En ce début d’année, vous démarrez peut-être dans la vie active. Avec les premiers revenus viennent les premiers pas dans l’indépendance financière et la gestion de budget. Mais saviez-vous qu’en France, plus de la moitié des jeunes actifs se retrouvent à découvert au moins une fois par an(1) ? Une situation qui génère stress et surcoûts. Découvrez les cinq écueils à éviter pour partir du bon pied et optimiser durablement vos finances personnelles.
Erreur n°1 : ne pas suivre vos dépenses
Loyers, factures, impôts, sorties, achats et autres loisirs… vous perdrez vite le fil de vos dépenses si vous ne gardez pas un œil sur vos rentrées et sorties d’argent. Le risque ? Vous retrouver dans le rouge presque à votre insu ! Or, en plus du coût associé (pénalités bancaires), des découverts répétés joueront en votre défaveur le jour où vous aurez besoin de débourser une grosse somme ou de souscrire un emprunt.
Pour suivre votre budget à la loupe, plus besoin d’attendre vos relevés bancaires mensuels : de nombreuses applications mobiles gratuites vous permettent de gérer vos finances en temps réel depuis votre smartphone. Votre banque vous propose peut-être un tel outil, renseignez-vous. Activez les notifications ou configurez des alertes en cas de dépassement de budget.
Autre piste pour optimiser vos dépenses : mensualiser vos charges fixes telles que la taxe foncière payable en octobre, la taxe d’habitation payable en novembre ou vos abonnements annuels (adhésion au club de gym par exemple). L’intérêt ? Lisser vos dépenses sur plusieurs mois en évitant de devoir financer un gros montant d’un coup.
Pensez aussi à faire le ménage dans vos dépenses de temps à autre : certains prélèvements automatiques tombent vite dans l’oubli (abonnement à une revue que vous ne lisez plus par exemple), n’hésitez pas à les passer au peigne fin au moins deux fois par an. Enfin, ne négligez pas l’impact des petites dépenses sur votre budget, comme les passages fréquents à la superette en rentrant du travail ou les déjeuners à l’extérieur de la maison.
Erreur n°2 : ignorer votre fiscalité
Si elle est susceptible d’évoluer au fil du temps, votre situation fiscale vous accompagnera tout au long de votre vie active et au-delà. Bien que le prélèvement à la source ait permis de faciliter la gestion de votre budget, comprendre votre fiscalité permet non seulement d’en garder le contrôle mais aussi, éventuellement, de l’optimiser en faisant les bons choix fiscaux et/ou de placement.
Parmi les questions à vous poser : quel est mon taux marginal d’imposition (TMI) ? Certaines de mes dépenses ouvrent-elles droit à une réduction ou un crédit d’impôt, par exemple l’emploi d’une personne à domicile pour le ménage ou des dons à une association ? Ai-je droit à certaines aides non imposables, comme une allocation logement ? Si je perçois des revenus de placement et plus-values mobilières, ai-je intérêt à opter pour le prélèvement forfaitaire unique (PFU) ou le barème de l’impôt sur le revenu ?
Pour y voir plus clair, n’hésitez pas à consulter nos dossiers et témoignages ou à demander conseil à un professionnel.
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Erreur n°3 : ne pas épargner
Mettre de l’argent de côté n’est pas toujours un réflexe quand on démarre dans la vie active. Pourtant, se constituer une épargne de précaution dès les premiers revenus est indispensable pour faire face aux imprévus. Vol de vélo, panne de chauffe-eau, pépin de santé non couvert… personne n’est à l’abri d’un coup dur ! L’idéal : avoir de côté l’équivalent d’au moins 3 mois de salaire net d’impôt. Pour épargner en douceur, mettez en place des versements mensuels programmés sur des supports flexibles et non bloqués du type livret A ou livret de développement durable (LDD).
En parallèle, vous pourrez aussi, selon le niveau de vos revenus, épargner à moyen ou long terme en vue d’un projet de vie comme l’achat de la résidence principale ou un beau voyage.
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Erreur n°4 : ne pas planifier
Connaître vos objectifs vous permettra d’orienter vos efforts d’épargne. Il existe des stratégies et des supports de placement adaptés à chaque projet. Vous envisagez d’acheter votre résidence principale dans quelques années ? Combinez emprunt bancaire et apport personnel que vous vous serez constitué sur une assurance vie. L’argent épargné sur un tel contrat vous sera disponible dans des conditions fiscales avantageuses au bout de 8 ans.
Pour préparer votre retraite, ayez le réflexe Plan d’épargne retraite (PER) ou Plan d’épargne en actions (PEA). Dans le premier cas, vos versements sont déductibles de vos revenus imposables, dans une certaine limite. L’argent est en principe bloqué jusqu’au départ à la retraite, sauf pour l’achat de la résidence principale qui fait partie des cas de déblocage anticipé. Quant au PEA, il permet des retraits exonérés d’impôt sur le revenu après 5 ans (sauf prélèvements sociaux) ainsi qu’une sortie en rente viagère défiscalisée après 8 ans. D’où l’intérêt de prendre date dès aujourd’hui.
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Erreur n°5 : ne pas parler d’argent avec votre conjoint
L’argent est tabou au sein de votre couple ? Rectifiez cette situation sans attendre. Pour envisager l’avenir à deux en toute sérénité, c’est le moment ou jamais d’aborder les sujets sensibles : que se passe-t-il si tu touches un bonus ? Si je perds mon boulot ? Celui qui investit le plus partagera-t-il ensuite ? Dès que l’on a des engagements en commun, un enfant, un appartement, il est important de savoir exactement qui possède quoi.
Plus vous attendrez, plus la situation deviendra compliquée. Notre conseil : faire ensemble un audit de vos patrimoines respectifs dès aujourd’hui, y compris vos comptes en banque, votre retraite, vos placements et assurances. Demandez conseil à un professionnel.
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(1) Source : enquête annuelle sur les Français et le découvert bancaire