Journée de la femme : quatre idées pour qu’argent et couple fasse bon ménage
La Journée internationale des droits des femmes, qui a lieu tous les ans le 8 mars, est souvent l’occasion de mettre en lumière les inégalités de genre. Cette année, Ladies Bank vous propose un article en décalé, consacré à quatre pistes pour renforcer l’harmonie financière au sein des couples. Comment (re)faire de l’argent un levier de complicité ? Que vous soyez ensemble depuis quelques mois ou quelques années, découvrez nos conseils.
Au programme : dialogue et accompagnement !
Le money date : un rendez-vous pour parler d’argent sans tabou
Une soirée romantique consacrée aux finances du couple ? Le concept est très en vogue outre-Atlantique, et pour cause : le money date permet de fixer un moment dans la semaine ou le mois pour faire le point sur les finances du couple dans un cadre détendu et bienveillant. À vous d’en définir la fréquence en fonction de vos besoins et priorités.
Si vous débutez avec cet exercice, pensez à suivre quelques règles simples pour un money date productif.
- Identifiez les sujets à aborder : pas besoin de parler de tout en une fois, mieux vaut creuser un ou deux thèmes par rendez-vous (par exemple, acheter une maison à deux et/ou gérer les finances du ménage), plutôt que de survoler les problèmes.
- Jouez le tact et la transparence : ce rendez-vous doit permettre à chacun de partager ses préoccupations sans jugement. La répartition des dépenses vous semble déséquilibrée ? Vous aimeriez épargner davantage ? C’est le moment d’en parler sans charge émotionnelle, dans une optique de résolution.
- Ne vous attardez pas trop : 30 minutes à 1 heure suffisent pour une session ciblée et efficace. Vous éviterez ainsi la surcharge d’informations et resterez motivé pour vos futurs money dates.
Besoin d’idées de sujets à aborder en couple ? Rendez-vous dans la rubrique Actualités du site Ladies Bank.
Enfants : anticiper l’impact d’une naissance sur la carrière de chacun
Pour les parents (futurs ou plus expérimentés), l’arrivée d’enfants se prépare aussi sur le plan professionnel. Est-il évident, au sein de votre couple, que la femme mettra en pause sa carrière pour élever les enfants ? Même si c’est le cas dans la majorité des couples en France, n’hésitez pas à vous interroger mutuellement sur vos souhaits personnels à chaque nouvelle naissance.
Arrêt de carrière, congé parental, temps partiel… si ces solutions offrent de la souplesse aux familles, elles peuvent creuser les inégalités au sein des couples, souvent au détriment des femmes, et sur le long terme : perte ou baisse de revenus, impact sur les cotisations de retraite, difficultés à réintégrer le marché du travail après une longue absence…
Pour restituer l’équilibre, vous pourriez par exemple opter pour un congé parental partagé, où les deux parents prennent une partie du temps disponible. Ou encore, envisager des solutions hybrides comme le télétravail ou des horaires flexibles, afin de permettre à chacun de concilier vie professionnelle et responsabilités familiales.
Quoi qu’il en soit, il conviendra de peser les implications financières de vos décisions. Par exemple, combien de temps pouvez-vous vous passer d’un salaire à temps plein sans compromettre la stabilité financière de la famille ? Avez-vous envisagé des solutions pour compenser la perte de revenus, comme une épargne de précaution ou des aides publiques ? Pour faire le point, renseignez-vous d’abord auprès de votre employeur sur les aides disponibles, les éventuels plans d’accompagnement à la parentalité ou encore l’existence de dispositions conventionnelles favorables : certaines prévoient peut-être de rémunérer un congé parental.
Epargne personnelle : préserver son autonomie financière
Il est tentant de confier sa sécurité financière à l’autre quand ce dernier gagne plus. Pourtant, être en couple ne doit pas vous faire oublier votre indépendance, non seulement pour vous prémunir en cas de coup dur (divorce, décès) mais aussi pour gagner en sérénité.
Bourse, immobilier, plans d’épargne… les solutions ne manquent pas. Commencez par souscrire un ou deux placements incontournables, comme une assurance vie ou un Plan d’Epargne Retraite (PER), avant d’envisager des investissements plus ambitieux tel qu’un portefeuille de titres boursiers ou un investissement locatif. L’objectif est de vous constituer une épargne personnelle pour vous permettre de concrétiser vos projets de vie en toute indépendance : voyage, achat d’un bien immobilier, formation professionnelle, préparation de la retraite…
Les couples mariés devront toutefois évaluer l’impact du régime matrimonial sur le patrimoine personnel de chacun. En France, le régime qui prévaut par défaut est un régime communautaire, qui met en commun tout ce qui est acquis durant le mariage. D’autres options existent moyennant la signature d’un contrat de mariage devant notaire, comme la séparation de biens (qui protège les patrimoines individuels) ou la participation aux acquêts (un mix entre communauté et séparation). Pour les couples pacsés ou en union libre, les règles diffèrent.
Rapprochez-vous de vos conseils habituels pour identifier les contrats et dispositions les plus adaptés à la situation patrimoniale unique de votre couple.
Finances du couple : se faire accompagner par des experts
Avec l’évolution des structures familiales et la complexité croissante des patrimoines, le recours à des spécialistes s’impose. Vous avez peut-être hérité de biens d’une valeur importante avant votre union ; vous êtes entrepreneur et souhaitez préserver votre patrimoine privé. Vous avez des enfants d’un premier mariage ou des priorités patrimoniales spécifiques. Pour toutes ces questions et bien d’autres, veillez à consulter, ensemble, vos conseils habituels : banquier privé, ingénieur patrimonial, notaire, avocat… L’objectif : trouver des solutions aux problématiques individuelles sans sacrifier vos intérêts communs. Vous évaluerez notamment l’impact juridique et fiscal de vos choix et anticiperez les éventuelles difficultés liées à votre statut matrimonial ou aux règles successorales.
Le recours à des professionnels permet aussi de dépassionner les discussions autour de ces sujets parfois délicats. Profitez de conseils experts et impartiaux pour renforcer votre projet de vie commun tout en préservant les priorités patrimoniales de chaque membre du couple.
Vous avez un projet, une envie, un besoin ? Nous sommes là pour vous…
Budget 2025 : ce qui change pour vos impôts, vos dons et vos investissements
Après deux gouvernements et de nombreuses tractations, la loi de finances pour 2025 a enfin été votée le 6 février. Elle vise un effort budgétaire de 50 milliards d’euros, avec l’objectif de ramener le déficit à 5,4 % du PIB. Quel sera l’impact du budget 2025 sur les particuliers ? Barème de l’impôt, donations, droits de succession, immobilier… tour d’horizon des principales mesures vous concernant.
Le barème de l’impôt sur le revenu est revalorisé de 1,8%
Les tranches de l’impôt sur le revenu (IR) sont revalorisées pour compenser l’inflation et préserver le pouvoir d’achat des ménages. Voici les nouvelles tranches pour une part fiscale en 2025, applicables aux revenus perçus en 2024.
Tranche de revenu | Taux d’imposition |
Jusqu’à 11 497 € | 0% |
De 11 498 € à 29 315 € | 11 % |
De 29 316 € à 83 823 € | 30 % |
De 83 824 € à 180 294 € | 41 % |
Supérieure à 180 294 € | 45 % |
La loi instaure une imposition minimale de 20% pour les hauts revenus
En 2025, les foyers fiscaux dont le revenu fiscal de référence retraité dépasse 250 000 € pour une personne seule ou 500 000 € pour un couple devront s’acquitter d’une contribution supplémentaire si leur taux moyen d’imposition (hors prélèvements sociaux) est inférieur à 20 %. Cette mesure, valable a priori pour une année seulement (sauf prorogation), vise à taxer les contribuables concernés à hauteur d’au moins 20 %.
La taxe sur les transactions boursières passe à 0,4%
À partir du 1er avril 2025, la taxe sur les transactions financières passe de 0,3 % à 0,4 %. Elle s’applique lors de l’achat de 121 titres d’entreprises françaises dont la capitalisation boursière est supérieure à 1Md€ au 1er décembre 2024 et dont le siège social se situe en France. Toutes les sociétés du CAC40 sont concernées, à quelques exceptions près.
La réduction d’impôt pour les dons est élargie aux organismes de lutte contre les violences conjugales
Le dispositif « Coluche », qui permet une réduction d’impôt de 75 % sur les dons aux associations d’aide aux personnes en difficulté, est maintenu en 2025. Le seuil de 1 000 € de dons pour bénéficier de ce taux d’impôt majoré est pérennisé et désormais applicable aux dons aux organismes de lutte contre les violences conjugales et les violences faites aux femmes.
À noter : pour la part du don supérieure à 1 000 €, la réduction d’impôt est de 66 %.
La fiscalité des locations meublées non professionnelles évolue
Avec le budget 2025, le régime de Loueur en Meublé Non Professionnel (LMNP) subit un durcissement fiscal. Les amortissements comptables déduits des loyers imposables (au régime fiscal réel), sont désormais déduits du prix d’acquisition du bien au jour de la revente, venant ainsi augmenter l’assiette de la plus-value taxable. Les résidences étudiantes, les résidences seniors et pour personnes handicapées sont exclues de cette mesure, ainsi que les amortissements relatifs aux dépenses de travaux.
À noter que les propriétaires bénéficient toujours des abattements progressifs pour durée de détention : plus-values entièrement exonérées d’impôt après 22 ans et de prélèvements sociaux après 30 ans.
Les départements peuvent augmenter les droits de mutation
Les collectivités locales qui le souhaitent pourront relever de 0,5 point les droits de mutation à titre onéreux sur les achats immobiliers à partir du 1er avril. Ces frais sont progressifs et varient en fonction de la valeur d’achat du bien, avec un plafond fixé à 5 %. Les primo-accédants d’un logement ancien ne sont pas concernés.
Les dons familiaux pour l’achat d’une résidence principale sont exonérés de droits de succession
Jusqu’à fin 2026, la loi de finances instaure un nouvel abattement pour les donations aux enfants, petits-enfants et arrières petits-enfants, si elles sont destinées à l’achat d’un logement neuf ou en l’état futur d’achèvement (vefa), à la construction ou à la rénovation énergétique de la résidence principale. Cette exonération est plafonnée à 100 000 € par donateur et 300 000 € par bénéficiaire, à condition de conserver le bien pendant au moins cinq ans.
Le dispositif MaPrimeRénov’ est recentré sur les ménages modestes
En 2025, MaPrimeRénov’ subit une baisse de budget de 20 %, entraînant une révision des taux de financement. L’aide aux rénovations globales est relevée pour les ménages modestes et intermédiaires, mais réduite pour les foyers les plus aisés. L’accès au parcours par geste est prolongé jusqu’à fin 2025 pour les « passoires thermiques » (logements classés F et G), avec un report au 1ᵉʳ janvier 2026 de l’obligation de fournir un diagnostic de performance énergétique (DPE).
Ces ajustements favorisent les rénovations d’ampleur tout en soutenant davantage les foyers modestes.
Comment investir en 2025: cinq mots clés pour guider votre stratégie
Après une année marquée par de nombreux bouleversements économiques, politiques et géopolitiques, le moment est venu de prendre du recul avant de définir votre stratégie d’investissement pour les mois à venir. Que vous investissiez déjà sur les marchés financiers ou que vous souhaitiez faire vos premiers pas en bourse, il est important, avant toute chose, de définir vos objectifs de placement. Ceux-ci ont peut-être évolué à la faveur d’un changement de situation personnelle ou professionnelle. Quels autres principes pourraient guider vos choix de placements en 2025, sur fond de volatilité accrue ? Voici ma sélection.
#Objectifs
Comment votre situation a-t-elle évolué ces derniers mois ? Vous vous êtes peut-être marié ou avez divorcé, votre famille s’est agrandie ou recomposée, vous envisagez de prendre votre retraite ou d’acheter votre résidence principale, vous vous lancez dans l’entrepreneuriat… Quels que soient vos projets de vie, il convient de porter un regard patrimonial sur vos investissements en vous demandant : « Quels supports ou classes d’actifs sont les plus adaptés à mes objectifs ? ». À côté des produits incontournables, il existe peut-être des solutions qui répondent mieux à vos attentes. Rapprochez-vous de votre banquier privé. Il saura bâtir avec vous une stratégie d’investissement sur mesure et identifier les meilleurs placements en fonction de votre profil d’investisseur, qui dépend notamment de :
- votre situation personnelle,
- votre situation financière et patrimoniale,
- l’horizon de placement associé à vos objectifs,
- votre tolérance au risque,
- votre niveau de connaissances financières.
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#Résilience
Dans un environnement économique incertain en 2025, un portefeuille solide devra non seulement intégrer vos objectifs mais aussi être résilient, c’est-à-dire capable de résister aux conditions de marché défavorables et aux incertitudes économiques tout en préservant sa valeur à long terme. La clé pour y parvenir : diversifier vos placements. Le principe ? Vous investissez votre épargne sur des valeurs décorrélées entre elles afin de réduire le risque global du portefeuille. Diversifier permet en effet de compenser les performances négatives d’un investissement grâce aux performances positives des autres investissements.
« Une diversification internationale s’imposera plus que jamais en 2025 […]. Une stratégie […] équilibrée, intégrant judicieusement des placements internationaux, pourrait réduire le risque global du portefeuille tout en garantissant un rendement adéquat », souligne à ce propos Jan Viebig, Co-CIO chez Oddo BHF. Outre la diversification géographique, il existe d’autres pistes de diversification possibles :
- par classes d’actifs (actions, obligations…),
- secteurs d’activité (santé, énergie, nouvelles technologies…),
- capitalisations boursières (grandes entreprises, PME…),
- types de sociétés (entreprises familiales, jeunes pousses…), etc.
Cette diversification doit tenir compte de vos préférences, de vos objectifs et de votre profil d’investisseur. Demandez conseil à votre banquier privé.
#Durabilité
En 2024, le changement climatique s’est encore accéléré. Chacun de nous peut contribuer à lutter contre ce phénomène, au quotidien comme à travers ses investissements.
- Les fonds thématiques « climat » vous permettent d’investir dans des actions de sociétés cotées qui développent des solutions innovantes au défi climatique. Ces fonds peuvent aussi être composés d’obligations vertes (green bonds), des titres de dette émis par des entreprises et/ou des États qui financent des projets durables.
- Dans le cadre de la gestion ESG, vous choisissez un fonds géré selon des critères extra-financiers dits ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance), en plus des critères financiers classiques. Ce type de gestion vise un objectif de performance à long terme, par l’identification des risques en matière de durabilité susceptibles d’impacter la valeur des titres en portefeuille.
- L’investissement à impact est réalisé avec l’intention de générer des bénéfices environnementaux et/ou sociaux positifs et mesurables, en même temps qu’un rendement financier. La recherche d’impact implique une obligation de résultats, d’où la nécessité de quantifier les retombées environnementales et/ou sociales des fonds, par exemple : économies de CO2 réalisées, hectares de biodiversité préservés…
Votre banquier privé vous aidera à choisir l’approche et les supports les plus adaptés.
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#Veille
Les événements disruptifs de ces dernières années ont changé la donne dans l’économie réelle et créé un climat d’incertitude sur les marchés. Se tenir informé est plus que jamais essentiel pour repérer les tendances, identifier les opportunités et arbitrer vos investissements en connaissance de cause.
À cette fin, vous pouvez consulter les points marchés des experts qui fournissent de précieux éclairages aux investisseurs. Ceux qui n’ont ni le temps ni l’expertise pour effectuer une veille proactive peuvent confier la gestion de leurs placements à un expert (c’est le principe de la gestion sous mandat) ou opter pour une gestion conseillée afin de profiter de l’éclairage de spécialistes tout en restant décisionnaires de leurs choix d’investissement.
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#Cap
Enfin, il est impératif de garder vos objectifs en ligne de mire, sans réagir « à chaud » en cas de volatilité des marchés. Vos objectifs, couplés à certaines règles d’or comme la diversification, guident votre stratégie d’investissement sur le long terme. Vous épargnez pour votre résidence principale ? Préférez les placements à horizon 5 ou 8 ans offrant un potentiel de rendement, comme l’assurance vie multisupport. Vous préparez la retraite ? Privilégiez un support dédié ou une enveloppe vous permettant de sécuriser le capital progressivement.
Quoi qu’il en soit, il convient de rester investi tout au long de la durée d’investissement recommandée afin de maximiser vos chances de profiter des opportunités potentielles. De même, pour atténuer les risques d’un placement face aux fluctuations des marchés, l’idéal est d’investir régulièrement plutôt que de verser un montant important en une seule fois. De cette façon, vous lissez les risques de pertes sur le long terme.
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Gestion de patrimoine : cinq bonnes résolutions pour 2025
En cette nouvelle année, ferez-vous partie de ceux qui prendront soin de leur patrimoine ? Même en période d’incertitude politique et budgétaire, il est possible de prendre quelques décisions clés pour pérenniser vos actifs et remplir vos objectifs patrimoniaux : épargne, retraite, transmission, investissement plaisir… On vous propose cinq pistes pour démarrer 2025 du bon pied et avec confiance.
1. Réaliser un bilan patrimonial
Si l’on vous demandait : « Comment est évalué votre patrimoine ? », « De quoi est-il composé ? » ou encore « Que pouvez-vous transmettre en franchise de droits ? », sauriez-vous répondre avec certitude ? Selon une étude IFOP de mai 2024, une majorité de Français n’anticipent pas suffisamment ces questions. Or, toute stratégie patrimoniale commence par une mise à plat des actifs détenus. Cette étape est nécessaire pour cerner vos priorités, identifier des opportunités d’investissement et concrétiser vos projets de vie (retraite, achat immobilier, cession d’entreprise…).
Dresser un tel bilan s’avère d’autant plus nécessaire que les structures familiales évoluent et que les patrimoines se complexifient. Notre recommandation : faire appel à vos conseils habituels (banquier privé, ingénieur patrimonial, notaire, avocat…). Ils sauront vous guider pas à pas afin d’établir un diagnostic patrimonial complet.
2. Analyser son régime matrimonial
Peu de couples mariés se demandent si leur régime matrimonial est réellement adapté à leur situation ou s’il protège équitablement chacun des conjoints en cas de divorce ou de décès. Comprendre l’impact des différents régimes matrimoniaux est pourtant essentiel, tant pour protéger le conjoint survivant que pour garantir l’équité au sein du couple.
Saviez-vous, par exemple, que le régime qui prévaut par défaut, en l’absence de contrat de mariage, est un régime communautaire (communauté réduite aux acquêts) ? Lorsque l’un des époux est entrepreneur, il peut être recommandé de choisir un régime séparatiste, afin d’éviter une solidarité du patrimoine des conjoints face aux créanciers.
De la même manière, pour faire le bon choix ou changer de régime matrimonial en amont d’un moment clé de la vie (création d’entreprise, départ à la retraite, transmission…), vous devrez impérativement consulter vos conseils habituels. Ensemble, vous ferez le point sur votre situation et explorerez les options qui s’offrent à vous : des clauses spécifiques ou la création de véhicules juridiques dédiés peuvent vous permettre d’adapter votre régime matrimonial à vos besoins uniques. Enfin, gardez à l’esprit qu’un contrat de mariage n’est jamais figé : chaque évolution personnelle ou professionnelle majeure est l’occasion de s’interroger sur sa pertinence au regard de vos priorités.
3. Investir pour la retraite
Dans un contexte marqué par l’inflation et les incertitudes économiques, les Français devraient continuer d’épargner pour leur retraite en 2025. Contrairement aux idées reçues, cette préoccupation ne concerne pas uniquement les seniors : selon une étude du Cercle de l’épargne, près de 70 % des 18-34 ans se disent « inquiets » pour leur retraite et 20 % des jeunes actifs ont déjà souscrit un produit d’épargne retraite.
Vous avez le choix entre différents supports aux atouts distincts.
- Avec un placement dédié comme le PER (Plan d’épargne retraite), vous vous constituez durant votre vie active des revenus complémentaires pour votre retraite, avec un avantage fiscal au moment des versements (dans une certaine limite). La sortie se fait soit en capital, soit en rente viagère (fiscalisés).
- L’assurance vie est un produit adapté à la retraite puisque vous épargnez sur différents supports (fonds en euro ou fonds en unités de compte) et effectuez des rachats dans un cadre fiscal favorable après 8 ans de détention.
- Le PEA vous permet de profiter du potentiel des marchés actions européens en phase d’épargne, puis au bout de 5 ans, d’effectuer des rachats de capital exonérés d’impôt sur le revenu (hors prélèvements sociaux).
- Enfin, l’immobilier est à intégrer dans toute stratégie de diversification patrimoniale, en devenant propriétaire de votre résidence principale ou en investissant dans une résidence locative afin d’en tirer des revenus par exemple.
Pour savoir quels placements vous conviennent le mieux en fonction de votre situation et de vos objectifs, demandez conseil à votre banquier privé.
4. Protéger ses proches
Que vous souhaitiez préserver l’avenir de vos enfants, de votre conjoint ou partenaire, vous gagnerez à investir dans l’un ou plusieurs des supports cités ci-dessus afin d’anticiper la transmission de votre patrimoine et votre succession.
L’assurance vie avant 70 ans est particulièrement adaptée puisqu’elle permet de transmettre un capital hors succession aux personnes désignées dans la clause bénéficiaire de votre contrat et selon des règles fiscales avantageuses.
Ensuite, vous pouvez faire jouer d’autres dispositifs afin d’adapter votre stratégie à la configuration spécifique de votre famille et à vos besoins, par exemple :
- les abattements pour donation, qui vous permettent notamment de donner 100 000 € en franchise de droits tous les 15 ans à chacun de vos enfants,
- l’insertion de clauses dans l’acte de donation aux enfants, comme une clause de remploi ou un pacte adjoint pour contrôler l’accès aux fonds et l’usage qui en est fait,
- une donation avec réserve d’usufruit d’un bien immobilier afin de le transmettre par étape dans un cadre fiscal plus favorable,
- une clause de préciput dans un contrat de mariage autorisant le conjoint survivant à prélever sur les biens communs une certaine somme ou des biens en nature hors succession, avant tout partage,
- le testament pour avantager une personne qui n’est pas héritier réservataire, comme dans certains cas votre concubin ou partenaire de Pacs,
- le mandat de protection future et la donation démembrée d’un contrat de capitalisation pour protéger un enfant en situation de handicap.
Parlez-en à votre banquier privé.
5. Se faire plaisir
Une œuvre d’art, une montre suisse, une voiture de collection, une cave de bons vins… se constituer un patrimoine, c’est aussi investir dans des objets et produits qui vous enchantent. Vous avez peut-être développé un nouvel intérêt à l’occasion d’un cadeau reçu ou nourrissez une passion pour tel ou tel marché depuis toujours. Quoi qu’il en soit, avant de penser au potentiel de valorisation du bien (dans une optique de revente par exemple), il convient de choisir un objet ou produit qui vous plait et dont vous voudrez profiter personnellement. Rien ne vous empêche, bien entendu, d’intégrer vos investissements plaisir dans une stratégie patrimoniale en anticipant la transmission ou la donation.
Si toutefois vous envisagiez la revente régulière de vos objets, prenez garde au risque de requalification en activité commerciale. Le dénouement récent de l’affaire des vins Pétrus après quatre années de procédure démontre la lourdeur des conséquences fiscales d’une telle requalification !
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Valeur vénale
C’est la valeur d’un bien sur le marché.
Valeur Nominale
La valeur nominale d’un contrat de capitalisation est sa valeur au moment de la souscription. Elle s’oppose à sa valeur réelle qui, elle, n’intègre pas les versements effectués tout au long de la durée du contrat.
Usufruit
L’usufruit d’un bien donne le droit à son titulaire, appelé usufruitier, d’en jouir (habiter un logement, percevoir les revenus d’un placement financier…) sans qu’il puisse en disposer (vente, donation…), cette faculté appartenant au nu-propriétaire.
Unités de compte
Ce sont des supports d’investissement composés d’une grande variété d’actifs (actions, obligations, fonds…) relevant de secteurs d’activité et de zones géographiques multiples. Dans le cadre d’un contrat d’assurance vie, elles vous permettent de profiter du potentiel de performance de la Bourse, moyennant une certaine prise de risque.
Testament
Il s’agit d’un acte juridique par lequel une personne déclare ses dernières volontés, notamment celles relatives à la répartition et à la distribution de ses biens après sa mort.
Taux marginal d’imposition
C’est la tranche maximum du barème d’imposition qu’un contribuable se voit appliqué, en fonction de son niveau de revenus et de son nombre de parts.