Fonds articles 6, 8 ou 9 : de quoi parle-t-on ?
Vous souhaitez investir de façon responsable et l’on vous propose un fonds classé « article 8 » ou « article 9 ». De quoi s’agit-il ? Ces dénominations, tirées du règlement européen SFDR, donnent des informations aux investisseurs sur la durabilité des fonds. Gros plan sur les articles 6, 8 et 9 de ce texte en vigueur depuis mars 2021.
Le règlement SFDR en bref
La Sustainable Finance Disclosure Regulation (SFDR) de l’Union européenne oblige les gestionnaires d’actifs à publier, dans leurs informations précontractuelles, les caractéristiques environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) de leurs produits de placement. L’objectif : permettre aux investisseurs de faire des choix éclairés en matière d’investissement durable.
En particulier, les articles 6, 8 et 9 du règlement classent les fonds en fonction de leur niveau d’intégration des critères ESG.
Article 6 : risques en matière de durabilité
Cet article concerne les fonds sans caractéristiques ESG ni objectif durable. Il impose la transparence des informations relatives non pas aux performances durables du fonds mais à l’intégration des risques ESG associés, par exemple : empreinte carbone ou modalités de gouvernance des sociétés du portefeuille.
Les gestionnaires d’actifs sont ainsi tenus :
- de décrire la manière dont les risques de durabilité sont intégrés dans leurs décisions d’investissement,
- d’évaluer les incidences probables des risques de durabilité sur les rendements des fonds commercialisés,
- lorsque les risques de durabilité sont jugés non pertinents, d’expliquer pourquoi.
Attention, il ne s’agit pas d’un label de durabilité : un fonds ne peut pas être commercialisé comme étant conforme à l’article 6.
Article 8 : caractéristiques sociales ou environnementales d’un fonds
Le périmètre de l’article 8 englobe les produits financiers qui promeuvent des caractéristiques environnementales et/ou sociales, sans avoir d’objectif durable spécifique. Il s’agit par exemple d’un fonds qui investit dans des entreprises engagées à réduire leurs émissions polluantes ou excluant certains secteurs controversés (tabac, armes…). Dans tous les cas, les sociétés sélectionnées appliquent de bonnes pratiques de gouvernance.
Parmi les informations mises à la disposition des investisseurs pour un fonds « article 8 » :
- la manière dont les caractéristiques promues sont respectées,
- si un indice de référence est utilisé, comment cet indice est cohérent avec les caractéristiques promues.
Article 9 : objectif d’investissement durable
L’article 9 concerne les fonds qui ont pour objectif principal l’investissement durable, par exemple : un fonds thématique « transition énergétique » ou « parité professionnelle ».
Les informations précontractuelles d’un fonds « article 9 » doivent préciser :
- la manière dont les objectifs d’investissement durable sont atteints,
- si un indice de référence est utilisé, comment cet indice est aligné avec les objectifs d’investissement durable,
- les impacts durables des investissements.
Alors, fonds « article 8 » ou « article 9 » ?
Tout dépend de vos objectifs d’investissement et de l’impact durable recherché.
Un fonds article 8 est moins contraignant dans la mesure où il n’a pas de visée durable et peut inclure des entreprises vertueuses mais non engagées dans la réalisation d’un objectif de développement durable (ces fonds sont également appelés light green, ou vert clair).
En revanche, un fonds article 9 est composé d’entreprises dédiées à la réalisation d’un objectif durable mesurable et faisant l’objet d’un reporting spécifique par les gestionnaires d’actifs (fonds dits dark green, ou vert foncé).
Demandez conseil à votre banquier privé.
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Pour qui, pour quoi, comment : le plan d’épargne avenir climat en trois questions
Depuis le 1er juillet 2024, un nouveau produit de placement a fait son entrée sur le marché : le plan d’épargne avenir climat (PEAC). Réservé aux moins de 21 ans, il permet aux jeunes de financer la transition énergétique tout en se constituant un capital pour préparer l’avenir. Conditions, objectifs, versements, fiscalité… Décryptage en trois questions.
Pour qui ?
Un PEAC peut être ouvert par les parents pour leurs enfants dès la naissance, ou directement par les enfants majeurs âgés de 18 à 21 ans. Il n’est possible de souscrire qu’un seul PEAC par personne.
Il s’agit d’un plan à « durée limitée » puisqu’elle ne peut excéder le 30e anniversaire du titulaire, avec, au terme, une clôture automatique.
Rappelons enfin que la création du PEAC par la loi industrie verte s’accompagne de l’interdiction, depuis le 1er janvier 2024, de souscrire un nouveau plan épargne retraite (PER) pour un mineur. Ainsi, un épargnant mineur détenteur d’un PER peut maintenir l’enveloppe existante mais ne pourra pas effectuer de nouveaux versements. Il pourra par ailleurs racheter les capitaux (nouveau cas de déblocage anticipé) selon une imposition de droit commun (les versements ayant bénéficié d’une déduction fiscale sont imposés au barème de l’impôt sur le revenu et les produits à la flat tax de 30 %). Enfin, il pourra également transférer son PER vers un PEAC (sans fiscalité).
Pour quoi ?
Plafonnés à 22 950 € comme pour le livret A, les versements sur un PEAC permettent d’investir en actions ou en obligations d’entreprises engagées dans la transition énergétique et affichant des labels durables, tels que le label ISR (Investissement socialement responsable) ou le label France finance verte.
En tant que support d’épargne réservé aux jeunes, le PEAC constitue un bon moyen d’épargner en vue d’un projet à moyen ou long terme, comme l’entrée dans la vie active. Il permet d’investir sur des actifs variés potentiellement rémunérateurs en échange d’une certaine prise de risque.
Attention : contrairement aux livrets réglementés (Livret A, LDDS…), le capital du PEAC n’est pas garanti et son taux de rémunération n’est pas fixé par l’État.
Gestion pilotée à horizon
En souscrivant un PEAC, vous bénéficiez, sauf avis contraire de votre part, d’une gestion pilotée afin d’optimiser le potentiel de performance du placement et de réduire les risques. Le gestionnaire du contrat fait évoluer l’allocation de votre placement pour sécuriser au maximum votre capital à l’approche de l’échéance.
Ainsi, les textes prévoient que la part d’actifs peu risqués représente au moins 70 % de l’encours de votre PEAC à partir de deux ans avant la date de liquidation. Ce seuil de sécurisation est évalué au minimum une fois par semestre.
Comment ?
Vous pouvez souscrire un PEAC auprès d’une banque, d’un assureur, d’une mutuelle ou d’une entreprise d’investissement. Selon les cas, il prendra soit la forme d’un compte titres et d’un compte en espèces associé, soit la forme d’un contrat de capitalisation.
L’épargne placée sur un PEAC est bloquée jusqu’aux 18 ans de l’enfant à condition que le contrat ait plus de cinq ans (par exemple, si vous ouvrez un PEAC à 20 ans, la période de blocage prendra fin à vos 25 ans). En contrepartie, les produits et plus-values générés ainsi que le gain net réalisé lors de chaque retrait ou rachat sont exonérés d’impôt sur le revenu et de prélèvements sociaux. À noter : les retraits anticipés ne sont autorisés qu’en cas de décès ou d’invalidité du titulaire ou encore, en cas de décès de l’un des parents.
À l’issue de la période de blocage et jusqu’à la clôture automatique du plan à vos 30 ans, vous pouvez effectuer des retraits partiels à tout moment. Mais en cas de retrait, il ne vous sera plus possible d’effectuer de nouveaux versements sur le PEAC.
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Comment choisir une thématique d’investissement ?
Intelligence artificielle, santé, transition énergétique… Ces thèmes font l’actualité. Qu’est-ce qui explique qu’il s’agit là de « mégatendances » ? Est-ce à dire que vous devez choisir l’une d’elles pour vos propres investissements ? Quels critères prendre en compte pour vous décider ? Quelles règles d’or ne changent pas ? Explications.
Force pérenne et globale
Une mégatendance est une force motrice qui façonne le monde. Elle se développe sur un temps long et impacte les sociétés en profondeur, par-delà les frontières géographiques et sectorielles. Elle entraîne des changements structurels en créant de nouveaux besoins, en modifiant les comportements, les réglementations, les business models… ainsi qu’en stimulant l’innovation.
Un exemple : la transition énergétique. Cette tendance de fond impose d’accélérer le développement et l’adoption des énergies renouvelables face à l’urgence climatique et à l’épuisement des ressources fossiles. Elle favorise l’émergence de solutions disruptives et transforme les modes opératoires des entreprises de tout secteur partout dans le monde, gains d’efficacité potentiels à la clé.
Sur les marchés financiers, les mégatendances se traduisent par des opportunités d’investissement à long terme dans des sociétés amenées, théoriquement, à en profiter. Il peut s’agir d’entreprises directement impliquées dans la création de solutions innovantes liées à la mégatendance (pensez aux Sept Magnifiques dans le secteur technologique) ou d’entreprises bénéficiaires (par exemple, des sociétés médicales qui utilisent l’intelligence artificielle pour améliorer les diagnostics ou développer des traitements personnalisés).
Tirer parti des mégatendances : l’investissement thématique
Cette approche permet à l’investisseur de se positionner sur son thème de prédilection tout en diversifiant son placement en termes de profil d’entreprises, de classes d’actifs, de régions géographiques, de sous-secteurs…
Les fonds thématiques constituent le véhicule idéal à cette fin. Par exemple, un fonds Santé pourra loger des actions de grands groupes pharmaceutiques, d’entreprises spécialisées dans la fabrication de matériel médical et de sociétés dédiées à des pathologies spécifiques (cancers, maladies chroniques…), en Europe, aux États-Unis et dans les pays émergents.
Il existe aussi des fonds multithématiques offrant une exposition à plusieurs mégatendances au sein d’un même portefeuille avec, là encore, une diversification géographique, mais aussi une diversification sectorielle plus prononcée.
À noter que la gestion des fonds thématiques peut intégrer des critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance) afin de tenir compte, en plus des critères financiers classiques, des performances des entreprises du portefeuille en matière de durabilité.
Critères personnels…
Toute décision d’investissement repose d’abord sur des facteurs propres à chacun. Quels sont vos centres d’intérêt ? Quel thème vous tient à cœur ? Il est important de choisir une thématique porteuse qui vous intéresse car vous serez plus enclin à suivre son actualité et l’évolution de votre placement.
Assurez-vous ensuite que cet investissement soit compatible avec votre profil d’investisseur. En fonction de votre situation personnelle et professionnelle, de votre horizon et de vos objectifs de placement ainsi que de votre sensibilité au risque, vous consacrerez une part plus ou moins modérée de votre patrimoine global au placement sélectionné et choisirez des véhicules au profil rendement/risque adapté.
En tout état de cause, veillez à avoir suffisamment d’argent de côté pour préparer l’avenir, qu’il s’agisse de votre retraite, de l’éducation de vos enfants ou de tout autre projet de vie comme l’achat de votre résidence principale.
… et règles d’or
Investir dans une mégatendance ne vous met pas à l’abri de la volatilité des marchés. Aussi, pensez à diversifier votre placement en termes de sous-secteurs et de régions géographiques voire de classes d’actifs, notamment via un fonds thématique comme nous l’évoquions plus haut.
Veillez aussi à respecter la durée d’investissement minimale conseillée pour chaque fonds. Plus il est risqué, plus l’horizon de placement est long afin de lisser les fluctuations du marché et de maximiser les chances de rendement potentiel. Réévaluez régulièrement votre portefeuille pour vous assurer qu’il reste aligné avec vos objectifs et votre tolérance au risque.
Côté supports, il est possible d’investir dans une mégatendance par le biais de l’achat de titres en direct ou via des fonds spécialisés qui peuvent être logés sur une assurance vie ou un compte-titres. Pour être éligible au PEA, votre investissement doit être exclusivement composé de valeurs européennes.
Pour plus d’informations, demandez conseil à votre banquier privé.
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Faut-il avoir une bonne raison d’acheter un produit de luxe ?
Je n’ai pas encore sauté le pas mais plusieurs amis l’ont fait : s’acheter une montre, un sac, une bague de luxe. Quand je les interroge, la plupart m’expliquent que c’est le plaisir de les porter de temps à autre qui prime dans leur décision d’achat. Sans être connaisseurs, ils savent aussi que certains objets peuvent éventuellement être revendus. Faut-il forcément penser à ce critère-là ? Doit-on suivre de près les tendances pour bien acheter dans le luxe ? Je fais le point.
Produit de luxe, qu’achète-t-on vraiment ?
« Les gens n’achètent pas des biens et des services, mais des relations, des histoires et de la magie », affirme l’entrepreneur et conférencier américain Seth Godin. C’est encore plus vrai pour les objets de luxe. Les maisons prestigieuses se revendiquent toutes d’une tradition et de valeurs dont sont empreints leurs produits, et auxquels les acheteurs cherchent à s’associer.
En effet, acheter un produit de luxe est une expérience à part entière qui confère à l’acquéreur un sentiment d’exclusivité et d’appartenance à la marque, son savoir-faire et son ADN.
Voilà pourquoi, au-delà de sa valeur marchande, un objet de luxe emporte un symbolisme fort que le détenteur est fier d’afficher, également comme marque de bon goût.
Un marché protéiforme
L’industrie du luxe « retail » regroupe une grande typologie de produits haut de gamme : vins et spiritueux, vêtements, cosmétiques, montres, bijoux, sacs à main… Un bien de luxe est associé à une forme de rareté et d’exclusivité, des critères qui s‘apprécient différemment selon les secteurs et les produits.
Le plaisir, une fin en soi ?
Le critère de goût personnel pour le plaisir de porter son objet de temps en temps est souvent le seul qui prévaut. 88 % des Français perçoivent l’achat de luxe comme l’occasion de se faire plaisir avant tout1.
Depuis toujours, les marques prestigieuses innovent pour rehausser la sensorialité de l’expérience client et éveiller l’envie du consommateur.
Couleurs rares, séries limitées, éditions artistiques, nouveaux actifs digitaux associés tels que les NFT (non-fungible tokens), collaborations inédites avec des stars de la musique ou du sport artistes contemporains… toutes ces initiatives peuvent provoquer un fort désir d’acquérir l’objet convoité et encourager l’acheteur à sauter le pas !
Doit-on connaitre les effets de mode pour bien acheter ?
À moins d’envisager une éventuelle revente à court ou moyen terme, l’achat d’un produit de luxe ne nécessite généralement pas un suivi rapproché des tendances, comme un changement de direction artistique au sein des maisons ou le classement annuel des marques sur des sites spécialisés.
En particulier, un premier achat de luxe concerne souvent une pièce classique ou intemporelle qui préserve sa valeur au-delà des fluctuations de la mode.
En revanche, les collectionneurs auraient davantage intérêt à suivre les évolutions de marché, voire à comprendre ce qui fait la qualité intrinsèque des produits et justifie leur potentiel de valorisation : rareté des matériaux, exclusivité du savoir-faire, degré d’innovation…
Le marché du luxe de seconde main
Pour certains objets emblématiques, la dimension plaisir peut aller de pair avec la notion d’investissement. Ce qui conduit l’acheteur à s’interroger sur le potentiel de revente du produit sur le marché du luxe d’occasion.
Longtemps délaissé par le segment du luxe lui-même, le marché de la seconde main est aujourd’hui en plein essor, stimulé par la conscience écologique, une meilleure accessibilité économique et l‘intérêt renouvelé pour des pièces vintage. En particulier, la popularité des collections en édition limitée et l’augmentation des prix accentuent la rareté des produits neufs, encourageant les amateurs à se tourner vers des alternatives plus accessibles.
Internet a largement contribué à la démocratisation du marché du luxe d’occasion, comme en témoigne la présence d’acteurs 100 % digitaux tels que Vestiaire Collective et Collector Square qui structurent ce segment sur la toile. Les marques se lancent également, à l’instar des plateformes en ligne « pre-owned » de Rolex, Balenciaga ou encore Valentino. Bijoux, vêtements, montres… toutes les catégories de produits sont concernées.
En 2022, le marché européen du luxe d‘occasion représentait 16,6 milliards d’euros. Il devrait atteindre près de 26,5 milliards d’ici 20282.
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Faut-il investir dans l’intelligence artificielle ?
Depuis le succès mondial de ChatGPT, l’intelligence artificielle vit une véritable révolution. Au-delà du retentissement médiatique, elle pourrait avoir un impact aussi profond sur l’économie que le développement d’internet. D’ores et déjà, les sociétés présentes sur ce secteur connaissent d’importantes progressions de cours. Cela en fait-il une bonne thématique d’investissement pour autant ? On fait le point.
L’intelligence artificielle (IA), quels impacts concrets ?
Si elle n’est pas nouvelle, l’IA a pris un tournant majeur avec le lancement, fin 2022, de l’agent conversationnel ChatGPT. Sa spécificité ? Il est capable de générer du texte cohérent et structuré sur demande, ou « prompt », de l’utilisateur. C’est le principe de l’IA générative, qui s’applique aussi bien aux contenus texte qu’image ou vidéo.
Parce qu’ils permettent d‘automatiser certaines tâches analytiques, ChatGPT et d’autres outils transforment les méthodes de travail, gains de productivité à la clé. De plus en plus d’entreprises les intègrent dans leurs processus pour gagner en efficacité. Selon Brice Prunas, gérant actions chez ODDO BHF, les secteurs qui en bénéficient le plus pour développer de nouveaux produits et services sont la santé, l’automobile et la cybersécurité.
En radiologie par exemple, l‘IA améliore la qualité des images et contribue à la précision des diagnostics grâce à une détection optimale des anomalies. En recherche médicale, la puissance analytique de l’IA permet la mise au point de traitements plus ciblés et personnalisés contre le cancer ou d’autres maladies. Dans le secteur automobile, l‘IA contribue à la sécurité des trajets en avertissant les conducteurs, voire, en prenant le contrôle du véhicule lorsqu’il s’approche dangereusement d’un obstacle.
Du côté des marchés aussi, l’engouement pour l‘IA est certain. En 2023, la performance des indices actions a principalement été tirée par sept méga-capitalisations technologiques contribuant directement à l’essor et à la démocratisation de l’IA. Il s’agit d‘Apple, de Microsoft, d‘Alphabet, d‘Amazon, de Nvidia, de Meta, et de Tesla.
Surfer sur la vague, dans les règles de l’art
Tout porte à croire que l’IA n‘est pas un simple effet de mode mais bien une mégatendance qui façonnera durablement l’avenir de nos sociétés. Ce qui en fait un thème d’investissement attractif qui devrait bénéficier à beaucoup d’entreprises, et pas seulement celles qui sont directement impliquées dans cette technologie. Comme le rappelle Jan Viebig, Global Co-CIO chez ODDO BHF : « L’utilisation de l’IA devrait considérablement renforcer la productivité globale au cours de la prochaine décennie ».
Investir dans l’IA vous intéresse ? Gardez à l‘esprit certaines règles d’or.
Assurez-vous avant tout que cet investissement soit compatible avec votre profil d’investisseur. Selon votre situation personnelle et professionnelle, votre horizon et vos objectifs de placement ainsi que votre sensibilité au risque, vous y consacrerez une part plus ou moins modérée de votre patrimoine global et choisirez les supports adaptés.
En tout état de cause, veillez à avoir suffisamment d’argent de côté pour préparer l’avenir, qu’il s’agisse de votre retraite, de l’éducation de vos enfants ou tout autre projet de vie, comme l’achat de votre résidence principale.
L’investissement dans l’IA n’est pas à l’abri des fluctuations de marché, aussi, pensez à diversifier votre placement entre des entreprises présentes sur différents sous-secteurs, par exemple : big data et machine learning, logiciels, algorithmes, matériel informatique, semi-conducteurs… Investir dans un fonds tech plus global peut également vous fournir une bonne exposition à l’IA en plus d’autres thèmes technologiques.
Côté supports, il est possible d’investir dans l’intelligence artificielle par le biais de l’achat de titres en direct ou via des fonds spécialisés qui peuvent être logés sur une assurance vie ou un compte-titres. Pour être éligible au PEA, votre investissement doit être exclusivement composé de valeurs européennes.
Pour plus d’informations, demandez conseil à votre banquier privé.
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Enfants mineurs : ce qu’ils comprennent du monde de l’argent et comment les aider à épargner
Selon une étude de la Fédération bancaire française (FBF), les enfants de 8 à 14 ans sont ouverts au sujet de l’argent. Pour ma part, je le vois bien avec mes fils. Ils parlent d’argent de manière assez décomplexée et savent comment fonctionne un compte bancaire. Toutefois, ils aimeraient plus de pédagogie autour de la gestion de budget et de l’épargne. En cette période de rentrée, je décrypte pour vous le rapport des enfants à l’argent et trois supports pour les aider à épargner dès le plus jeune âge.
Bonbons, jouets et jeux vidéo
Neuf ans : c’est l’âge moyen du premier achat en France.
Selon le baromètre 2023 de la FBF, 46 % des enfants de 8 à 14 ans reçoivent de l’argent de poche et 97 % ont déjà réalisé un achat avec leur propre argent.
Ce qu’ils achètent : des bonbons (37 %), des jouets (33 %), des jeux vidéo (31 %), des livres et des vêtements (30 % environ).
L’attrait du numérique
Sans surprise, plus d’un enfant sur deux (55 %) a déjà réalisé un achat sur internet, dont 12 % sans l’autorisation des parents.
S’ils sont majoritairement influencés par ce que leurs amis possèdent (80 %), environ 55 % des enfants disent que leurs achats sont influencés par les réseaux sociaux, les publicités en ligne et les influenceurs.
Notions bancaires de base
Autre conclusion de l’étude : les notions bancaires des enfants s’améliorent. Par rapport au baromètre des années précédentes, ils sont moins de la moitié à avoir besoin qu’on leur explique comment fonctionnent un compte ou une carte bancaire.
En revanche, les concepts financiers plus complexes leur échappent : 68 % des enfants ignorent comment fonctionnent la bourse ou les actions.
« Petit à petit, l’oiseau fait son nid »
Et si je profitais de la rentrée pour initier mes enfants à l’épargne ? Après tout, plus d’un enfant sur deux (54 %) est en attente de pédagogie sur cette notion.
Pour épargner sans effort, j’explique à mes enfants que l’idéal est de mettre un peu de côté régulièrement plutôt qu’une grosse somme d’un coup. Il suffit de définir le montant et le rythme de versement souhaité : hebdomadaire, mensuel…
Ce principe s’applique aussi bien à la tirelire qu’aux supports d’épargne.
Livrets, assurance vie et PEA pour l’épargne des mineurs
On peut ouvrir un livret A à son enfant dès sa naissance. L’intérêt : constituer une épargne rémunérée entièrement défiscalisée, à partir de 10 € par mois seulement et dans la limite de 22 950 €. Une fois ce livret plafonné, et dès les 12 ans de l’enfant, je peux mettre un surplus d’épargne disponible sur un livret Jeune (plafonné à 1 600 €). Dans les deux cas, à partir de 16 ans, mon enfant pourra faire des retraits sur ses livrets, sauf si, en tant que représentant légal, je m’y oppose.
L’assurance vie, c’est le support d’épargne idéal pour un enfant dès son plus jeune âge. Elle permet de constituer et de valoriser un capital sur le long terme, avec une espérance de rendement supérieur aux livrets d’épargne et sans plafond de versement. En souscrivant un tel contrat dès aujourd’hui, mon enfant pourra, à sa majorité, faire des retraits dans le cadre fiscal avantageux de l’assurance vie.
Enfin, je peux souscrire un PER au nom de chacun de mes enfants mineurs et y faire des versements réguliers. L’avantage ? Valoriser une épargne sur la durée et dans un cadre maîtrisé puisque les capitaux sont bloqués jusqu’au départ à la retraite, sauf pour l’achat de la résidence principale. Tant que mes enfants sont rattachés à mon foyer fiscal, je peux déduire mes versements de mon revenu imposable dans la limite de plafonds propres à ma situation (jusqu’à 10 % du plafond annuel de la sécurité sociale).
Je contacte mon banquier privé pour en savoir plus !
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Investir en 2023 : les sept mots-clés à garder en tête
2022 devait être l’année du retour à la normale postpandémie. Mais c’était sans compter l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le choc d’inflation et l’incertitude économique qui ont suivi. Ce contexte inédit a pris les épargnants de court, et beaucoup ont dû ajuster leurs comportements d’épargne sans toujours savoir comment s’y prendre. Nous vous proposons sept mots-clés, autant de bons réflexes à garder en mémoire pour aiguiller votre stratégie de placement en 2023. Retrouvez aussi à cette occasion, une sélection de nos meilleurs articles de 2022.
#Bilan
En 2022, l’inflation et la hausse des taux ont conduit de nombreux Français à s’interroger sur leurs priorités financières : combien d’argent mettre de côté et où placer mes économies ? Dois-je vendre mes actions ? Remettre un achat immobilier à plus tard ? Quels actifs privilégier pour tirer parti de la hausse des taux ? Est-ce le moment de revoir la structure de mon patrimoine ? Comment ne pas sacrifier la protection des enfants et/ou du conjoint ou partenaire ? Autant de questions sans réponses toutes faites, et pour lesquelles vous bénéficieriez de l’éclairage de votre banquier privé.
Ce dernier connait votre situation, aussi, après avoir établi un bilan patrimonial complet, vous aidera-t-il à identifier les placements les plus adaptés à vos nouvelles priorités. Il coordonnera également pour vous les différentes expertises de la banque (ingénieur patrimonial, juriste, spécialistes financiers…) au service de vos objectifs.
#Savoir
Inflation, politique monétaire, taux directeurs… autrefois débattus entre seuls experts, ces sujets préoccupent désormais tout un chacun. Et si vous en profitiez pour affiner vos connaissances économiques ? L’intérêt : mieux comprendre les mécanismes qui sous-tendent l’inflation et l’effet de la hausse des taux d’intérêt sur cette dernière mais aussi sur vos investissements. Un exemple : saviez-vous que la hausse des taux directeurs par les banques centrales décourage l’emprunt et encourage l’épargne, ce qui tend à ralentir l’économie et à réduire l’inflation ? Ou encore, que la hausse du taux de rendement de certains placements comme le livret A ne compense pas la hausse des prix ? Par ailleurs, si certaines classes d’actifs ont pâti en 2022 du contexte géopolitique, économique et inflationniste, il peut y avoir un intérêt à investir sur des actifs offrant à l’heure actuelle un meilleur rendement du fait de la hausse des taux, comme les obligations. Votre banquier privé ou conseiller patrimonial vous en dira plus.
Mieux vous comprendrez ces mécanismes, plus vous maîtriserez vos choix d’investissement.
#Horizon
Les crises de ces dernières années ont ébranlé bien des certitudes et des projets. Pourtant, définir un horizon de placement et s’y tenir est plus que jamais essentiel pour tenir le cap sur des marchés incertains.
Votre horizon de placement, c’est-à-dire le moment où vous aurez besoin du capital investi, dépend de vos objectifs personnels. Plus cet horizon est lointain (au moins 8 ans), plus vous pourrez placer une partie de votre épargne sur des supports risqués assortis d’une durée d’investissement minimale, en contrepartie d’un potentiel de rendement plus important.
En période d’inflation et de baisse du rendement de l’épargne, il peut être judicieux de diminuer l’épargne de précaution au profit d’autres placements, toujours selon vos objectifs. Ce qui ne signifie pas réduire à zéro l’épargne prudente (vous devez conserver une poche de liquidités disponibles pour parer aux imprévus), mais la calibrer soigneusement et placer l’excédent sur des supports dotés d’un meilleur potentiel de rémunération, en contrepartie d’un risque de perte en capital.
Une période de forte inflation, cela peut aussi être le bon moment pour souscrire ou alimenter des placements dédiés à la réalisation d’objectifs de long terme comme la retraite ou la transmission de patrimoine.
Rapprochez-vous de votre banquier privé pour en savoir plus.
#Diversification
Cette règle d’or de l’investissement financier trouve toute sa place en période d’incertitude économique. Le principe ? Vous placez votre épargne sur des valeurs décorrélées entre elles afin de réduire le risque global du portefeuille. Diversifier permet en effet de compenser les performances négatives d’un investissement grâce aux performances positives des autres investissements.
Selon votre profil de risque et votre horizon de placement, vous pourrez diversifier votre épargne en la répartissant entre plusieurs classes d’actifs (actions, obligations…), secteurs d’activité (santé, énergie, nouvelles technologies…), zones géographiques, mais aussi en en plaçant une partie sur des actifs de diversification comme l’immobilier coté ou le private equity.
#Écoute
Quoi qu’en dise la sagesse populaire, vendre dès que les marchés baissent peut s’avérer contreproductif. Car en réduisant votre exposition aux marchés, vous diminuez aussi vos chances de profiter d’un futur rebond potentiel.
En tout état de cause, il est important de rester investi autant que possible, sans perdre de vue vos objectifs de placement. Les crises et après-crises peuvent être porteuses d’opportunités, aussi convient-il de rester à l’écoute des marchés. Besoin d’aide pour cerner les tendances ? N’hésitez pas à solliciter votre banquier privé.
#Sens
2022 fut une année difficile pour le climat du fait du choc d’offre énergétique. Ce fut aussi l’année la plus chaude jamais enregistrée, rappelant, si besoin est, que nous sommes dans l’urgence. Vous pouvez contribuer à la lutte contre le changement climatique via l’investissement socialement responsable (ISR). Ce dernier permet d’investir dans des entreprises sélectionnées selon des critères financiers classiques (chiffre d’affaires, niveau de trésorerie, marges de profit…) mais aussi extra-financiers : performances environnementales, sociales et de gouvernance (ESG).
Donner du sens à son épargne, c’est aussi investir dans l’économie réelle en choisissant de soutenir les entreprises, en particulier les PME qui composent l’essentiel du tissu économique. Vous pourriez par exemple contribuer au projet d’un proche sur une plateforme de crowdfunding ou via la souscription en numéraire au capital de sa société. Par exemple, le PEA-PME permet de loger des actions de petites et moyennes entreprises européennes, contribuant ainsi à leur développement dans un cadre fiscal maîtrisé.
#Régularité
Pour atténuer les risques d’un placement face aux fluctuations des marchés, l’idéal est d’investir régulièrement la même somme plutôt que la totalité en une seule fois. De cette façon, vous lissez les risques de pertes sur le long terme.
Grâce aux versements automatiques, disponibles pour la plupart des placements, vous épargnez régulièrement et sans effort. Il suffit de définir le montant et le rythme de versement souhaité : mensuel, trimestriel… Vous apprécierez aussi cette fonctionnalité pour alimenter un support d’épargne destiné à un enfant mineur, ou pour initier un adolescent à la notion d’épargne, après avoir souscrit un placement en son nom, du type livret A, livret jeune…
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Livret A, fonds en euros : mon épargne de précaution est-elle vraiment à l’abri de l’inflation ?
À 10,7 % en zone euro*, l’inflation ampute le pouvoir d’achat, et il peut être tentant de mettre de l’argent de côté en attendant des jours meilleurs. Mais épargner sur des supports traditionnels du type livret A ou fonds en euros préserve-t-il vraiment mon pouvoir d’achat ? Je vous dis pourquoi tel n’est pas le cas.
Rendement de l’épargne v/s taux réel
Rappelons tout d’abord ce qu’est l’inflation. Dans une économie de marché, les prix des biens et des services varient. Certains augmentent, d’autres diminuent. On parle d’inflation lorsque les prix augmentent globalement, et non uniquement les prix de quelques biens et services. Lorsque cette situation se présente, avec le temps, chaque euro permet d’acheter moins de produits. Autrement dit, l’inflation érode progressivement la valeur de la monnaie**. En clair : la hausse généralisée des prix conduit à la baisse du pouvoir d’achat.
Le corollaire d’une très forte inflation comme celle que nous connaissons aujourd’hui est l’érosion monétaire, c’est-à-dire le fait que la prise de valeur de l’épargne ne compense pas la hausse des prix. Par exemple, un placement rémunéré à 1 % face à une inflation à 7 % entraîne une perte de pouvoir d’achat de l’épargne de -6 %.
Ici, il est important de distinguer deux types de taux : le taux de rendement et le taux réel.
• Le taux de rendement, c’est la rémunération affichée d’un placement, par exemple 2 % pour le livret A depuis le 1er août 2022.
• Le taux réel, c’est le taux de rendement net d’inflation, la rémunération que j’empoche réellement. Par exemple, pour le livret A :
2 % (taux de rendement) – 10,7 % (inflation) = -8,7 % (taux réel). Ce taux est donc négatif !
Même son de cloche du côté du fonds en euros, dont la rémunération s’établit à 1,3 % environ (donnée 2021). La hausse des taux d’intérêt depuis début 2022 n’a pas suffi, pour l’instant, à rectifier cette situation. Conclusion : placer un surcroît d’épargne sur des supports ne compensant plus l’inflation se traduit aujourd’hui par une perte de pouvoir d’achat.
Perte de pouvoir d’achat : un exemple
Pierre, 50 ans, a plafonné son livret A à 22 950 €, rémunérés à 2 %. Il détient aussi une assurance vie multisupport dont 20 000 € sont investis sur un fonds en euros rémunéré à 1,1 %.
Avec une inflation à 10,7 %, les taux réels servis par ces supports sont respectivement de
-8,7 % et -9,6 %. Soit une perte cumulée de pouvoir d’achat sur un an de :
• 1 997 € pour le livret A,
• 1 920 € pour le fonds en euros.
Quelle stratégie adopter ?
Je peux tout d’abord diminuer l’épargne de précaution au profit d’autres placements, selon mes objectifs et mon horizon de placement. Ce qui ne signifie pas réduire à zéro l’épargne prudente (je dois conserver une poche de liquidité disponible pour parer aux imprévus), mais la calibrer soigneusement et placer l’excédent sur des supports dotés d’un meilleur potentiel de rémunération en contrepartie d’un risque de perte en capital. Contrairement au livret A et au fonds en euros, le capital n’est pas garanti sur les autres produits de placement.
Une période de forte inflation, ce peut aussi être le bon moment pour souscrire ou alimenter des placements dédiés à la réalisation d’objectifs de long terme comme la retraite ou la transmission de patrimoine.
Je me rapproche de mon banquier privé pour en savoir plus.
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Comment investir en période de forte inflation ? Nos experts vous conseillent
Inflation : quatre idées pour investir quand les prix grimpent
S’il y a une question qui taraude les épargnants en ce moment, c’est bien celle des placements à privilégier en période d’inflation. Proche de 6 %* en France, la hausse des prix met le cash à mal, faisant perdre à la monnaie son pouvoir d’achat. Immobilier, actions, art, love money : découvrez quatre pistes pour redonner de la valeur à votre argent.
Immobilier
Si vous envisagez d’acheter dans la pierre, c’est le moment de sauter le pas. Associée à des taux d’intérêt encore bas, l’inflation justifie le recours à l’emprunt pour financer l’acquisition de votre résidence principale ou d’une résidence secondaire. Vous rembourserez avec de l’argent dévalorisé, profitant ainsi d’un transfert de pouvoir d’achat.
Vous avez un prêt à taux fixe en cours ? En le remboursant partiellement via le versement d’une mensualité plus importante, vous mettez une partie de votre argent à l’abri de l’inflation tout en anticipant une remontée prochaine des taux d’intérêt. Renseignez-vous toutefois sur les éventuelles indemnités associées au remboursement anticipé partiel de votre emprunt.
Actions en stock-picking
Des marchés volatils peuvent générer des opportunités. Certaines actions présentent à l’heure actuelle des décotes importantes permettant d’anticiper un rebond à moyen ou long terme. D’autres tirent partie du pricing power des sociétés qui les émettent, c’est-à-dire de leur capacité à répercuter la hausse des prix sur leurs produits. C’est le cas dans le secteur du luxe par exemple.
Si vous détenez un compte-titres ou un PEA, vous pouvez vous essayer à sélectionner et investir dans certaines actions individuelles sur la base de leur potentiel de rendement et de votre sensibilité au risque. Rapprochez-vous de votre banquier privé pour plus d’informations et de conseils.
Œuvres d’art
Un bon moyen de se prémunir contre l’inflation consiste à investir dans des actifs décorrélés des marchés financiers. L’art offre une piste de diversification intéressante, à condition de nourrir une certaine passion ou d’avoir un projet précis (une pièce à décorer, une collection à compléter…). Vous ne vous y connaissez pas très bien ou manquez de flair ? Faites vos recherches et demandez l’avis d’experts sur la cote de l’artiste avant d’acheter une œuvre : celle-ci devrait non seulement vous plaire mais aussi présenter un potentiel de valorisation.
Love money
Et si vous mettiez un peu de votre épargne au service d’un proche qui monte une startup ou cherche à développer son entreprise ? C’est le principe du love money, qui consiste à souscrire en numéraire au capital de la PME non cotée d’un ami ou d’un membre de votre famille.
En plus de mettre votre argent à profit, vous bénéficiez potentiellement d’un avantage fiscal sous la forme d’une réduction d’impôt Madelin. Jusqu’au 31 décembre 2022, vos versements sont déductibles de votre impôt sur le revenu à hauteur de 25 % de leur montant, dans la limite de 50 000 € (le double pour un couple), à condition de conserver les titres pendant 5 ans. Profitez-en !
À noter : vous aurez besoin d’un compte-titres classique ou d’un PEA pour y loger vos actions non cotées.
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Comment placer votre argent en période d’inflation ? Nos spécialistes vous conseillent
*Source : Statistiques Insee, Indice des prix à la consommation – résultats provisoires (IPC) – juin 2022
Earth Day 2022 : l’investissement des femmes peut changer le monde. Voici pourquoi.
Le Jour de la Terre nous rappelle qu’il est urgent d’agir pour sauver la planète. Le thème de cette édition 2022 : Invest in our planet, autrement dit, financer les secteurs de l’économie favorisant une transition écologique et sociale durable. Individus, gouvernements, entreprises et entrepreneurs… tout le monde a un rôle à jouer. Mais saviez-vous que les femmes n’investissent pas suffisamment ? Les raisons de cette frilosité : un manque de confiance, des revenus jugés insuffisants et une plus grande aversion au risque. Pourtant, une plus grande implication financière des femmes bénéficierait grandement à la planète. Découvrez les trois principales caractéristiques de l’investissement au féminin et en quoi elles peuvent contribuer à accélérer le changement.
1. Les femmes privilégient le long terme
Placer un bonus, protéger l’avenir des enfants, anticiper une transmission ou préparer sa retraite… souvent, les femmes investissent au gré de leurs projets de vie. C’est ce qui les pousse à temporiser en épargnant d’abord, puis à privilégier les placements de long terme plutôt que la recherche de rendement immédiat.
Cette approche est compatible avec l’investissement responsable, adossé à des critères financiers classiques mais aussi extra-financiers inscrits dans un temps long : réduction des émissions carbone, parité hommes-femmes dans les conseils d’administration, création d’emplois, bien-être au travail, inclusion numérique… Plus enclines à privilégier les fonds durables alignés sur leur horizon de placement, les femmes investissent autant pour leur avenir que pour celui de la planète, avec un potentiel de rendement à long terme en contrepartie d’une certaine prise de risque.
2. Elles veulent donner du sens à leurs placements
Les femmes préfèrent investir selon leurs convictions personnelles : c’est ce qu’indique une étude récente de la Banque de New York (BNY). D’après cette enquête, plus de la moitié des femmes (53 %) investiraient dans un fonds affichant un objectif positif clairement identifié. Et parmi celles qui investissent déjà, les deux-tiers affirment privilégier les entreprises qui partagent leurs valeurs et préoccupations environnementales ou sociales. Au-delà du rendement qu’elles recherchent naturellement, les femmes veulent s’assurer de la valeur concrète de leur placement.
Cette approche, alignée sur la vision de long terme des femmes, dynamiserait fortement l’investissement à impact. L’étude de la BNY indique que si les femmes investissaient autant que les hommes, 1 870 milliards de dollars supplémentaires seraient injectés dans l’investissement responsable. Et il y aurait un surplus de 3 220 milliards de dollars dans l’économie au global.
3. Pour elles, l’argent est un levier d’action
Lorsqu’il s’agit de concilier rendement et impact, les femmes semblent montrer la voie. Empathiques, soucieuses d’apporter de la valeur, elles perçoivent leur argent comme un moyen de rendre service à la société et à l’environnement. Ce qui les pousse à gagner en confiance sur les marchés et à mieux comprendre comment générer du rendement tout en ayant un impact positif sur le monde qui les entoure.
Alors que les femmes constituent une source de revenus de plus en plus importante, il est important de les accompagner et de les encourager à investir. En plus de renforcer leur autonomie financière et de faire du bien à l’économie, c’est notre planète tout entière qui en bénéficie.
Alors mesdames, qu’attendez-vous pour vous lancer… et changer le monde ? Nos spécialistes vous conseillent