patrimoine immobilier imposable », on entend les biens immobiliers détenus directement ou indirectement (immeubles bâtis ou en construction, terrains à bâtir, lots de copropriété…) mais aussi les droits immobiliers comme l’usufruit et la nue-propriété d’un bien, ainsi que les placements sous forme de parts ou d’actions de sociétés immobilières type OPCI, SCPI, foncière cotée ou non, SCI.
À noter : vous déclarez votre IFI au moyen de la déclaration annexe n° 2042-IFI en même temps et dans les mêmes délais que votre déclaration de revenus.
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Biens professionnels : trois cas d’exonération
Vous détenez des biens professionnels affectés à une activité industrielle, commerciale, artisanale, agricole ou libérale ? Ils sont exonérés d’IFI sous différentes conditions selon que vous détenez votre immobilier en direct ou au travers d’une société et, dans ce dernier cas, selon qu’elle est soumise à l’impôt sur le revenu (IR) ou à l’impôt sur les sociétés (IS).
- Détention en direct : pour être exonérés, vos biens ou droits immobiliers doivent être affectés et nécessaires à votre activité professionnelle principale (ou à celle d’un membre de votre foyer fiscal). L’activité principale est celle qui constitue l’essentiel de vos activités économiques ou, à défaut, celle qui génère l’essentiel de vos revenus.
- Détention au travers d’une société soumise à l’IR : sont exonérés les biens ou droits immobiliers affectés à l’activité de la société dans laquelle vous exercez votre activité principale (à ce titre par exemple, les immeubles affectés à des filiales sont exclus).
- Détention au travers d’une société soumise à l’IS : pour bénéficier de l’exonération d’IFI sur vos biens professionnels, vous devez exercer au sein de l’entreprise une fonction de dirigeant et la rémunération que vous en tirez doit représenter plus la moitié de vos revenus. L’exonération est limitée à la participation que vous détenez dans la société : par exemple, si vous détenez une participation de 60 %, vos biens immobiliers sont exonérés à hauteur de ce pourcentage. La loi prévoit par ailleurs des conditions liées aux droits de vote rattachés aux titres de la société.
La location meublée est-elle exonérée d’IFI ?
Oui, à la triple condition que cette activité soit exercée à titre principal, qu’elle rapporte plus de 23 000 euros de recettes annuelles et que ces recettes génèrent plus de 50 % des revenus imposables du foyer fiscal. À noter que ces conditions cumulatives concernent la location meublée effectuée par une personne physique. En cas de location exercée par une société non soumise à l’IS, les deux dernières conditions ne s’appliquent pas.
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Bourse, placements : cinq conseils pour garder la tête froide face à un creux de marché
Après l’incertitude liée à la pandémie, l’effondrement des marchés provoqué par le conflit ukrainien… Face à tant de volatilité, quelle conduite tenir pour limiter les impacts sur votre épargne boursière ? Vos premiers réflexes ne sont pas toujours les plus opportuns. Quelles précautions prendre ? Quels écueils éviter ? Découvrez cinq conseils pour agir sans s’affoler.
1. Rester investi
Quoi qu’en dise la sagesse populaire, vendre dès que les marchés baissent peut s’avérer contreproductif. Car en réduisant votre exposition aux marchés, vous diminuez aussi vos chances de profiter d’un futur rebond potentiel. Avant tout arbitrage, n’hésitez pas à vous rapprocher de votre banquier et des experts qui sauront vous aiguiller, toujours selon votre sensibilité au risque et votre horizon de placement.
2. Diversifier davantage
Même en temps de crise, tous les cours n’évoluent pas de la même manière. En investissant dans des valeurs décorrélées entre elles, vous limitez le risque global de votre portefeuille. Diversifier permet en effet d’annuler les performances négatives d’un investissement grâce aux performances positives des autres investissements.
Pour diversifier efficacement, vous pouvez répartir vos avoirs entre différentes classes d’actifs (actions, obligations, monétaire, immobilier…), différents secteurs d’activité (santé, énergie, banque, automobile, nouvelles technologies…), zones géographiques (Zone euro, Asie, États-Unis, Amérique du Sud…), capitalisations boursières (grandes entreprises, PME…), types de sociétés (entreprises familiales, jeunes pousses…), etc. Quoi qu’il en soit, cette diversification doit tenir compte de vos préférences, de vos objectifs et de votre profil d’investisseur.
3. Investir régulièrement
Pour atténuer les risques d’un placement en période de volatilité, l’idéal est de continuer à investir un petit montant chaque mois quelle que soit la tendance boursière, plutôt que la totalité d’un coup. De cette façon, vous lissez les risques de pertes sur le long terme.
Disponibles pour la plupart des placements, les versements automatiques vous permettent d’investir sans y penser : il suffit de définir le montant et le rythme de versement souhaité (mensuel, trimestriel…). Vous épargnez régulièrement et sans effort !
4. Rééquilibrer son épargne
Une crise majeure comme le conflit ukrainien a le potentiel de redistribuer durablement les cartes sur les marchés, aussi, il peut être judicieux de revoir la répartition initiale de votre épargne boursière sur les différentes classes d’actifs, zones géographiques, secteurs d’activité… L’objectif : rester au plus près de l’allocation qui vous a été conseillée au départ et qui reflète vos objectifs et votre sensibilité au risque. Rapprochez-vous de votre banquier privé pour en savoir plus.
5. Rester à l’écoute du marché
Les crises et après-crises peuvent être porteuses d’opportunités. Sans perdre de vue vos objectifs de placement, gardez un œil sur l’évolution des marchés. Besoin d’aide pour cerner les tendances ? N’hésitez pas à demander conseil à votre banquier privé : il saura mobiliser les expertises pour apporter des réponses à vos questions.
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Gestion de budget : les cinq erreurs à ne pas faire
En ce début d’année, vous démarrez peut-être dans la vie active. Avec les premiers revenus viennent les premiers pas dans l’indépendance financière et la gestion de budget. Mais saviez-vous qu’en France, plus de la moitié des jeunes actifs se retrouvent à découvert au moins une fois par an(1) ? Une situation qui génère stress et surcoûts. Découvrez les cinq écueils à éviter pour partir du bon pied et optimiser durablement vos finances personnelles.
Erreur n°1 : ne pas suivre vos dépenses
Loyers, factures, impôts, sorties, achats et autres loisirs… vous perdrez vite le fil de vos dépenses si vous ne gardez pas un œil sur vos rentrées et sorties d’argent. Le risque ? Vous retrouver dans le rouge presque à votre insu ! Or, en plus du coût associé (pénalités bancaires), des découverts répétés joueront en votre défaveur le jour où vous aurez besoin de débourser une grosse somme ou de souscrire un emprunt.
Pour suivre votre budget à la loupe, plus besoin d’attendre vos relevés bancaires mensuels : de nombreuses applications mobiles gratuites vous permettent de gérer vos finances en temps réel depuis votre smartphone. Votre banque vous propose peut-être un tel outil, renseignez-vous. Activez les notifications ou configurez des alertes en cas de dépassement de budget.
Autre piste pour optimiser vos dépenses : mensualiser vos charges fixes telles que la taxe foncière payable en octobre, la taxe d’habitation payable en novembre ou vos abonnements annuels (adhésion au club de gym par exemple). L’intérêt ? Lisser vos dépenses sur plusieurs mois en évitant de devoir financer un gros montant d’un coup.
Pensez aussi à faire le ménage dans vos dépenses de temps à autre : certains prélèvements automatiques tombent vite dans l’oubli (abonnement à une revue que vous ne lisez plus par exemple), n’hésitez pas à les passer au peigne fin au moins deux fois par an. Enfin, ne négligez pas l’impact des petites dépenses sur votre budget, comme les passages fréquents à la superette en rentrant du travail ou les déjeuners à l’extérieur de la maison.
Erreur n°2 : ignorer votre fiscalité
Si elle est susceptible d’évoluer au fil du temps, votre situation fiscale vous accompagnera tout au long de votre vie active et au-delà. Bien que le prélèvement à la source ait permis de faciliter la gestion de votre budget, comprendre votre fiscalité permet non seulement d’en garder le contrôle mais aussi, éventuellement, de l’optimiser en faisant les bons choix fiscaux et/ou de placement.
Parmi les questions à vous poser : quel est mon taux marginal d’imposition (TMI) ? Certaines de mes dépenses ouvrent-elles droit à une réduction ou un crédit d’impôt, par exemple l’emploi d’une personne à domicile pour le ménage ou des dons à une association ? Ai-je droit à certaines aides non imposables, comme une allocation logement ? Si je perçois des revenus de placement et plus-values mobilières, ai-je intérêt à opter pour le prélèvement forfaitaire unique (PFU) ou le barème de l’impôt sur le revenu ?
Pour y voir plus clair, n’hésitez pas à consulter nos dossiers et témoignages ou à demander conseil à un professionnel.
Erreur n°3 : ne pas épargner
Mettre de l’argent de côté n’est pas toujours un réflexe quand on démarre dans la vie active. Pourtant, se constituer une épargne de précaution dès les premiers revenus est indispensable pour faire face aux imprévus. Vol de vélo, panne de chauffe-eau, pépin de santé non couvert… personne n’est à l’abri d’un coup dur ! L’idéal : avoir de côté l’équivalent d’au moins 3 mois de salaire net d’impôt. Pour épargner en douceur, mettez en place des versements mensuels programmés sur des supports flexibles et non bloqués du type livret A ou livret de développement durable (LDD).
En parallèle, vous pourrez aussi, selon le niveau de vos revenus, épargner à moyen ou long terme en vue d’un projet de vie comme l’achat de la résidence principale ou un beau voyage.
Erreur n°4 : ne pas planifier
Connaître vos objectifs vous permettra d’orienter vos efforts d’épargne. Il existe des stratégies et des supports de placement adaptés à chaque projet. Vous envisagez d’acheter votre résidence principale dans quelques années ? Combinez emprunt bancaire et apport personnel que vous vous serez constitué sur une assurance vie. L’argent épargné sur un tel contrat vous sera disponible dans des conditions fiscales avantageuses au bout de 8 ans.
Pour préparer votre retraite, ayez le réflexe Plan d’épargne retraite (PER) ou Plan d’épargne en actions (PEA). Dans le premier cas, vos versements sont déductibles de vos revenus imposables, dans une certaine limite. L’argent est en principe bloqué jusqu’au départ à la retraite, sauf pour l’achat de la résidence principale qui fait partie des cas de déblocage anticipé. Quant au PEA, il permet des retraits exonérés d’impôt sur le revenu après 5 ans (sauf prélèvements sociaux) ainsi qu’une sortie en rente viagère défiscalisée après 8 ans. D’où l’intérêt de prendre date dès aujourd’hui.
Erreur n°5 : ne pas parler d’argent avec votre conjoint
L’argent est tabou au sein de votre couple ? Rectifiez cette situation sans attendre. Pour envisager l’avenir à deux en toute sérénité, c’est le moment ou jamais d’aborder les sujets sensibles : que se passe-t-il si tu touches un bonus ? Si je perds mon boulot ? Celui qui investit le plus partagera-t-il ensuite ? Dès que l’on a des engagements en commun, un enfant, un appartement, il est important de savoir exactement qui possède quoi.
Plus vous attendrez, plus la situation deviendra compliquée. Notre conseil : faire ensemble un audit de vos patrimoines respectifs dès aujourd’hui, y compris vos comptes en banque, votre retraite, vos placements et assurances. Demandez conseil à un professionnel.
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(1) Source : enquête annuelle sur les Français et le découvert bancaire
Épargne retraite : zoom sur le PER
Épargne retraite : les cinq atouts d’un PER
Depuis le 1er octobre 2020, les contrats Madelin, PERP et autres produits de retraite traditionnels ne sont plus commercialisés. C’est le moment d’envisager le transfert de votre ancien contrat vers le nouveau plan d’épargne retraite (PER), ou d’en ouvrir un le cas échéant. Vous hésitez encore à investir votre épargne dans la durée ? Découvrez les avantages du PER pour vous constituer un complément de revenus dès aujourd’hui dans de bonnes conditions financières et fiscales.
Ne pas attendre pour préparer sa retraite
Ce n’est pas parce que l’avenir est incertain que vous devez tout laisser au hasard. Savez-vous que 72 % des Français1 estiment que leur pension sera « insuffisante pour vivre correctement au moment de la retraite » ? Parmi les solutions disponibles pour compléter vos revenus : le PER, un nouveau dispositif instauré en mai 2019 par la loi Pacte, support d’épargne de long terme. Il vous permet en effet d’économiser pendant la vie active afin d’obtenir un capital ou une rente à la retraite.
Découvrez les 5 raisons de souscrire un PER, dans sa version assurance.
1. Un produit de retraite tout-en-un
Madelin, PERCO, PERP, article 83… finie la myriade de produits de retraite à souscrire selon son statut professionnel. Ouvert à tous (indépendants, salariés, professions libérales…), le PER regroupe toute cette épargne en un seul et unique contrat, composé de compartiments, chacun susceptible de recevoir les « anciens » contrats.
En pratique, il conviendra de vérifier si le transfert de votre contrat existant vers un PER est favorable, en tenant compte de ses qualités intrinsèques par rapport au nouveau plan et des frais de transfert applicables si votre contrat a moins de 10 ans. Demandez conseil à votre banquier privé.
En termes de transférabilité d’un établissement financier à l’autre, systématisée par la loi Pacte, notez que le PER lui-même est transférable – sauf au cours des 5 premières années (1 % de frais), d’où l’intérêt de prendre date, même si vous n’y transférez pas immédiatement vos contrats existants.
2. Une souplesse accrue
Par rapport à ses prédécesseurs, le PER offre la possibilité de sortir en capital, en une fois ou de manière fractionnée, là où les autres contrats n’offrent qu’une sortie en rente viagère. Il prévoit par ailleurs un cas supplémentaire de déblocage anticipé de l’épargne : l’achat de la résidence principale, qui joue à chaque changement de logement.
Seul bémol : ce motif n’est pas exonéré d’impôt, contrairement aux autres cas exceptionnels de sortie (décès du conjoint ou du partenaire de Pacs, surendettement, invalidité, cessation d’activité…). Les versements seront soumis au barème progressif de l’impôt sur le revenu sans abattement et les gains issus des versements à la flat tax de 30%.
3. Des opportunités d’investissement sur mesure
Avec un PER, vous avez en principe l’opportunité d’investir sur toutes les classes d’actifs, y compris des supports labelisés ISR, en direct ou via un fonds. En revanche, la liste des supports reste déterminée par l’assureur. Le PER donne également accès au fonds en euro à capital garanti.
En outre, différents modes de gestion sont proposés, parmi lesquels une gestion pilotée consistant à adapter l’allocation d’actifs à l’horizon d’investissement d’ici la retraite ou une gestion spécifiquement ISR, mais aussi la possibilité de gérer librement, en constituant et en faisant évoluer son portefeuille à sa guise.
4. Une fiscalité attractive
Le PER offre un avantage fiscal au moment des versements, d’autant plus important que vous êtes fortement imposé. En effet, les sommes versées sont, dans une certaine limite, déductibles de vos revenus imposables au barème de l’impôt sur le revenu. Ainsi, si vous êtes imposés au taux marginal de 45 %, votre impôt sur le revenu sera réduit de 45 % de votre versement.
Notez cependant que cet impôt « éludé » pendant la phase d’épargne (c’est-à-dire pendant la phase d’activité) n’est finalement que reporté car il sera appliqué pendant la phase de rente ou de retraits, lesquels seront imposés au barème progressif de l’impôt sur le revenu pour la part correspondant aux versements déduits. La quote-part de plus-value, elle, sera imposée à la flat tax de 30 %.
Cela dit, cet impôt économisé au moment du versement aura pu se valoriser dans l’intervalle, et le taux marginal d’imposition une fois la retraite prise est généralement plus faible qu’en période d’activité.
5. Un outil de transmission
Au dénouement, le PER assurance se comporte comme une assurance vie. En cas de décès, les sommes sont reversées sous forme de capital ou de rente viagère aux bénéficiaires désignés dans la clause du contrat (et non aux héritiers).
Côté fiscalité en revanche, le régime n’est pas tout à fait le même puisqu’il dépend de l’âge du titulaire au moment de son décès, et non au moment des versements comme c’est le cas avec l’assurance vie.
Si l’assuré a moins de 70 ans, les capitaux bénéficient du régime favorable de l’assurance vie prévoyant un abattement de 152 500 € par bénéficiaire, puis une taxe de 20 % puis 31,25 %. Si une rente avait été mise en place, elle peut être totalement exonérée d’impôt.
Si l’assuré plus de 70 ans, les sommes sont soumises aux droits de succession pour leur montant total, en fonction du lien de parenté avec le bénéficiaire, après application d’un abattement de 30 500 € global incluant également les contrats d’assurance vie.
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1 Source : Le Cercle de l’Épargne