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29 Mars 2023

J’investis dans le climat. Voici comment !

Chacun peut agir en faveur du climat, au quotidien comme à travers ses investissements. Parmi les placements verts disponibles : les fonds thématiques, la gestion ESG et les fonds à impact. Toutes ces approches financent la transition énergétique de différentes façons. Petit décryptage.

Fonds « climat »

Investir dans un fonds « climat », « bas carbone » ou « transition énergétique », c’est opter pour une approche thématique de l’investissement durable. Un fonds « climat » est généralement composé d’actions de sociétés cotées qui développent des solutions innovantes au défi climatique, dans divers secteurs : énergies renouvelables, efficacité énergétique, transport durable, gestion des déchets et de l’eau… Ces activités doivent représenter au moins une certaine proportion du chiffre d’affaires des entreprises en portefeuille.

Un fonds orienté climat peut aussi être composé d’obligations vertes (green bonds). Ces titres de dette sont émis par des entreprises et/ou des États qui financent des projets durables, notamment : investissements en infrastructures dans le domaine des énergies renouvelables, de l’efficacité énergétique, de l’exploitation durable des terres… L’émetteur s’y engage et doit fournir un reporting détaillé sur les investissements financés et les impacts positifs générés.

Avant de choisir un fonds thématique climat, je peux m’attarder sur les différents labels qui lui sont rattachés. Par exemple, le label Greenfin du ministère de la Transition énergétique garantit l’alignement des fonds d’investissement sur certains critères ou objectifs en matière de durabilité.

Zoom sur le label Greenfin

Il s’agit du premier label d’État dédié à la finance verte. Lancé fin 2015 au moment de la COP21, il peut être délivré aux fonds financiers français, européens et de pays tiers par trois organismes certificateurs : EY France, Novethic et Afnor certifications.

Pour satisfaire aux exigences du label, un fonds doit remplir trois critères principaux :

– investir une part minimum de ses actifs dans une liste d’activités durables définies par le label (énergie, déchets, transport…). Il doit aussi exclure les énergies fossiles et nucléaires de son portefeuille ;

– éviter les sociétés controversées sur les plans environnemental, social et de gouvernance (ESG) ;

– mesurer et communiquer publiquement sur les bénéfices concrets générés par ses investissements.

En savoir plus sur le label Greenfin

Gestion intégrant des critères ESG

Ici, il ne s’agit pas d’investir dans un fonds thématique dédié au climat mais dans un fonds géré selon des critères extra-financiers dits ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance), en plus des critères financiers classiques. Ce type de gestion vise un objectif de performance à long terme, par l’identification des risques en matière de durabilité susceptibles d’impacter la valeur des titres en portefeuille.

Les titres (actions, obligations) sont sélectionnés en fonction des performances ESG des entreprises ou des États qui les émettent, selon un modèle d’analyse qui peut inclure :

  • l’exclusion normative (entreprises ne respectant pas certains standards internationaux) et sectorielle (exclusion totale ou partielle de secteurs ou d’activités),
  • une notation ESG selon une approche Best-in-Class (privilégiant les entreprises les mieux notées de chaque secteur d’activité) ou Best-in-Universe (privilégiant les entreprises les mieux notées dans l’ensemble de l’univers d’investissement),
  • le dialogue systématique avec les émetteurs les moins performants sur le plan ESG et le désinvestissement en l’absence de résultats positifs dans les 18-24 mois.

Tous les fonds ayant une gestion intégrant des critères ESG ne pondèrent pas les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance de la même façon. Aussi, dans le cadre d’un investissement pour le climat, je choisis un fonds qui privilégie davantage les performances environnementales des entreprises en portefeuille.

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Fonds à impact

L’investissement à impact est réalisé avec l’intention de générer des bénéfices environnementaux et/ou sociaux positifs et mesurables, en même temps qu’un rendement financier.

La recherche d’impact implique une obligation de résultats, d’où la nécessité de quantifier les retombées sociales et/ou environnementales des fonds par exemple : économies de CO2 réalisées, hectares de biodiversité préservés… Les impacts générés font bien entendu l’objet d’un reporting public détaillé par l’émetteur.

Comment choisir ?

Première chose à faire : demander conseil à mon banquier privé. Il m’aidera à décrypter l’offre disponible et à choisir un fonds de qualité en fonction de mes convictions personnelles, de mon horizon de placement et de ma sensibilité au risque. Je garde en tête que l’investissement durable est un investissement comme un autre soumis au risque de perte en capital. Chaque fonds est adossé à une durée de placement minimale recommandée et possède son propre profil de rendement/risque.

Je peux loger un fonds thématique ou à impact sur l’ensemble des supports de placement habituels : poche unités de compte de mon assurance vie, PEA, compte-titres… Je n’hésite pas à consulter la fiche détaillée qui accompagne chaque produit et là encore, à solliciter mon banquier privé.

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