Dans son intervention récente devant les responsables de la BCE, Christine Lagarde, la patronne du FMI a bien résumé la situation…
« La bonne nouvelle est que le monde est en croissance ; la mauvaise est que cette croissance est trop lente et trop fragile. »
En début d’année, les investisseurs avaient tendance à ne voir que les mauvaises nouvelles ; à partir de la mi-février, ils se sont rendu compte que, ma foi, l’heure de la fin du monde n’avait pas encore sonné. La publication de quelques statistiques meilleures que prévu, la remontée des prix du pétrole, ainsi qu’un coup de pouce des banques centrales ont redonné des couleurs aux marchés.
Mais depuis quelques séances, le rebond s’essouffle…
Des stocks de pétrole toujours pléthoriques semblent indiquer que la production reste excédentaire, ce qui pèse sur les cours du brut. Conséquence : le marché du crédit américain est devenu plus nerveux.
Cette nervosité gagne aussi les marchés des actions, en attendant que les résultats du 1er trimestre donnent des indications sur l’évolution des résultats des sociétés.
Du côté européen, la dégradation du contexte politique (montée des populismes, Brexit, crise des migrants) n’aide pas à retrouver la sérénité.
Alors… A quoi faut-il s’attendre ?
S’il est facile d’imaginer des scénarios catastrophes (crise chinoise, la chute du baril à 20$, crise du crédit sur les marchés développés et émergents), il ne faut pas non plus abandonner les scénarios plus favorables. Il se peut que la baisse des prix du pétrole profite finalement aux pays importateurs de pétrole, qu’il n’y ait pas de crise financière et que la déflation s’éloigne.
C’est pourquoi dans l’ensemble nous restons investis sur les marchés de taux et d’actions, sans toutefois prendre de risques excessifs.