Caroline Mignaval
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En savoir plusDécouvrir ses articlesCôté jeux et paris, vous êtes plutôt football ou courses hippiques ? Jeux de grattage ou amateur de casino ? À moins que vous ne soyez féru de poker… Dans tous les cas, penchez-vous sur la fiscalité de vos gains éventuels. Tous les parieurs ne sont pas logés à la même enseigne. Lisez notre article pour savoir si le hasard joue vraiment en votre faveur.
En 2021, les Français ont misé près de 8 milliards d’euros sur des sites sportifs en ligne(1), soit une progression de 214 % depuis 2017 ! Sans surprise, c’est le football qui déchaîne le plus de passions, alors que de nouvelles mises record sont attendues avec la Coupe du monde 2022.
Mais rassurez-vous : les gains sur vos paris sportifs, considérés comme exceptionnels, sont exonérés d’impôt sur le revenu. Il y en a généralement pour quelques centaines d’euros.
Pareil pour vos paris hippiques en ligne ou en point de vente PMU. Attention toutefois si vous êtes un spécialiste du monde équestre : votre activité n’étant plus considérée comme relevant du pur hasard mais fondée sur vos connaissances, vos gains risqueraient d’être taxés.
Vous pariez souvent en ligne ?
Privilégiez systématiquement des sites d’opérateurs agréés par l’Autorité nationale des jeux (ANJ).
Les adeptes du loto, des jeux de grattage et autres jeux de casino peuvent souffler : les gains issus de ces activités ne sont pas considérés comme des revenus et ne sont donc pas imposés.
Prenez garde toutefois, car si les sommes remportées ne sont pas taxées l’année de leur perception, elles pourront l’être l’année suivante en fonction des supports sur lesquels vous les placerez. Imaginons que vous remportiez une belle somme au loto. Si vous l’investissez dans un bien immobilier, vous serez redevable de l’IFI (Impôt sur la fortune immobilière) si votre patrimoine immobilier global dépasse 1,3 M€.
Idem si vous placez tout ou partie de vos gains de jeux sur une assurance vie, un PEA… En cas de rachat, les revenus générés à partir de votre mise initiale seront taxés selon la fiscalité propre à ces placements.
Si vous êtes joueur de poker ou de bridge professionnel, vos gains sont imposables au titre de l’impôt sur le revenu et vous devrez les déclarer dans la catégorie des Bénéfices non commerciaux (BNC). Vous êtes considéré comme joueur professionnel si vous tirez des revenus réguliers de cette activité grâce à votre compétence et votre habileté, qui atténuent le caractère aléatoire du résultat, et si elle constitue votre occupation principale durant l’année.
En revanche, ceux qui ne jouent au poker qu’occasionnellement (à raison d’un ou deux tournois par an) ne sont pas imposés.
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(1) Source : sportbuzzbusiness.fr