Loi PACTE : des mesures pour dynamiser le PEA

La loi Pacte (plan d'action pour la croissance et la transformation des entreprises), votée le 11 avril par le Parlement, a été publiée le 22 mai dernier.
Cette loi a pour but d'améliorer les moyens de financement de nos entreprises, afin de débloquer la croissance des PME, poumon de notre économie.
L'épargne financière des citoyens fait partie des leviers envisagés, et plus particulièrement le PEA.
Dans cet article, nous étudions si les nouvelles mesures favorisant le drainage des PEA vers le tissu économique productif se montrent incitatives pour les épargnants.

En quelques lignes…

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LE PEA, un outil d’investissement dans les entreprises dont le régime fiscal a été construit pour être incitatif

La dernière loi de finances pour 2019, afin de renforcer l’attrait du PEA, avait déjà abaissé la fiscalité applicable aux gains réalisés lors des retraits sur des plans de moins de 5 ans, en l’alignant sur celle applicable depuis 2018 aux autres gains financiers (la flat tax de 12,8%).

Avec la loi Pacte, le législateur a décidé d’aller beaucoup plus loin, en adoptant de nombreuses nouveautés.

Ces mesures, censées dynamiser la collecte vers les PEA et PEA-PME, ont pour objectif de les rendre plus souples et plus accessibles.

Assouplissement des règles de fonctionnement en cas de retraits

En synthèse :

  • les retraits sur un plan de 5 ans n’entraînent plus la clôture du plan et n’empêchent plus un versement ultérieur.
  • des retraits sur des plans de moins de 5 ans sont possibles dans des cas exceptionnels

Enfin, le texte de la loi Pacte prévoit désormais la faculté, pour le titulaire, de retirer (sans frais) du PEA (ou du PEA-PME) des titres de sociétés en liquidation judiciaire, sans que ce retrait n’entraîne la clôture du plan ni n’empêche de nouveaux versements, y compris avant la 5e année dudit plan.



Les majeurs rattachés pourront dorénavant souscrire un PEA

Un élargissement des titres éligibles : peuvent dorénavant figurer sur un PEA-PME :

  • les titres de dettes non cotés (titres participatifs, obligationObligationC’est un titre émis par une entreprise pour emprunter de l’argent sur les marchés financiers. Détenir une obligation, c’est donc prêter de l’argent à l’émetteur qui s’engage à rembourser sa dette à une échéance déterminée et à verser un intérêt annuel (appelé « coupon »).s à taux fixe et minibons) commercialisés par les plateformes de financement participatif
  • ainsi que les obligations remboursables en actions non cotées,

Des plafonds de versements relevés et mutualisés

Attention aux dépassements des plafonds ! Outre la clôture du plan, le titulaire qui ne respecte pas les plafonds de versements, encourt désormais une amende fiscale égale à 2 % du montant des versements excessifs.

L’entrée en vigueur des nouvelles dispositions

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  • En tant que client, vous êtes accompagné par un banquier privé qui coordonne les experts internes (conseillers financiers, juristes, fiscalistes…) et externes au Groupe, afin de trouver des solutions de structuration patrimoniale et d’investissements adaptées à vos besoins.

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