Epargne : quelles solutions ?
Crise politique en France, tensions internationales, retour de Donald Trump sur le devant de la scène, envolée de l’intelligence artificielle ou enjeu croissant de la défense… Les dernières semaines se sont annoncées mouvementées. Dans ce contexte, il n’est pas toujours aisé de savoir où placer le curseur pour faire évoluer son épargne.
Pour vous aider à y voir plus clair, nous vous proposons un tour d’horizon de quatre grandes tendances économiques, accompagnées de pistes de réflexion sur des solutions d’investissement possibles, inspirées des analyses des experts ODDO BHF Banque Privée.
1. Mettre ses liquidités au travail
Après une période de hausse des taux directeurs pour contrer l’inflation, les grandes banques centrales, en Europe comme aux États-Unis, adoptent désormais des politiques monétaires plus accommodantes. Dans ce contexte de croissance modérée et d’inflation maîtrisée, les investisseurs cherchent à retrouver des rendements réels positifs et sécurisés.
Alors que faire de ses liquidités ?
- Répartir son épargne de précaution entre compte courant, livrets et fonds monétaires peut permettre de sécuriser une partie de son capital, bien que ces supports puissent offrir un rendement limité voir nul une fois l’inflation prise en compte.
- Pour ceux qui souhaitent aller plus loin, les obligations de bonne qualité (notées “Investment Grade”) ou, pour les profils plus dynamiques, les obligations à haut rendement (High Yield) à échéance courte peuvent offrir des perspectives intéressantes.
- S’ouvrir aux produits structurés comme aux placements à taux fixe ou aux produits dits “autocall”, peut également générer un revenu régulier dans un cadre défini.
Ces axes permettent souvent de remettre son épargne en mouvement dans un cadre maîtrisé
2. Faire face à l’incertitude
Malgré les incertitudes économiques et politiques, la croissance mondiale reste modérément positive. Les entreprises, notamment aux États-Unis, affichent une bonne santé, avec une progression attendue de leurs bénéfices en 2025.
Dans ce climat incertain, la clé réside dans la sélectivité :
- En misant sur des entreprises solides, bien implantées et capables de verser un dividende régulier (les fameuses « valeurs de qualité »).
- En s’intéressant aux moyennes capitalisations allemandes, souvent innovantes et bien positionnées à l’export, dans un contexte désormais renforcées par la nouvelle politique de relance allemande.
- En maintenant une exposition aux marchés américains, notamment dans les secteurs technologiques.
Et pourquoi pas, sur le long terme, en optant pour de la diversification vers la Chine, malgré les défis conjoncturels, en gardant une approche prudente
3. Miser sur les tendances de long terme
Certaines grandes mutations économiques sont déjà à l’œuvre et devraient continuer à transformer notre quotidien dans les années à venir. Elles constituent aussi des thématiques d’investissement structurantes :
- La transition énergétique, indispensable pour atteindre les objectifs climatiques fixés par l’Accord de Paris.
- L’intelligence artificielle, qui ouvre un nouveau cycle d’innovations, tout en posant des défis environnementaux.
- La sécurité énergétique et la défense, devenues des priorités pour de nombreux pays européens.
Ces grandes tendances peuvent être abordées à travers des fonds ou des solutions d’investissement exposés aux entreprises actives dans ces domaines, en tenant compte bien sûr de son profil d’investisseur.
4. Diversifier son patrimoine avec des actifs moins classiques
Dans un environnement où les marchés financiers peuvent être volatils, la diversification peut constituer une stratégie intéressant dans le cadre d’une perspective d’investissement à plus long terme. En complément des actions et obligations traditionnelles, certains actifs dits “réels” ou “alternatifs” permettent d’élargir le champ des possibles :
- Le non coté : investissement dans des entreprises non cotées en bourse (private equity), financements privés (dette privée), infrastructures ou immobilier.
Les matières premières, comme l’or, souvent utilisé comme valeur refuge en période d’incertitude
Et surtout, ne pas avancer seul
Déchiffrer les marchés, construire une stratégie adaptée à ses objectifs, comprendre les risques associés: tout cela demande du temps, de l’expertise… et souvent un accompagnement.
Entourer vous de professionnels pour clarifier vos objectifs et définir la solution la plus adaptée à vos besoins: selon votre profil d’investisseur et votre horizon de placement.
Parce que bien s’entourer, c’est déjà une façon de mieux faire travailler son épargne.
—
Les informations émises dans ce document correspondent aux anticipations de marché de ODDO BHF Banque Privée au moment de la publication de ce document et ne constituent en aucun cas une recommandation en investissement. Les informations et analyses contenues dans le présent document ne peuvent engager la responsabilité de ODDO BHF Banque Privée, ni constituer l’unique base de votre décision quant à l’opportunité de réaliser certaines opérations ou investissements. Vous devez vous assurer que les solutions ou investissements retenus correspondent à vos objectifs, votre situation financière et aux risques que vous êtes prêt à assumer.
Impôt sur le revenu, garde d’enfants, retraite progressive… ce qui a changé en septembre 2025
Chaque année, la rentrée apporte son lot de nouveautés. Passage au taux de prélèvement à la source individualisé pour les couples, retraite progressive accessible dès 60 ans, réforme du calcul du complément de libre choix du mode de garde (CMG), nouveau formulaire d’arrêt maladie sécurisé… Voici un tour d’horizon des principales mesures fiscales et administratives entrées en vigueur depuis septembre 2025, et les démarches à connaître.
Impôt sur le revenu : prélèvement à la source individualisé pour les couples
Jusqu’à présent, les couples mariés ou pacsés étaient imposés par défaut au taux foyer. Depuis le 1er septembre 2025, c’est le taux individualisé qui s’applique automatiquement. L’impôt est réparti entre les conjoints en fonction des revenus de chacun, sans modifier le montant global dû par le foyer.
Vous souhaitez conserver le taux foyer ?
Il suffit d’en faire la demande depuis votre espace personnel sur impots.gouv.fr, ou lors de votre prochaine déclaration de revenus en ligne (printemps 2026).
Retraite progressive : accessible dès 60 ans
L’âge minimum pour bénéficier de la retraite progressive a été abaissé de 62 à 60 ans, à condition d’avoir validé 150 trimestres et d’obtenir l’accord de son employeur. En cas de refus, ce dernier doit le justifier par des contraintes économiques liées à l’activité.
La retraite progressive vous permet de percevoir une partie de votre pension tout en continuant à travailler à temps partiel (40 % à 80 % d’un temps complet). La demande doit être faite au moins 5 mois avant la date souhaitée via votre compte sur Info Retraite.
Garde d’enfants : nouveau calcul pour le complément de libre choix du mode de garde (CMG)
Aide financière pour la garde d’enfants (assistante maternelle ou garde à domicile), le CMG bénéficie depuis le 1er septembre 2025 d’un calcul mieux adapté à la situation des familles. Désormais Il ne s’agit plus d’une aide fixe mensuelle, mais d’un montant variable chaque mois. Celui-ci dépend du nombre d’heures de garde réellement effectuée, des revenus du foyer et du nombre d’enfants à charge. Le mode de calcul est désormais identique quel que soit l’âge de l’enfant.
Autres nouveautés :
- pour les familles monoparentales, le CMG est prolongé jusqu’aux 12 ans de l’enfant (au lieu de 6 ans),
- le minimum de 15 % du coût de la garde à charge des parents est supprimé.
Enfin, à partir de décembre 2025, en garde alternée, chacun des parents pourra bénéficier du CMG (sous conditions). Si vous bénéficiez déjà du CMG, vous n’avez aucune démarche à faire. Pour une première demande, rendez-vous sur le site de la CAF, rubrique « Mon compte ».
Arrêt maladie : un nouveau formulaire sécurisé
Depuis le 1er septembre 2025, tout arrêt maladie établi sur papier doit désormais utiliser un nouveau formulaire Cerfa sécurisé avec étiquette holographique non photocopiable.
L’objectif : lutter contre les arrêts de travail frauduleux.
Tout formulaire papier non conforme est automatiquement rejeté et renvoyé au prescripteur. En tant qu’assuré, vous en serez informé par votre caisse primaire d’assurance maladie. Vous devrez renvoyer par la suite le nouveau formulaire fourni par votre professionnel de santé.
À noter : le téléservice Amelipro reste l’outil privilégié pour établir des arrêts de travail.
Successions : les frais bancaires plafonnés à partir du 13 novembre 2025
Les frais facturés par les banques pour gérer les comptes d’un défunt (inventaire, transfert des fonds, échanges avec le notaire) seront désormais plafonnés à 1 % de l’actif détenu, dans la limite de 850 € maximum, y compris pour les successions plus « complexes » (par exemple en cas de crédit immobilier ou d’absence d’héritier désigné). Ce plafond sera revalorisé au 1er janvier de chaque année pour suivre l’inflation.
> Besoin d’aide pour gérer votre patrimoine ? Contactez nos experts à l’aide du formulaire ci-dessous.
Locations saisonnières : démarches, fiscalité… du nouveau en 2025
Vous envisagez de donner votre bien meublé en location cet été ? Sachez que les règles qui encadrent cette pratique ont changé depuis le 1er janvier 2025 et l’entrée en vigueur de la loi Le Meur. Au programme : un durcissement fiscal et de nouvelles restrictions administratives. Le point sur ce qui change concrètement pour vous.
Déclaration en mairie obligatoire
Au plus tard le 20 mai 2026, toutes les locations de meublés touristiques, qu’il s’agisse d’une résidence principale ou secondaire, devront faire l’objet d’une déclaration. Vous pouvez effectuer cette démarche en mairie à l’aide du formulaire Cerfa n°14004, ou en ligne via un téléservice si votre commune est adhérente.
Certains départements exigent une démarche préalable à la mise en location auprès de la mairie, afin de demander l’autorisation de changement d’usage du bien et d’obtenir un numéro d’enregistrement. Celui-ci doit figurer dans toutes vos annonces de location en ligne. Ne pas déclarer en mairie son logement est passible d’une amende civile pouvant aller jusqu’à 5000 € !
Renseignez-vous en mairie pour connaître les démarches applicables dans votre commune.
Nouvelles exigences énergétiques
Le diagnostic de performance énergétique (DPE) devient obligatoire pour tous les logements nouvellement proposés à la location en meublé de tourisme, lorsqu’ils sont soumis à une autorisation de changement d’usage. Les résidences principales ne sont pas concernées à ce stade.
Depuis le 21 novembre 2024 et jusqu’au 31 décembre 2033, la délivrance de l’autorisation préalable de changement d’usage est conditionnée à la présentation d’un DPE classé entre A et E.
À partir de 2034, seuls les logements classés entre A et D pourront obtenir cette autorisation. Cette exigence s’appliquera alors également aux logements proposés à la location en tant que résidence principale.
Plus de pouvoir pour les maires
Jusqu’ici, les particuliers pouvaient louer leur résidence principale à des touristes jusqu’à 120 jours par an. Depuis le 1er janvier 2025, les communes peuvent limiter cette durée à 90 jours. Une amende civile de 15 000 € pourra être appliquée en cas de dépassement du nombre de jours de location autorisé sur la commune.
Par ailleurs, les maires pourront prononcer de nouvelles amendes administratives, notamment en cas de défaut d’enregistrement d’un meublé de tourisme (jusqu’à 10 000 €).
Enfin, les communes dotées d’un règlement de changement d’usage pourront l’étendre à tous les locaux qui ne sont pas à usage d’habitation.
Contrôle renforcé de la copropriété
Depuis le 21 novembre 2024, les nouveaux règlements de copropriété doivent indiquer explicitement si la location en meublé de tourisme est autorisée ou interdite.
Dans les copropriétés existantes, une modification du règlement peut désormais être votée à la majorité des deux tiers des voix (au lieu de l’unanimité auparavant) pour restreindre ou interdire ces locations.
Par ailleurs, depuis le 1er janvier 2025, tout copropriétaire déclarant une location meublée en mairie devra en informer le syndic. Cette activité doit désormais faire l’objet d’un point spécifique à l’ordre du jour des assemblées générales.
Durcissement fiscal
La loi Le Meur et la loi de finances pour 2025 modifient les règles fiscales applicables à la location de meublés de tourisme.
À compter des revenus de 2025 (déclarés en 2026), le régime micro-BIC (bénéfices industriels et commerciaux) devient plus restrictif. Pour les meublés classés, l’abattement forfaitaire de 50 % est maintenu, dans la limite de 77 700 € de recettes annuelles. Le classement est une démarche qui consiste à faire évaluer le niveau de confort et de prestations du logement (classement de 1 à 5 étoiles valable cinq ans).
En revanche, pour les meublés non classés, le plafond d’éligibilité est abaissé à 15 000 €, avec un abattement forfaitaire réduit à 30 %. Au-delà de ce seuil, les bailleurs devront opter pour le régime réel, plus exigeant sur le plan comptable.
Avec le budget 2025, le régime de Loueur en Meublé Non Professionnel (LMNP) évolue également. Les amortissements comptables déduits des loyers imposables (au régime fiscal réel), sont désormais déduits du prix d’acquisition du bien au jour de la revente, venant ainsi augmenter l’assiette de la plus-value taxable. Les résidences étudiantes, les résidences seniors et pour personnes handicapées sont exclues de cette mesure, ainsi que les amortissements relatifs aux dépenses de travaux. À noter que les propriétaires bénéficient toujours des abattements progressifs pour durée de détention : plus-values entièrement exonérées d’impôt après 22 ans et de prélèvements sociaux après 30 ans.
—
˃ Besoin d’aide pour gérer votre patrimoine ? Contactez nos experts à l’aide du formulaire ci-dessous
Comment investir en 2025: cinq mots clés pour guider votre stratégie
Après une année marquée par de nombreux bouleversements économiques, politiques et géopolitiques, le moment est venu de prendre du recul avant de définir votre stratégie d’investissement pour les mois à venir. Que vous investissiez déjà sur les marchés financiers ou que vous souhaitiez faire vos premiers pas en bourse, il est important, avant toute chose, de définir vos objectifs de placement. Ceux-ci ont peut-être évolué à la faveur d’un changement de situation personnelle ou professionnelle. Quels autres principes pourraient guider vos choix de placements en 2025, sur fond de volatilité accrue ? Voici ma sélection.
#Objectifs
Comment votre situation a-t-elle évolué ces derniers mois ? Vous vous êtes peut-être marié ou avez divorcé, votre famille s’est agrandie ou recomposée, vous envisagez de prendre votre retraite ou d’acheter votre résidence principale, vous vous lancez dans l’entrepreneuriat… Quels que soient vos projets de vie, il convient de porter un regard patrimonial sur vos investissements en vous demandant : « Quels supports ou classes d’actifs sont les plus adaptés à mes objectifs ? ». À côté des produits incontournables, il existe peut-être des solutions qui répondent mieux à vos attentes. Rapprochez-vous de votre banquier privé. Il saura bâtir avec vous une stratégie d’investissement sur mesure et identifier les meilleurs placements en fonction de votre profil d’investisseur, qui dépend notamment de :
- votre situation personnelle,
- votre situation financière et patrimoniale,
- l’horizon de placement associé à vos objectifs,
- votre tolérance au risque,
- votre niveau de connaissances financières.
Lire aussi
> Gestion de patrimoine : cinq bonnes résolutions pour 2025
> Une année riche en incertitudes pour les investisseurs, le décryptage de notre expert Jan Viebig
#Résilience
Dans un environnement économique incertain en 2025, un portefeuille solide devra non seulement intégrer vos objectifs mais aussi être résilient, c’est-à-dire capable de résister aux conditions de marché défavorables et aux incertitudes économiques tout en préservant sa valeur à long terme. La clé pour y parvenir : diversifier vos placements. Le principe ? Vous investissez votre épargne sur des valeurs décorrélées entre elles afin de réduire le risque global du portefeuille. Diversifier permet en effet de compenser les performances négatives d’un investissement grâce aux performances positives des autres investissements.
« Une diversification internationale s’imposera plus que jamais en 2025 […]. Une stratégie […] équilibrée, intégrant judicieusement des placements internationaux, pourrait réduire le risque global du portefeuille tout en garantissant un rendement adéquat », souligne à ce propos Jan Viebig, Co-CIO chez Oddo BHF. Outre la diversification géographique, il existe d’autres pistes de diversification possibles :
- par classes d’actifs (actions, obligations…),
- secteurs d’activité (santé, énergie, nouvelles technologies…),
- capitalisations boursières (grandes entreprises, PME…),
- types de sociétés (entreprises familiales, jeunes pousses…), etc.
Cette diversification doit tenir compte de vos préférences, de vos objectifs et de votre profil d’investisseur. Demandez conseil à votre banquier privé.
#Durabilité
En 2024, le changement climatique s’est encore accéléré. Chacun de nous peut contribuer à lutter contre ce phénomène, au quotidien comme à travers ses investissements.
- Les fonds thématiques « climat » vous permettent d’investir dans des actions de sociétés cotées qui développent des solutions innovantes au défi climatique. Ces fonds peuvent aussi être composés d’obligations vertes (green bonds), des titres de dette émis par des entreprises et/ou des États qui financent des projets durables.
- Dans le cadre de la gestion ESG, vous choisissez un fonds géré selon des critères extra-financiers dits ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance), en plus des critères financiers classiques. Ce type de gestion vise un objectif de performance à long terme, par l’identification des risques en matière de durabilité susceptibles d’impacter la valeur des titres en portefeuille.
- L’investissement à impact est réalisé avec l’intention de générer des bénéfices environnementaux et/ou sociaux positifs et mesurables, en même temps qu’un rendement financier. La recherche d’impact implique une obligation de résultats, d’où la nécessité de quantifier les retombées environnementales et/ou sociales des fonds, par exemple : économies de CO2 réalisées, hectares de biodiversité préservés…
Votre banquier privé vous aidera à choisir l’approche et les supports les plus adaptés.
Lire aussi
> Earth Day : l’investissement des femmes peut changer le monde, voici pourquoi
#Veille
Les événements disruptifs de ces dernières années ont changé la donne dans l’économie réelle et créé un climat d’incertitude sur les marchés. Se tenir informé est plus que jamais essentiel pour repérer les tendances, identifier les opportunités et arbitrer vos investissements en connaissance de cause.
À cette fin, vous pouvez consulter les points marchés des experts qui fournissent de précieux éclairages aux investisseurs. Ceux qui n’ont ni le temps ni l’expertise pour effectuer une veille proactive peuvent confier la gestion de leurs placements à un expert (c’est le principe de la gestion sous mandat) ou opter pour une gestion conseillée afin de profiter de l’éclairage de spécialistes tout en restant décisionnaires de leurs choix d’investissement.
Lire aussi
> Les investisseurs doivent-ils s’intéresser de près à la géopolitique ?
#Cap
Enfin, il est impératif de garder vos objectifs en ligne de mire, sans réagir « à chaud » en cas de volatilité des marchés. Vos objectifs, couplés à certaines règles d’or comme la diversification, guident votre stratégie d’investissement sur le long terme. Vous épargnez pour votre résidence principale ? Préférez les placements à horizon 5 ou 8 ans offrant un potentiel de rendement, comme l’assurance vie multisupport. Vous préparez la retraite ? Privilégiez un support dédié ou une enveloppe vous permettant de sécuriser le capital progressivement.
Quoi qu’il en soit, il convient de rester investi tout au long de la durée d’investissement recommandée afin de maximiser vos chances de profiter des opportunités potentielles. De même, pour atténuer les risques d’un placement face aux fluctuations des marchés, l’idéal est d’investir régulièrement plutôt que de verser un montant important en une seule fois. De cette façon, vous lissez les risques de pertes sur le long terme.
Lire aussi
> Bourse, placements : cinq conseils pour garder la tête froide face à un creux de marché
> Comment connaître votre sensibilité au risque ?
˃ Besoin d’aide pour investir sur les marchés financiers en 2025 ? Contactez nos experts à l’aide du formulaire ci-dessous
Fonds articles 6, 8 ou 9 : de quoi parle-t-on ?
Vous souhaitez investir de façon responsable et l’on vous propose un fonds classé « article 8 » ou « article 9 ». De quoi s’agit-il ? Ces dénominations, tirées du règlement européen SFDR, donnent des informations aux investisseurs sur la durabilité des fonds. Gros plan sur les articles 6, 8 et 9 de ce texte en vigueur depuis mars 2021.
Le règlement SFDR en bref
La Sustainable Finance Disclosure Regulation (SFDR) de l’Union européenne oblige les gestionnaires d’actifs à publier, dans leurs informations précontractuelles, les caractéristiques environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) de leurs produits de placement. L’objectif : permettre aux investisseurs de faire des choix éclairés en matière d’investissement durable.
En particulier, les articles 6, 8 et 9 du règlement classent les fonds en fonction de leur niveau d’intégration des critères ESG.
Article 6 : risques en matière de durabilité
Cet article concerne les fonds sans caractéristiques ESG ni objectif durable. Il impose la transparence des informations relatives non pas aux performances durables du fonds mais à l’intégration des risques ESG associés, par exemple : empreinte carbone ou modalités de gouvernance des sociétés du portefeuille.
Les gestionnaires d’actifs sont ainsi tenus :
- de décrire la manière dont les risques de durabilité sont intégrés dans leurs décisions d’investissement,
- d’évaluer les incidences probables des risques de durabilité sur les rendements des fonds commercialisés,
- lorsque les risques de durabilité sont jugés non pertinents, d’expliquer pourquoi.
Attention, il ne s’agit pas d’un label de durabilité : un fonds ne peut pas être commercialisé comme étant conforme à l’article 6.
Article 8 : caractéristiques sociales ou environnementales d’un fonds
Le périmètre de l’article 8 englobe les produits financiers qui promeuvent des caractéristiques environnementales et/ou sociales, sans avoir d’objectif durable spécifique. Il s’agit par exemple d’un fonds qui investit dans des entreprises engagées à réduire leurs émissions polluantes ou excluant certains secteurs controversés (tabac, armes…). Dans tous les cas, les sociétés sélectionnées appliquent de bonnes pratiques de gouvernance.
Parmi les informations mises à la disposition des investisseurs pour un fonds « article 8 » :
- la manière dont les caractéristiques promues sont respectées,
- si un indice de référence est utilisé, comment cet indice est cohérent avec les caractéristiques promues.
Article 9 : objectif d’investissement durable
L’article 9 concerne les fonds qui ont pour objectif principal l’investissement durable, par exemple : un fonds thématique « transition énergétique » ou « parité professionnelle ».
Les informations précontractuelles d’un fonds « article 9 » doivent préciser :
- la manière dont les objectifs d’investissement durable sont atteints,
- si un indice de référence est utilisé, comment cet indice est aligné avec les objectifs d’investissement durable,
- les impacts durables des investissements.
Alors, fonds « article 8 » ou « article 9 » ?
Tout dépend de vos objectifs d’investissement et de l’impact durable recherché.
Un fonds article 8 est moins contraignant dans la mesure où il n’a pas de visée durable et peut inclure des entreprises vertueuses mais non engagées dans la réalisation d’un objectif de développement durable (ces fonds sont également appelés light green, ou vert clair).
En revanche, un fonds article 9 est composé d’entreprises dédiées à la réalisation d’un objectif durable mesurable et faisant l’objet d’un reporting spécifique par les gestionnaires d’actifs (fonds dits dark green, ou vert foncé).
Demandez conseil à votre banquier privé.
—
˃ Besoin d’aide pour investir d’une manière responsable ? Nos experts vous conseillent
Pour qui, pour quoi, comment : le plan d’épargne avenir climat en trois questions
Depuis le 1er juillet 2024, un nouveau produit de placement a fait son entrée sur le marché : le plan d’épargne avenir climat (PEAC). Réservé aux moins de 21 ans, il permet aux jeunes de financer la transition énergétique tout en se constituant un capital pour préparer l’avenir. Conditions, objectifs, versements, fiscalité… Décryptage en trois questions.
Pour qui ?
Un PEAC peut être ouvert par les parents pour leurs enfants dès la naissance, ou directement par les enfants majeurs âgés de 18 à 21 ans. Il n’est possible de souscrire qu’un seul PEAC par personne.
Il s’agit d’un plan à « durée limitée » puisqu’elle ne peut excéder le 30e anniversaire du titulaire, avec, au terme, une clôture automatique.
Rappelons enfin que la création du PEAC par la loi industrie verte s’accompagne de l’interdiction, depuis le 1er janvier 2024, de souscrire un nouveau plan épargne retraite (PER) pour un mineur. Ainsi, un épargnant mineur détenteur d’un PER peut maintenir l’enveloppe existante mais ne pourra pas effectuer de nouveaux versements. Il pourra par ailleurs racheter les capitaux (nouveau cas de déblocage anticipé) selon une imposition de droit commun (les versements ayant bénéficié d’une déduction fiscale sont imposés au barème de l’impôt sur le revenu et les produits à la flat tax de 30 %). Enfin, il pourra également transférer son PER vers un PEAC (sans fiscalité).
Pour quoi ?
Plafonnés à 22 950 € comme pour le livret A, les versements sur un PEAC permettent d’investir en actions ou en obligations d’entreprises engagées dans la transition énergétique et affichant des labels durables, tels que le label ISR (Investissement socialement responsable) ou le label France finance verte.
En tant que support d’épargne réservé aux jeunes, le PEAC constitue un bon moyen d’épargner en vue d’un projet à moyen ou long terme, comme l’entrée dans la vie active. Il permet d’investir sur des actifs variés potentiellement rémunérateurs en échange d’une certaine prise de risque.
Attention : contrairement aux livrets réglementés (Livret A, LDDS…), le capital du PEAC n’est pas garanti et son taux de rémunération n’est pas fixé par l’État.
Gestion pilotée à horizon
En souscrivant un PEAC, vous bénéficiez, sauf avis contraire de votre part, d’une gestion pilotée afin d’optimiser le potentiel de performance du placement et de réduire les risques. Le gestionnaire du contrat fait évoluer l’allocation de votre placement pour sécuriser au maximum votre capital à l’approche de l’échéance.
Ainsi, les textes prévoient que la part d’actifs peu risqués représente au moins 70 % de l’encours de votre PEAC à partir de deux ans avant la date de liquidation. Ce seuil de sécurisation est évalué au minimum une fois par semestre.
Comment ?
Vous pouvez souscrire un PEAC auprès d’une banque, d’un assureur, d’une mutuelle ou d’une entreprise d’investissement. Selon les cas, il prendra soit la forme d’un compte titres et d’un compte en espèces associé, soit la forme d’un contrat de capitalisation.
L’épargne placée sur un PEAC est bloquée jusqu’aux 18 ans de l’enfant à condition que le contrat ait plus de cinq ans (par exemple, si vous ouvrez un PEAC à 20 ans, la période de blocage prendra fin à vos 25 ans). En contrepartie, les produits et plus-values générés ainsi que le gain net réalisé lors de chaque retrait ou rachat sont exonérés d’impôt sur le revenu et de prélèvements sociaux. À noter : les retraits anticipés ne sont autorisés qu’en cas de décès ou d’invalidité du titulaire ou encore, en cas de décès de l’un des parents.
À l’issue de la période de blocage et jusqu’à la clôture automatique du plan à vos 30 ans, vous pouvez effectuer des retraits partiels à tout moment. Mais en cas de retrait, il ne vous sera plus possible d’effectuer de nouveaux versements sur le PEAC.
—
˃ Besoin d’aide pour épargner ? Nos experts vous conseillent
Comment choisir une thématique d’investissement ?
Intelligence artificielle, santé, transition énergétique… Ces thèmes font l’actualité. Qu’est-ce qui explique qu’il s’agit là de « mégatendances » ? Est-ce à dire que vous devez choisir l’une d’elles pour vos propres investissements ? Quels critères prendre en compte pour vous décider ? Quelles règles d’or ne changent pas ? Explications.
Force pérenne et globale
Une mégatendance est une force motrice qui façonne le monde. Elle se développe sur un temps long et impacte les sociétés en profondeur, par-delà les frontières géographiques et sectorielles. Elle entraîne des changements structurels en créant de nouveaux besoins, en modifiant les comportements, les réglementations, les business models… ainsi qu’en stimulant l’innovation.
Un exemple : la transition énergétique. Cette tendance de fond impose d’accélérer le développement et l’adoption des énergies renouvelables face à l’urgence climatique et à l’épuisement des ressources fossiles. Elle favorise l’émergence de solutions disruptives et transforme les modes opératoires des entreprises de tout secteur partout dans le monde, gains d’efficacité potentiels à la clé.
Sur les marchés financiers, les mégatendances se traduisent par des opportunités d’investissement à long terme dans des sociétés amenées, théoriquement, à en profiter. Il peut s’agir d’entreprises directement impliquées dans la création de solutions innovantes liées à la mégatendance (pensez aux Sept Magnifiques dans le secteur technologique) ou d’entreprises bénéficiaires (par exemple, des sociétés médicales qui utilisent l’intelligence artificielle pour améliorer les diagnostics ou développer des traitements personnalisés).
Tirer parti des mégatendances : l’investissement thématique
Cette approche permet à l’investisseur de se positionner sur son thème de prédilection tout en diversifiant son placement en termes de profil d’entreprises, de classes d’actifs, de régions géographiques, de sous-secteurs…
Les fonds thématiques constituent le véhicule idéal à cette fin. Par exemple, un fonds Santé pourra loger des actions de grands groupes pharmaceutiques, d’entreprises spécialisées dans la fabrication de matériel médical et de sociétés dédiées à des pathologies spécifiques (cancers, maladies chroniques…), en Europe, aux États-Unis et dans les pays émergents.
Il existe aussi des fonds multithématiques offrant une exposition à plusieurs mégatendances au sein d’un même portefeuille avec, là encore, une diversification géographique, mais aussi une diversification sectorielle plus prononcée.
À noter que la gestion des fonds thématiques peut intégrer des critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance) afin de tenir compte, en plus des critères financiers classiques, des performances des entreprises du portefeuille en matière de durabilité.
Critères personnels…
Toute décision d’investissement repose d’abord sur des facteurs propres à chacun. Quels sont vos centres d’intérêt ? Quel thème vous tient à cœur ? Il est important de choisir une thématique porteuse qui vous intéresse car vous serez plus enclin à suivre son actualité et l’évolution de votre placement.
Assurez-vous ensuite que cet investissement soit compatible avec votre profil d’investisseur. En fonction de votre situation personnelle et professionnelle, de votre horizon et de vos objectifs de placement ainsi que de votre sensibilité au risque, vous consacrerez une part plus ou moins modérée de votre patrimoine global au placement sélectionné et choisirez des véhicules au profil rendement/risque adapté.
En tout état de cause, veillez à avoir suffisamment d’argent de côté pour préparer l’avenir, qu’il s’agisse de votre retraite, de l’éducation de vos enfants ou de tout autre projet de vie comme l’achat de votre résidence principale.
… et règles d’or
Investir dans une mégatendance ne vous met pas à l’abri de la volatilité des marchés. Aussi, pensez à diversifier votre placement en termes de sous-secteurs et de régions géographiques voire de classes d’actifs, notamment via un fonds thématique comme nous l’évoquions plus haut.
Veillez aussi à respecter la durée d’investissement minimale conseillée pour chaque fonds. Plus il est risqué, plus l’horizon de placement est long afin de lisser les fluctuations du marché et de maximiser les chances de rendement potentiel. Réévaluez régulièrement votre portefeuille pour vous assurer qu’il reste aligné avec vos objectifs et votre tolérance au risque.
Côté supports, il est possible d’investir dans une mégatendance par le biais de l’achat de titres en direct ou via des fonds spécialisés qui peuvent être logés sur une assurance vie ou un compte-titres. Pour être éligible au PEA, votre investissement doit être exclusivement composé de valeurs européennes.
Pour plus d’informations, demandez conseil à votre banquier privé.
—
˃ Besoin d’aide pour investir ? Nos experts vous conseillent
Faut-il avoir une bonne raison d’acheter un produit de luxe ?
Je n’ai pas encore sauté le pas mais plusieurs amis l’ont fait : s’acheter une montre, un sac, une bague de luxe. Quand je les interroge, la plupart m’expliquent que c’est le plaisir de les porter de temps à autre qui prime dans leur décision d’achat. Sans être connaisseurs, ils savent aussi que certains objets peuvent éventuellement être revendus. Faut-il forcément penser à ce critère-là ? Doit-on suivre de près les tendances pour bien acheter dans le luxe ? Je fais le point.
Produit de luxe, qu’achète-t-on vraiment ?
« Les gens n’achètent pas des biens et des services, mais des relations, des histoires et de la magie », affirme l’entrepreneur et conférencier américain Seth Godin. C’est encore plus vrai pour les objets de luxe. Les maisons prestigieuses se revendiquent toutes d’une tradition et de valeurs dont sont empreints leurs produits, et auxquels les acheteurs cherchent à s’associer.
En effet, acheter un produit de luxe est une expérience à part entière qui confère à l’acquéreur un sentiment d’exclusivité et d’appartenance à la marque, son savoir-faire et son ADN.
Voilà pourquoi, au-delà de sa valeur marchande, un objet de luxe emporte un symbolisme fort que le détenteur est fier d’afficher, également comme marque de bon goût.
Un marché protéiforme
L’industrie du luxe « retail » regroupe une grande typologie de produits haut de gamme : vins et spiritueux, vêtements, cosmétiques, montres, bijoux, sacs à main… Un bien de luxe est associé à une forme de rareté et d’exclusivité, des critères qui s‘apprécient différemment selon les secteurs et les produits.
Le plaisir, une fin en soi ?
Le critère de goût personnel pour le plaisir de porter son objet de temps en temps est souvent le seul qui prévaut. 88 % des Français perçoivent l’achat de luxe comme l’occasion de se faire plaisir avant tout1.
Depuis toujours, les marques prestigieuses innovent pour rehausser la sensorialité de l’expérience client et éveiller l’envie du consommateur.
Couleurs rares, séries limitées, éditions artistiques, nouveaux actifs digitaux associés tels que les NFT (non-fungible tokens), collaborations inédites avec des stars de la musique ou du sport artistes contemporains… toutes ces initiatives peuvent provoquer un fort désir d’acquérir l’objet convoité et encourager l’acheteur à sauter le pas !
Doit-on connaitre les effets de mode pour bien acheter ?
À moins d’envisager une éventuelle revente à court ou moyen terme, l’achat d’un produit de luxe ne nécessite généralement pas un suivi rapproché des tendances, comme un changement de direction artistique au sein des maisons ou le classement annuel des marques sur des sites spécialisés.
En particulier, un premier achat de luxe concerne souvent une pièce classique ou intemporelle qui préserve sa valeur au-delà des fluctuations de la mode.
En revanche, les collectionneurs auraient davantage intérêt à suivre les évolutions de marché, voire à comprendre ce qui fait la qualité intrinsèque des produits et justifie leur potentiel de valorisation : rareté des matériaux, exclusivité du savoir-faire, degré d’innovation…
Le marché du luxe de seconde main
Pour certains objets emblématiques, la dimension plaisir peut aller de pair avec la notion d’investissement. Ce qui conduit l’acheteur à s’interroger sur le potentiel de revente du produit sur le marché du luxe d’occasion.
Longtemps délaissé par le segment du luxe lui-même, le marché de la seconde main est aujourd’hui en plein essor, stimulé par la conscience écologique, une meilleure accessibilité économique et l‘intérêt renouvelé pour des pièces vintage. En particulier, la popularité des collections en édition limitée et l’augmentation des prix accentuent la rareté des produits neufs, encourageant les amateurs à se tourner vers des alternatives plus accessibles.
Internet a largement contribué à la démocratisation du marché du luxe d’occasion, comme en témoigne la présence d’acteurs 100 % digitaux tels que Vestiaire Collective et Collector Square qui structurent ce segment sur la toile. Les marques se lancent également, à l’instar des plateformes en ligne « pre-owned » de Rolex, Balenciaga ou encore Valentino. Bijoux, vêtements, montres… toutes les catégories de produits sont concernées.
En 2022, le marché européen du luxe d‘occasion représentait 16,6 milliards d’euros. Il devrait atteindre près de 26,5 milliards d’ici 20282.
—
˃ Besoin d’aide pour investir dans le luxe ? Nos spécialistes vous conseillent
Faut-il investir dans l’intelligence artificielle ?
Depuis le succès mondial de ChatGPT, l’intelligence artificielle vit une véritable révolution. Au-delà du retentissement médiatique, elle pourrait avoir un impact aussi profond sur l’économie que le développement d’internet. D’ores et déjà, les sociétés présentes sur ce secteur connaissent d’importantes progressions de cours. Cela en fait-il une bonne thématique d’investissement pour autant ? On fait le point.
L’intelligence artificielle (IA), quels impacts concrets ?
Si elle n’est pas nouvelle, l’IA a pris un tournant majeur avec le lancement, fin 2022, de l’agent conversationnel ChatGPT. Sa spécificité ? Il est capable de générer du texte cohérent et structuré sur demande, ou « prompt », de l’utilisateur. C’est le principe de l’IA générative, qui s’applique aussi bien aux contenus texte qu’image ou vidéo.
Parce qu’ils permettent d‘automatiser certaines tâches analytiques, ChatGPT et d’autres outils transforment les méthodes de travail, gains de productivité à la clé. De plus en plus d’entreprises les intègrent dans leurs processus pour gagner en efficacité. Selon Brice Prunas, gérant actions chez ODDO BHF, les secteurs qui en bénéficient le plus pour développer de nouveaux produits et services sont la santé, l’automobile et la cybersécurité.
En radiologie par exemple, l‘IA améliore la qualité des images et contribue à la précision des diagnostics grâce à une détection optimale des anomalies. En recherche médicale, la puissance analytique de l’IA permet la mise au point de traitements plus ciblés et personnalisés contre le cancer ou d’autres maladies. Dans le secteur automobile, l‘IA contribue à la sécurité des trajets en avertissant les conducteurs, voire, en prenant le contrôle du véhicule lorsqu’il s’approche dangereusement d’un obstacle.
Du côté des marchés aussi, l’engouement pour l‘IA est certain. En 2023, la performance des indices actions a principalement été tirée par sept méga-capitalisations technologiques contribuant directement à l’essor et à la démocratisation de l’IA. Il s’agit d‘Apple, de Microsoft, d‘Alphabet, d‘Amazon, de Nvidia, de Meta, et de Tesla.
Surfer sur la vague, dans les règles de l’art
Tout porte à croire que l’IA n‘est pas un simple effet de mode mais bien une mégatendance qui façonnera durablement l’avenir de nos sociétés. Ce qui en fait un thème d’investissement attractif qui devrait bénéficier à beaucoup d’entreprises, et pas seulement celles qui sont directement impliquées dans cette technologie. Comme le rappelle Jan Viebig, Global Co-CIO chez ODDO BHF : « L’utilisation de l’IA devrait considérablement renforcer la productivité globale au cours de la prochaine décennie ».
Investir dans l’IA vous intéresse ? Gardez à l‘esprit certaines règles d’or.
Assurez-vous avant tout que cet investissement soit compatible avec votre profil d’investisseur. Selon votre situation personnelle et professionnelle, votre horizon et vos objectifs de placement ainsi que votre sensibilité au risque, vous y consacrerez une part plus ou moins modérée de votre patrimoine global et choisirez les supports adaptés.
En tout état de cause, veillez à avoir suffisamment d’argent de côté pour préparer l’avenir, qu’il s’agisse de votre retraite, de l’éducation de vos enfants ou tout autre projet de vie, comme l’achat de votre résidence principale.
L’investissement dans l’IA n’est pas à l’abri des fluctuations de marché, aussi, pensez à diversifier votre placement entre des entreprises présentes sur différents sous-secteurs, par exemple : big data et machine learning, logiciels, algorithmes, matériel informatique, semi-conducteurs… Investir dans un fonds tech plus global peut également vous fournir une bonne exposition à l’IA en plus d’autres thèmes technologiques.
Côté supports, il est possible d’investir dans l’intelligence artificielle par le biais de l’achat de titres en direct ou via des fonds spécialisés qui peuvent être logés sur une assurance vie ou un compte-titres. Pour être éligible au PEA, votre investissement doit être exclusivement composé de valeurs européennes.
Pour plus d’informations, demandez conseil à votre banquier privé.
˃ Découvrir le fonds ODDO BHF Artificial Intelligence
Enfants mineurs : ce qu’ils comprennent du monde de l’argent et comment les aider à épargner
Selon une étude de la Fédération bancaire française (FBF), les enfants de 8 à 14 ans sont ouverts au sujet de l’argent. Pour ma part, je le vois bien avec mes fils. Ils parlent d’argent de manière assez décomplexée et savent comment fonctionne un compte bancaire. Toutefois, ils aimeraient plus de pédagogie autour de la gestion de budget et de l’épargne. En cette période de rentrée, je décrypte pour vous le rapport des enfants à l’argent et trois supports pour les aider à épargner dès le plus jeune âge.
Bonbons, jouets et jeux vidéo
Neuf ans : c’est l’âge moyen du premier achat en France.
Selon le baromètre 2023 de la FBF, 46 % des enfants de 8 à 14 ans reçoivent de l’argent de poche et 97 % ont déjà réalisé un achat avec leur propre argent.
Ce qu’ils achètent : des bonbons (37 %), des jouets (33 %), des jeux vidéo (31 %), des livres et des vêtements (30 % environ).
L’attrait du numérique
Sans surprise, plus d’un enfant sur deux (55 %) a déjà réalisé un achat sur internet, dont 12 % sans l’autorisation des parents.
S’ils sont majoritairement influencés par ce que leurs amis possèdent (80 %), environ 55 % des enfants disent que leurs achats sont influencés par les réseaux sociaux, les publicités en ligne et les influenceurs.
Notions bancaires de base
Autre conclusion de l’étude : les notions bancaires des enfants s’améliorent. Par rapport au baromètre des années précédentes, ils sont moins de la moitié à avoir besoin qu’on leur explique comment fonctionnent un compte ou une carte bancaire.
En revanche, les concepts financiers plus complexes leur échappent : 68 % des enfants ignorent comment fonctionnent la bourse ou les actions.
« Petit à petit, l’oiseau fait son nid »
Et si je profitais de la rentrée pour initier mes enfants à l’épargne ? Après tout, plus d’un enfant sur deux (54 %) est en attente de pédagogie sur cette notion.
Pour épargner sans effort, j’explique à mes enfants que l’idéal est de mettre un peu de côté régulièrement plutôt qu’une grosse somme d’un coup. Il suffit de définir le montant et le rythme de versement souhaité : hebdomadaire, mensuel…
Ce principe s’applique aussi bien à la tirelire qu’aux supports d’épargne.
Livrets, assurance vie et PEA pour l’épargne des mineurs
On peut ouvrir un livret A à son enfant dès sa naissance. L’intérêt : constituer une épargne rémunérée entièrement défiscalisée, à partir de 10 € par mois seulement et dans la limite de 22 950 €. Une fois ce livret plafonné, et dès les 12 ans de l’enfant, je peux mettre un surplus d’épargne disponible sur un livret Jeune (plafonné à 1 600 €). Dans les deux cas, à partir de 16 ans, mon enfant pourra faire des retraits sur ses livrets, sauf si, en tant que représentant légal, je m’y oppose.
L’assurance vie, c’est le support d’épargne idéal pour un enfant dès son plus jeune âge. Elle permet de constituer et de valoriser un capital sur le long terme, avec une espérance de rendement supérieur aux livrets d’épargne et sans plafond de versement. En souscrivant un tel contrat dès aujourd’hui, mon enfant pourra, à sa majorité, faire des retraits dans le cadre fiscal avantageux de l’assurance vie.
Enfin, je peux souscrire un PER au nom de chacun de mes enfants mineurs et y faire des versements réguliers. L’avantage ? Valoriser une épargne sur la durée et dans un cadre maîtrisé puisque les capitaux sont bloqués jusqu’au départ à la retraite, sauf pour l’achat de la résidence principale. Tant que mes enfants sont rattachés à mon foyer fiscal, je peux déduire mes versements de mon revenu imposable dans la limite de plafonds propres à ma situation (jusqu’à 10 % du plafond annuel de la sécurité sociale).
Je contacte mon banquier privé pour en savoir plus !
—
˃ Comment épargner pour vos enfants mineurs ? Nos experts vous accompagnent