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14 Août 2019

Entrepreneuriat : reprendre ou créer une entreprise ?

Comme 60 % des Français, vous rêvez d’être votre propre patron. Seulement voilà, vous n’avez pas encore d’idée très précise sur votre projet. Première question à vous poser : créer ou reprendre une entreprise ? Si la création vous confère plus de liberté, en France, des dizaines de milliers de PME cherchent un repreneur. Alors, vaut-il mieux partir de rien ou racheter une société ? Coût, démarches, revenus… On passe en revue les différents critères de choix.

Coût 

En créant votre propre société, vous décidez du montant de l’apport initial que vous souhaitez affecter au démarrage de votre projet, en fonction de vos moyens actuels et de vos objectifs. Vous commencez aussi petit ou aussi grand que vous le souhaitez.

Cette flexibilité rend la création moins onéreuse que la reprise, qui implique le rachat de tous les actifs existants : fonds de commerce, locaux, clientèle, ressources humaines, produits et services… Votre apport personnel sera donc plus conséquent, même si l’historique de la société – ses bilans et comptes de résultats – simplifient l’accès au financement bancaire. N’hésitez pas d’ailleurs à contacter plusieurs établissements afin de maximiser vos chances d’obtenir un prêt.

Côtés formalités de création, comptez des coûts compris entre 25 et 230 € en moyenne, selon le type de société : entreprise individuelle commerciale ou artisanale, SARL, EURL, SA, SAS…

Risque d’échec 

Dans le cas d’un rachat d’entreprise, l’historique de l’activité confère une certaine garantie de longévité : au bout de 3 ans, le taux de pérennité atteint 73 % pour les reprises contre 62 % pour les créations. Il convient toutefois de déterminer exactement ce que vous recherchez et de bien choisir l’entreprise à reprendre. Un exemple : vous pouvez être prêt à reprendre une société bien positionnée sur le marché mais peu profitable afin de relever un challenge de rentabilité. Ou encore, racheter une activité encore jeune et en forte croissance afin d’y introduire des produits et services novateurs ou l’exposer à de nouveaux marchés. Certains choisissent même de reprendre une entreprise en difficulté et ce, malgré un cadre juridique particulièrement contraignant.

La création est globalement plus risquée, mais vous pouvez atténuer les aléas en bouclant soigneusement les étapes en amont de votre projet.

 Démarches préliminaires

Pour créer une entreprise, il faut d’abord trouver la bonne idée. Comment vous y prendre ? Pas de recette miracle, mais un bon point de départ consiste à identifier un problème vécu par une communauté professionnelle par exemple (appelé pain point dans le jargon des startups) pour tenter d’y apporter une solution (la bonne idée). Vous aurez ensuite à entamer toute une série de démarches propres à la création : business plan, étude de marché, choix du statut juridique, prévisions financières et autres formalités administratives.

La reprise comporte elle aussi un certain nombre d’étapes à respecter. En particulier, le choix de l’entreprise doit faire l’objet d’une sélection très rigoureuse impliquant bien souvent de visiter de très nombreuses entreprises, de rencontrer les cédants afin de bien comprendre leurs problématiques (départ à la retraite, changement de parcours…) et les convaincre que vous êtes le bon repreneur. Les relations humaines sont au cœur d’un projet de reprise !

Gestion 

En reprise, vous bénéficiez immédiatement d’un outil de travail fonctionnel, d’un personnel formé, d’une clientèle acquise… Mais cela signifie aussi que vous devrez vous montrer opérationnel dès l’entrée en fonction, tout en démontrant vos talents de manager auprès de vos nouveaux salariés : commencer sans effectif, ce n’est pas comme reprendre une entreprise de 50 ou 100 collaborateurs ! Bref, vous n’aurez pas le temps de vous roder comme dans un projet de création. 

Revenus 

 Alors qu’un repreneur profite immédiatement des revenus générés par l’activité, un créateur doit souvent attendre plusieurs mois avant de pouvoir se verser un salaire.

Dans les 2 cas, sachez que vous bénéficiez, sous conditions, d’une exonération de début d’activité consistant en une exonération totale ou partielle de charges sociales durant la première année d’activité. Depuis le 1er janvier 2019, tous les créateurs et repreneurs dont les revenus d’activité sont inférieurs au Plafond annuel de la sécurité sociale, soit 40 524 € en 2019, y sont éligibles.

Reprise ou création, comment choisir ?

Contrairement aux idées reçues, ces 2 projets ne s’adressent pas aux mêmes profils. Un créateur n’a pas forcément l’âme d’un repreneur et vice versa. Ils nécessitent chacun des compétences, aspirations et qualité entrepreneuriales différentes.

Dans un cas comme dans l’autre, n’hésitez pas à vous faire accompagner par des experts, à intégrer des réseaux, des associations… bref, à vous entourer des bonnes personnes pour maximiser vos chances de réussite.

 

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