Pleins feux sur… l’ingénieur patrimonial
Vous ne l’avez peut-être pas encore rencontré, mais l’ingénieur patrimonial est un maillon essentiel de la chaîne de valeur au service des clients de la banque privée. En tandem avec le banquier privé, il intervient auprès du client pour lui fournir un éclairage juridique et fiscal sur la gestion de patrimoine. Son expertise est indispensable pour assurer l’apport de solutions pertinentes et sur mesure.
Dans cette interview, Caroline Mignaval, ingénieur patrimonial chez ODDO BHF, nous révèle les dessous de son métier. Décryptage.
Caroline, quel est ton parcours académique et professionnel ?
« Après une formation en gestion de patrimoine et banque privée à Paris Dauphine, je me suis spécialisée en droit du patrimoine professionnel, davantage axé sur les thématiques propres aux chefs d’entreprise sous l’angle juridique et fiscal. J’ai ensuite rejoint le pôle Family Office de ODDO BHF, durant lequel j’ai pu travailler sur un grand nombre de problématiques financières, fiscales, liées à la transmission du patrimoine… Mais ce qui m’a permis de découvrir le métier d’ingénieur patrimonial, c’est le Graduate Program de ODDO BHF. À cette occasion, j’ai pu découvrir l’ensemble des métiers de la banque privée et ainsi avoir une vue à 360° de ses expertises à l’échelle du Groupe ! C’est à dire en France bien sûr, mais également en Allemagne et en Suisse ».
Décris-nous ton métier d’ingénieur patrimonial.
« J’accompagne les clients aux côtés des banquiers privés en leur apportant un éclairage juridique et fiscal sur la gestion de leur patrimoine. Après avoir rencontré le client et compris ses besoins, j’élabore avec lui une stratégie patrimoniale sur mesure pilotée dans la durée, tenant compte de l’évolution de sa situation personnelle et professionnelle ainsi que l’environnement économique, juridique et fiscal. Pour valider mes préconisations et les mettre en œuvre, je travaille en collaboration étroite avec le banquier privé, nos experts financiers en interne et les conseils habituels du client : notaire, avocat, expert-comptable, family office… ».
Quelles problématiques te sont régulièrement adressées ?
« Elles concernent les moments clés de l’évolution du patrimoine privé et professionnel de nos clients. Dans la sphère privée, les thématiques fréquentes concernent l’intérêt ou non d’établir un contrat de mariage, les donations, la protection du conjoint ou d’un enfant fragile, la préparation de la retraite… Dans la sphère professionnelle, les problématiques peuvent se rattacher à des projets de cession, de levée de fonds ou de transmission d’entreprise : quelles sont les incidences fiscales d’une cession ou d’une ouverture de capital ? À qui transmettre une entreprise familiale ? Comment doter une fondation ? Comment assurer la continuité de l’entreprise en cas de décès du dirigeant ? ».
Selon toi, comment ce métier a-t-il évolué ces dernières années ?
« Les situations qui nous sont présentées appellent de plus en plus d’expertise juridique et fiscale. Par exemple : des souhaits de mobilité internationale à très court terme avec la généralisation du télétravail ou encore, la structuration du patrimoine des familles recomposées. Par ailleurs, nous recevons de plus en plus de femmes en quête de pédagogie, ainsi que des jeunes qui souhaitent préparer leur avenir sur le plan financier mais aussi juridique et fiscal ».
Pour un même objectif, est-ce qu’une approche différente sera préconisée selon que le client est une femme ou un homme ?
« Mon rôle est avant tout de comprendre les préoccupations de chaque client, ses besoins profonds, et de l’aider à hiérarchiser ses objectifs. Cette hiérarchie peut être différente pour les femmes et les hommes, ce qui m’amène naturellement à adapter le conseil. Par exemple : l’enveloppe de détention préconisée devra inclure des produits financiers pertinents au regard de la prise de risque souhaitée. Tout découle des besoins. Il n’y a pas deux rendez-vous semblables ».
Tu fais partie de l’équipe The Ladies Bank au sein du Groupe ODDO BHF. Comment mets-tu ton expertise au service des femmes ?
« Chez The Ladies Bank, nous sommes précurseurs dans le domaine de la pédagogie financière, juridique et fiscale auprès des femmes puisque nous publions du contenu expert gratuit depuis 2016. Nos témoignages et articles abordent un très grand nombre de sujets patrimoniaux que nous rencontrons dans notre quotidien, allant de la meilleure façon d’épargner au moyen de céder son entreprise à un fonds de dotation. Je suis convaincue que l’indépendance financière des femmes passe par une éducation patrimoniale plus large, pour leur permettre d’aborder les différentes étapes de leur vie avec lucidité et confiance ».
Selon toi, qu’est-ce qui fait un « bon » ingénieur patrimonial ?
« Faire preuve d’écoute et de discernement, être capable d’empathie pour inspirer confiance aux clients et leur permettre de se livrer pleinement. Enfin, il faut être curieux intellectuellement pour être en mesure de proposer des solutions personnalisées ».
Le mot de la fin ?
« Je terminerai par un conseil aux lectrices et aux lecteurs : n’attendez pas le coup dur pour agir. Prenez des dispositions anticipées afin de bien préparer l’avenir, que ce soit pour transmettre un patrimoine, maintenir votre niveau de vie à la retraite, assurer la continuité de votre activité professionnelle ou protéger votre conjoint. Votre banquier privé et votre ingénieur patrimonial se tiennent à votre disposition : n’hésitez pas à les solliciter dès aujourd’hui ».
Interview d’Alix de Renty sur la gestion de patrimoine au féminin
Retrouvez l’intervention complète d’Alix de Renty, co-fondatrice de The Ladies Bank et banquier privé au sein de ODDO BHF, sur B Smart.
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Fonds ODDO BHF Immobilier : une longévité de performances à souligner
Véronique Gomez : « La création de valeur sur le long terme est au cœur de la stratégie des foncières cotées »
Lancé le 14 septembre 1989, le fonds ODDO BHF Immobilier fêtera bientôt ses 32 ans. Au fil des années, il a su s’adapter aux évolutions et surmonter les aléas du marché, avec une performance annualisée de 9 % depuis sa création (au 31/05/21). Véronique Gomez, gérante du fonds depuis 2000, nous dévoile les secrets d’une telle longévité… et la recette d’un succès qui ne se dément pas, malgré la difficile période de la pandémie.
Comment se sont passés vos débuts au sein du Groupe ?
« J’ai rejoint ODDO BHF en 2000 en tant que gérante du fonds ODDO BHF Immobilier, ainsi que d’un autre fonds pour le compte d’une caisse de retraite, également investi dans les foncières cotées. Au départ, le fonds Immobilier était uniquement composé de valeurs françaises, j’ai commencé à l’européaniser dès 2001. Puis, en 2003, la création du régime fiscal spécifique des Sociétés d’Investissement Immobilier Cotées (SIIC) a permis de mettre en évidence l’intérêt d’investir dans les foncières et d’étendre la stratégie d’investissement à toute la zone euro. Aujourd’hui, le fonds ODDO BHF Immobilier se compose de 39 titres, principalement des foncières cotées, et son objectif est de surperformer son indice de référence* sur un horizon de placement de 5 ans minimum. Pour cela, nous menons une gestion de convictions bottom-up visant à sélectionner, selon nous, les meilleures valeurs cotées positionnées sur les segments en croissance de l’immobilier – commerces, bureaux, immobilier résidentiel, logistique, immobilier de santé… – de la Communauté européenne, avec la possibilité d’aller jusqu’à 25 % en dehors de la zone euro ».
Carte d’identité du fonds ODDO BHF Immobilier au 31/05/21
*Indice de référence : MSCI EMU IMI Core Real Estate Capped 10/40 NR
393 millions d’euros d’encours
Performance annualisée de 6.6 % sur 10 ans vs 6.5 % pour son indice de référence
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures et ne sont pas constantes dans le temps.
Le fonds ODDO BHF Immobilier aura 32 ans cette année. Comment expliquez-vous cette longévité ?
« Je l’explique tout d’abord par la nature de la classe d’actifs ‘immobilier’, un investissement dans la pierre-papier caractérisé par des fondamentaux solides. Ensuite, les foncières cotées composant le fonds sont sélectionnées en fonction de leur capacité à bien anticiper les évolutions liées aux cycles économiques et aux grandes tendances structurelles, à créer de la valeur dans la durée via une gestion dynamique de leur portefeuille. Par exemple, le fonds surpondère actuellement les plateformes logistiques ou les établissements de retraite, avec l’objectif de bénéficier des tendances qui impactent durablement notre société comme l’urbanisation et le vieillissement de la population. Nous sommes investis aussi dans des promoteurs qui travaillent sur des rénovations de quartiers entiers de villes. Tout comme les foncières, ils doivent aujourd’hui tenir compte des défis que représentent le changement climatique et les contraintes réglementaires qui en découlent. Présentes sur toute la chaîne de valeur immobilière, les foncières cotées demeurent par ailleurs très proches et à l’écoute de leurs locataires, parvenant ainsi à répondre à leurs préoccupations et donc, à les fidéliser dans la durée. Enfin, nous devons cette longévité à la stabilité de notre équipe de gestion, animée par la même passion pour l’immobilier. En particulier, l’arrivée de Pierre Toussain en 2012 a permis l’expansion de notre univers d’investissement et de notre expertise sectorielle ».
À quels changements faut-il être particulièrement attentif ?
« Le fonds évolue au rythme des cycles liés à la croissance économique, à la variation de la demande, de l’offre, mais aussi des changements structurels et sociétaux, par exemple l’augmentation de la population urbaine, la hausse de l’espérance de vie ou encore les nouveaux modes de consommation… Certaines foncières se sont spécialisées dans les résidences étudiantes, d’autres s’intéressent aux résidences pour personnes âgées. Avec l’explosion du e-commerce, les surfaces de stockage constituent un autre créneau porteur : il faut 3 fois plus de surface pour le stockage des produits vendus en ligne que pour le commerce physique ! Les modifications dans l’organisation du travail avec la recherche de plus de flexibilité, l’augmentation du nombre de travailleurs indépendants et des start-ups favorisent, quant à elles, le développement des espaces de co-working. Ces espaces intéressent également les grandes entreprises, qui les louent soit pour bénéficier temporairement de locaux supplémentaires, soit pour réunir des équipes de différents services travaillant sur un même projet ».
Justement, comment la pandémie de la Covid 19 a-t-elle impacté le secteur ?
« Il faut déjà bien comprendre que la pandémie a été un accélérateur de toutes ces tendances qui étaient déjà en marche. Les confinements ont stimulé la croissance du e-commerce et aggravé les difficultés de certains commerces physiques comme les boutiques de vêtements et/ou de chaussures par exemple. Le télétravail généralisé a démontré son efficacité aux entreprises qui y étaient réticentes, mais aussi que le bureau restait indispensable comme lieu de sociabilité favorisant la créativité, l’innovation, l’émulation intellectuelle collective… Les espaces de réunion et de convivialité, très demandés avant cette période, vont démontrer plus que jamais leur utilité. Et le bien-être au travail devra également s’affirmer pour donner l’envie de retourner au bureau. Les foncières travaillaient déjà sur tous ces sujets avant la pandémie. Par ailleurs, le résidentiel est sorti renforcé par cette crise, qui n’a pas eu de conséquences pour les foncières allemandes. Enfin, les investisseurs institutionnels ont augmenté leurs acquisitions en France en 2020 ».
Comment les nouvelles technologies façonnent-elles ce marché ?
« L’intégration du digital permet d’accroître l’offre de services, et les foncières ont su s’adapter à cette révolution numérique. En Allemagne notamment, les grandes foncières résidentielles ont développé des plateformes de gestion locative intelligentes pour une meilleure optimisation des services, comme la réparation des problèmes de plomberie, et donc davantage de réactivité en cas d’imprévus. Parce qu’elle permet la gestion d’un nombre croissant de logements, la foncière bénéficie d’économies d’échelle et améliore sa rentabilité. Mais l’intégration des nouvelles technologies concerne tout aussi bien la logistique avec l’automatisation, les bureaux et les espaces de co-working, le télétravail et les datas centers… Tous les types d’actifs sont en fait concernés ».
Pour un épargnant, quels sont les atouts de l’immobilier coté par rapport à l’immobilier direct ?
« Premier atout : la diversification. Les foncières cotées permettent d’investir à moindres coûts dans des portefeuilles d’actifs notamment alternatifs, plus difficilement accessibles en direct pour un particulier. Autre avantage : la liquidité quotidienne, que n’offre pas l’immobilier direct. Elle s’accompagne certes d’une plus grande volatilité liée aux marchés actions, mais qu’un horizon de placement long permet toutefois de lisser. La distribution de revenus constitue un autre atout majeur, puisque les foncières ayant un statut fiscal particulier (REIT ou SIIC) sont soumises à une obligation de distribution sous forme de dividendes de la majeure partie de leurs résultats et de leurs plus-values non réinvesties. Enfin, l’investisseur profite d’une bonne transparence, les foncières devant publier leurs comptes et leur rapport annuel très détaillé, consultables à tout moment ».
À qui s’adresse un investissement dans l’immobilier coté ?
« Il s’adresse à des investisseurs souhaitant investir en actions en échange d’une certaine prise de risque, et pour un rendement qui demeure satisfaisant. Hormis l’année 2020 marquée par la pandémie où le fonds a dû diminuer sa distribution, le fonds distribue (part D) en moyenne un coupon d’environ 5 % depuis 2015. Mais rappelons également, la bonne performance moyenne de 6.6 % par an sur les 10 dernières années (au 31/05/21).
Au niveau des supports de placement, un épargnant peut souscrire le fonds ODDO BHF Immobilier dans un compte-titres classique ou dans la poche unités de compte d’un contrat d’assurance vie, mais pas dans un plan d’épargne en actions (PEA). Enfin, les parts détenues dans le fonds ne sont pas soumises à l’impôt sur la fortune immobilière (IFI) ».
Le fonds a cependant connu une performance négative en 2020. Comment voyez-vous son avenir ?
« En effet, le fonds a terminé l’année 2020 en baisse de 9 %. La crise pandémique a remis en cause beaucoup de certitudes, notamment sur la visibilité des sociétés foncières. La situation a été inédite. Des locataires comme les commerçants se sont retrouvés sans revenus avec, en face, des loyers à régler. Cela crée forcément des problèmes de loyers impayés et une hausse potentielle de la vacance dans les centres commerciaux. Mais des enseignes établies, solides ou nouvelles continuent à plébisciter les centres commerciaux car les clients ont été de retour dès leurs réouvertures. Par ailleurs, si la généralisation du télétravail va réduire la demande de surfaces de bureaux, les localisations dans les quartiers centraux des villes comme Paris vont sortir renforcées, car pour attirer les collaborateurs talentueux, quoi de mieux qu’un bureau entouré de cafés, restaurants, théâtres, musées, cinémas…. De nombreuses foncières cotées possèdent des portefeuilles d’immeubles particulièrement bien situés ».
Et pour conclure ? Aimeriez-vous ajouter quelque chose ?
« Pour toutes les raisons que nous venons de souligner, je suis confiante quant au potentiel de création de valeur à long terme des foncières. La prise en compte de la dimension environnementale va accélérer l’obsolescence des surfaces commerciales ou des bureaux mal localisés, ce qui n’est généralement pas le cas pour les foncières cotées, très mobilisées depuis longtemps sur ce sujet. Par ailleurs, nous pensons que la croissance moyenne des valeurs d’actifs sera à nouveau au rendez-vous en 2021 pour le portefeuille du fonds. Par conséquent, la performance boursière du fonds devrait potentiellement en bénéficier (le fonds a une performance de +9.01 % depuis le début d’année au 28/06/21). Quoi qu’il en soit, l’investissement dans les foncières cotées demeure un placement potentiellement attractif sur le long terme avec des fondamentaux solides ».
L’argent des Français dort !
Le 24 janvier, Pascale Seivy, Team Manager chez ODDO BHF Banque Privée, était parmi les invités de l’émission “C’est votre argent” chez BFM Business.
Pascale Seivy a apporté des éléments de réponse à cinq problématiques fondamentales placées au coeur de l’attention de cette édition :
Les économistes face au risque climatique
“Le monde financier est assez en avance sur ces sujets. Nous avons, par exemple, un module de sélection de titres qui tient compte des critères ESG.
Les financiers sont en train de faire des prévisions sur les sociétés qui sont socialement responsables et qui respectent l’environnement. A contrario, on a la certitude que les entreprises très pollueuses vont être de plus en plus délaissées et ça se ressentira aussi sur leur cours.
Aujourd’hui il y a une vraie prise de conscience de l’impact que l’environnement peut avoir sur le système financier qui fait l’effet domino et cela se réflète déjà dans les chiffres :
il y a plus de 20 milliards d’euros qui ont été investis dans les fonds socialement responsables et qui respectent l’environnement l’année dernière – c’est quatre fois plus que l’année précédente.
A Davos, Donald Trump a vanté le modèle américain
“Le fait d’armes de Trump c’est d’avoir fait cette réforme fiscale puisqu’il est arrivé dans un environnement qu’était assez favorable et la réforme fiscale a permis probablement de prolonger le cycle.
Maintenant il y a beaucoup de débats autour de cette réforme parce que ces baisses d’impôts ne se sont pas tellement matérialisés dans les investissements.
Les entreprises ont reconstitué leur balance de cash, elles ont fait beaucoup de rachat d’actions aussi, mais il y avait quand même beaucoup d’incertitude. Ça a crée un effet de richesse, mais ça a aussi creusé des déficits et pour le moment ça ne s’est pas matérialisé de manière nette dans la part des entreprises.”
Les marchés sont quand même encore en forte hausse depuis quelques années, ils sont à leur niveau record, il y a eu vraiment un énorme mouvement qu’a continué depuis 3 ans mais quand on regarde la qualité de certaines entreprises, ça peut faire peur – prenez par exemple LVMH qu’est le plus grand Européen aujourd’hui. On arrive à peine au dixième Américain – un constat éloquent qui prouve, à mon avis, au niveau des entreprises le renforcement de la suprématie américaine.”
L’argent des Français dort
L’argent des Français ne dort pas seulement dans les placements qui n’apportent rien, mais c’est pire que ça – ça fait perdre de l’argent parce que si vous enlevez l’inflation, il s’agit des placements qui sont complètement stériles aujourd’hui.
Nous, on a bon espoir qu’il se passera quelque chose, qu’il y aura une prise de conscience. D’abord on pense que les Français vont consommer en 2020. Il y a toujours un décalage par rapport à la constitution de l’épargne, mais on a un marché du travail qui est assez stable, a priori aucune hausse d’impôts n’est prévue donc les Français devraient être confortés dans leur envie de consommer et puis ils ne peuvent pas ne pas être confortés dans leur envie d’investir, sans forcément aller prendre uniquement du très haut risque.
L’argent qui se trouve sur les comptes courants et dans des livrets comporte un risque de contrepartie avec les établissements bancaires parce qu’on est créancier de la banque. Quand on investit, on annule déjà ce risque de contrepartie. Il faut donc qu’il y ait une prise de conscience là-dessus pour commencer. Puis il faut se rendre compte également qu’un placement au livret A et même dans une certaine mesure en fonds euro dans les contrats de vie qui sont extrêmement plébiscités et qui sont en train de réduire au fur et à mesure des années, ce sont des placements stériles qui font perdre de l’argent. Par conséquent, sans pour autant tout aller investir sur le CAC40, l’allocation d’actifs consiste à diversifier son risque pour arriver à des profils qui peuvent être réactifs ou équilibrés ou plus offensifs pour certains et qui permettent de gagner de l’argent sur le long terme.”
Doit-on continuer à acheter la bourse ?
“On estime que ce qui a pêché l’année dernière, c’est-à-dire toute la partie industrie, la manufacture, c’est derrière nous maintenant, on estime qu’on a atteint le point bas. On aborde 2020 de manière beaucoup plus sereine – par exemple en ce qui concerne la croissance on a quand même quatre trimestres qui montrent une certaine stabilité sur une croissance modèle autour des 3%, les banques centrales effectivement statut quo.
Nous trouvons la croissance des bénéfices un peu élevée puisque les prévisions sont autour des 9% et il est donc fort probable qu’on voit petit à petit des réajustements à la baisse des ces prévisions-là. Ça va être clé pour les marchés.
En conclusion, il faut bien faire ses choix, il faut être bien sélectif dans sa sélection d’actions. Il faut choisir des entreprises de qualité, de bonne visibilité sur le long terme qui ne polluent pas.”
Les dossiers qui ont marqué cette semaine
“Ce qui m’a marqué, c’est un article du Figaro qui parle du nombre de sociétés cotées en bourse qui ne cesse de diminuer.
Le nombre de sociétés cotés en bourse a été divisé par deux aux Etats Unis en 20 ans, et même en Europe la tendance est la même puisque il y a 25% de sociétés en moins depuis 2000.
Maintenant, il faut comprendre les raisons derrière ce phénomène : d’un côté c’est à cause des opérations de mégafusion qui sont de plus en plus importantes, d’un autre côté ce sont quand même aussi les dirigeants qui en ont un petit peu marre du dictat des marchés financiers et de la communication permanente qu’il faut faire mais ce qui est la raison la plus imprtante ce sont les autres sources de financement : comme les taux sont encore très bas aujourd’hui, c’est quand même assez attractif de s’endetter et c’est donc surtout le non-côté (Private Equity) qui prend une ampleur de plus en plus importante aujourd’hui. Pour vous donner des chiffres : on a eu 3 milliards d’euro qui ont été levés l’année dernière en introduction en bourse en France, contre 14 milliards pour le Private Equity. Aujourd’hui on a un écart de valorisation qu’est assez important entre le non-coté justement et le mid cap européen coté mais le fait qu’il y a des sorties de cotes c’est plutôt positif pour le Private Equity justement.”
Pour découvrir l’interview de Pascale en intégralité, accédez au replay ici :
Interview avec Alix de Renty – Comme un médecin de famille
La parole à Alix de Renty, 32 ans, banquier privé senior chez ODDO BHF
Vous imaginiez-vous, au départ, travailler dans la banque privée?
Pas du tout ! Lorsque je faisais mes études en banque-finance à Dauphine, ce métier était plutôt assimilé à une fin de carrière, bien loin de la griserie d’une salle de marché. J’avais effectué une année de césure à la Société Générale dans le pricing et la vente de produits structurés, et après l’obtention de mon master 2 en 2010, j’ai continué dans ce domaine chez Rabobank à Londres. Après l’arrêt de l’activité de la salle de marché, j’ai quitté l’entreprise en 2013 avec deux certitudes : j’aimais chercher et rencontrer de nouveaux clients, et je ne voulais pas moins d’autonomie qu’avant, car j’avais l’habitude de tenir un book seule. Ce sont le président et le directeur général de la banque privée du groupe ODDO BHF, où j’avais postulé en gestion d’actifs, qui, eux, m’ont vue en banquier privé. Et m’ont fait confiance !
Quel regard portez-vous sur votre métier ?
Il est passionnant. C’est avant tout une aventure humaine, car nous accompagnons des personnes dans la cession de leur entreprise, l’organisation de leur succession, la protection du conjoint et des enfants, etc.
Le banquier privé est un peu comme un médecin de famille : il passe beaucoup de temps à discuter avec ses clients, à les écouter, à comprendre leurs besoins.
Et il les aide à définir une stratégie à court, moyen et long termes pour structurer, optimiser fiscalement et développer leur patrimoine personnel ou professionnel, incluant tous types d’avoirs. Et comme un médecin généraliste, il les oriente vers les spécialistes dont ils ont besoin, en étant présent à toutes les étapes.
Source: L’AGEFI Hebdo – Carrières & Talents
Céline Mas : “On ne devrait pas réserver l’entreprenariat qu’aux initiés”
Céline Mas, engagée pour l’égalité femmes-hommes depuis 20 ans, est présente sur tous les fronts et sous différentes casquettes : rapporteuse sur les droits des femmes pour le think tank Terra Nova, co-auteure d’un ouvrage sur les femmes et la politique, elle a pris la tête d’ONU Femmes France l’année dernière. Auteure depuis cette année ainsi qu’associée du cabinet d’études Occurrence, qui a publié récemment une étude sur l’entrepreneuriat au féminin, elle nous a présenté son projet qui joint la littérature à l’entrepreneuriat : Love for Livres.
Entre l’engagement, sa passion et ses projets, Céline Mas, femme engagée et d’inspiration, partage son expérience et ses conseils dans un témoignage exclusif avec The Ladies Bank :
Pouvez-vous nous présenter votre métier et le quotidien que celui engendre ?
Je partage mon temps entre plusieurs activités. Le développement de Love for Livres, première plateforme digitale au monde qui vous permet de trouver des livres en fonction des émotions de lecture. C’est un projet dit TechforGood, positif pour la société et dont l’objectif est de faciliter l’accès aux livres au plus grand nombre car c’est prouvé, ils changent la vie des lecteurs en bien !
Je fais également du conseil en impact social pour aider les entreprises et les institutions à lancer, structurer et évaluer des projets positifs pour la société. Par ailleurs, j’écris des livres, j’enseigne à l’ESSEC et au CELSA-Sorbonne et je donne des conférences.
Et bénévolement, je suis Présidente d’ONU Femmes France, qui représente l’agence des Nations Unies ONU Femmes en France.
Mon quotidien c’est donc de la data, du conseil, de la communication, beaucoup de lectures et d’écriture, de belles rencontres, de l’engagement. Je suis entrepreneure. Je dois être polyvalente !
Quel était le parcours qui vous a permis d’y arriver ?
Un parcours caractérisé par l’éclectisme après de longues études (Sciences Po, Celsa, Essec). Je me suis toujours dit que l’école était un levier incontournable, que le savoir apportait la liberté. En revanche, je n’ai jamais suivi de plan de carrière. J’ai cherché, travaillé dans des grands groupes, parfois je me suis trompée de chemin. Lorsque je fais quelque chose, je le fais à fond, toujours. J’aime que ça marche et que ça ait du sens. Par ailleurs, j’ai besoin d’évoluer dans des environnements où performance et création de valeur riment avec respect, innovation, équité.
Quels obstacles avez-vous rencontrés lors de la création de votre entreprise ? Comment avez-vous procédé pour la financer ?
Ce qui est complexe, c’est à la fois le sentiment qu’il y a de multiples soutiens possibles tant techniques que financiers, mais en même temps, il est difficile de flécher ce qui est véritablement utile à son projet en particulier. Or, un entrepreneur qui démarre a peu de temps, pas toujours beaucoup d’argent et une multitude de choses à faire. Dans ce cadre, l’arbitrage est essentiel.
Du point de vue des financements, il y a en France un espace mal couvert : les aides aux entreprises qui viennent tout juste de démarrer.
Le fameux adage, “On ne prête qu’aux riches” est toujours d’actualité ! Or quand vous débutez, vous avez précisément besoin de soutien financier pour vous développer durablement.
Or, on ne devrait pas réserver l’entreprenariat qu’aux initiés – ça signifierait la perte de talents formidables et c’est pourtant ce qui arrive indirectement faute de lisibilité de l’ensemble du système de soutiens et de modalités plus souples pour les jeunes pousses.
Entreprendre est une aventure, c’est sûr. Il est également indispensable d’écouter les différents retours sur le projet. Mais il faut aussi savoir prendre ses propres risques et affirmer sa singularité. C’est ainsi que se créent les grands projets, dans le courage de proposer aux autres quelque chose d’inédit et de très personnel : c’est un conseil pour les femmes engagées.
Ayant dépassé tous ces obstacles, quel est, à vos yeux, votre plus beau succès ?
Professionnellement, j’ai accompagné la Commission Européenne sur plusieurs gros dossiers d’évaluation de leurs actions. C’était difficile, technique, face à des interlocuteurs de haut niveau. La réussite à la fin m’a apporté beaucoup de satisfaction, un grand sentiment d’utilité.
D’un point de vie plus personnel, j’ai mis en scène Manon des Sources de Pagnol que j’ai adapté au théâtre il y a quelques années. La pièce a été jouée dans deux théâtres parisiens. Ce fut une année magnifique de vie de troupe et d’aboutissement des représentations devant un public large. C’est un grand souvenir pour moi.
Par ailleurs, mon roman Le jour où Maya s’est relevé vient de sortir aux Editions Leducs. Un roman sur le burnout, je l’espère utile.
Pour le reste, je crois que depuis toutes ces années de vie de femme autonome, je suis restée fidèle à mes valeurs, à ce que mes parents m’ont inculqué de plus précieux. C’est sans aucun doute mon plus grand succès.
Auriez-vous des conseils pour des femmes engagées ?
Choisissez une cause qui vous transporte. L’engagement, ce sont des moments merveilleux mais aussi des sacrifices. Sur votre vie de famille, sur votre temps personnel. Donc il faut être totalement convaincu par le bien-fondé du sujet. Il n’y a pas de tiédeur quelle que soit l’envergure de vos actes. Pas d’hésitation possible une fois que vous êtes lancé. Car d’autres comptent sur vous. Les activistes bien sûr mais surtout les personnes qui attendent votre soutien. Vous avez une responsabilité et un monde meilleur dépend de vos actions.
Caroline Wintrebert : « Anticiper pour pérenniser le patrimoine familial »
Le Family Office de ODDO BHF s’adresse aux familles ayant un large patrimoine diversifié et souhaitant bénéficier d’un accompagnement pour le coordonner. À la tête du Family Office parisien : Caroline Wintrebert. Elle nous détaille l’offre du Groupe en la matière et évoque l’impact des nouveaux enjeux générationnels sur la gouvernance et l’actionnariat des familles.
Comment êtes-vous devenue responsable de l’offre Family Office chez ODDO BHF ?
« J’ai pris ce poste il y a 3 ans, au moment de la création de l’entité parisienne. Nous l’avions mise en place sur une base ad hoc pour l’un de nos clients qui souhaitait avoir son propre Family Office. Aujourd’hui, nous sommes 3 dans l’équipe avec une clientèle étoffée et nous nous appuyons sur l’expertise de nos collègues allemands en la matière puisqu’outre-Rhin, le Family Office de ODDO BHF à Francfort existe depuis 18 ans ! »
À qui s’adresse le Family Office de ODDO BHF ?
Il s’adresse aux familles dotées d’un large patrimoine diversifié, composé d’actifs financiers détenus en direct ou via des fonds, mais pas que : également du private equity, de l’immobilier, des objets d’art…
Notre rôle : orchestrer la gestion financière, fiscale, juridique et administrative de ce patrimoine, via la gestion des actifs, une représentation aux assemblées générales des actionnaires, l’organisation de rencontres avec des start-ups, la réalisation d’opérations sur le capital ou encore des veilles sectorielles. S’agissant du patrimoine professionnel des familles entrepreneuriales, nous nous occupons d’en renforcer la gouvernance et l’actionnariat, afin de les aider à mieux faire face aux menaces de fissure de l’aventure familiale. Un vrai sujet, surtout en présence de plusieurs générations d’actionnaires qui ne démontrent pas tous le même degré d’intérêt pour l’entreprise familiale. »
Quelles évolutions observez-vous dans les configurations familiales et la composition de leur patrimoine ?
« Je distingue 3 évolutions principales. Premièrement, la diversification accrue du patrimoine, avec une part croissante de titres en private equity, de fonds alternatifs et d’actifs immobiliers dans les portefeuilles. Ensuite, l’arrivée des « Next Gen », la nouvelle génération d’actionnaires qui change la donne en matière de transmission et bouscule les stratégies bien établies. Contrairement à leurs aînés, ces jeunes ne sont pas toujours aussi avertis et n’ont pas forcément envie de s’impliquer dans la reprise des rênes de l’entreprise familiale. Un vrai challenge pour les familles qui souhaitent préserver leur actionnariat ! Voilà pourquoi nous proposons de les former au business familial et aux modalités de l’actionnariat en général. Les familles sont d’ailleurs de plus en plus conscientes de ce point et anticipent dès aujourd’hui la « passation de pouvoir ». Dernière tendance de fond : l’institutionnalisation des attentes de nos clients. Ces derniers maîtrisent de mieux en mieux les aspects fiscaux et juridiques de la gestion de patrimoine. Ils exigent une information détaillée en continu, un accès à leurs comptes à tout moment et un très haut niveau de transparence. Les reportings que nous leur soumettons reflètent ces évolutions, avec l’intégration d’indicateurs de performance et de critères d’analyse des risques très poussés. »
Quels sont les atouts d’une banque privée comme ODDO BHF pour vos clients ?
Notre premier atout, c’est que nous sommes un groupe familial : 60 % du capital appartient à la famille Oddo. Nous avons donc les mêmes intérêts et les mêmes problématiques que nos clients du Family Office.
En France, en Allemagne et ailleurs en Europe, nous pouvons aussi mobiliser toute la diversité de nos expertises et de nos partenariats au service de nos clients : ingénierie patrimoniale, corporate finance, crédits lombard et assurances vie… Enfin, notre indépendance en termes de supervision de la gestion financière nous permet de prodiguer des conseils de gestion sur mesure et impartiaux. »
Voyez-vous beaucoup de femmes prendre l’initiative de faire appel à un Family Office ?
Derrière un projet de Family Office se cache souvent une femme.
Dans les familles, les épouses et les sœurs sont généralement celles qui ont à cœur d’anticiper et de préparer une transmission. Elles sont souvent motrices dans le processus, même si paradoxalement, la plupart du temps, ce ne sont pas elles que nous rencontrons. »
Pourquoi avoir créé un Family Office ?
« En France, ce marché devient de plus en plus concurrentiel. Pour une structure comme la nôtre, c’est l’opportunité de se différencier en proposant une expertise de pointe sur certaines thématiques niches comme la gouvernance familiale. »
Quels conseils donneriez-vous à ceux qui souhaitent gérer leur patrimoine familial sur plusieurs générations ?
Pour organiser une transmission fluide du patrimoine, il faut y associer les jeunes générations dès aujourd’hui.
D’où la nécessité de les former et de les fidéliser, mais aussi de s’interroger sur la gouvernance future de l’entreprise : y a-t-il parmi mes proches un dirigeant potentiel pour reprendre le flambeau ? Ou bien devrais-je avoir recours à un tiers indépendant pour garantir la pérennité du patrimoine ? Autant de questions à se poser sans attendre pour éviter les rancœurs et créer un cadre favorable à une transmission sereine. »
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« Servir la relation avec les dirigeants actionnaires et chefs d’entreprise dans sa double dimension : développement de leur entreprise et gestion de leur patrimoine privé »
En septembre 2018, Clémence Thiaucourt, banquier privé chez ODDO BHF, a participé au lancement d’un nouveau pôle de gestion de fortune dédié aux dirigeants actionnaires et chefs d’entreprise. L’objectif : leur proposer un point d’entrée privilégié vers toutes les expertises du Groupe. Clémence nous parle de son activité, véritable trait d’union entre la banque d’affaires et la banque privée, et comment elle contribue à orchestrer tous les savoir-faire de ODDO BHF au service des entrepreneurs et dirigeants actionnaires.
Pourriez-vous nous rappeler ce qu’est le Corporate Finance ?
« Il s’agit de l’ensemble des opérations financières conseillées pour le compte d’une société pour accélérer son développement ou se céder : fusions-acquisitions, levées de capitaux et introductions en bourse, placements obligataires et privés… Les entreprises y recourent pour consolider leur position dans un environnement globalisé de plus en plus concurrentiel. Chez ODDO BHF, notre plateforme d’expertises est intégrée et délivre des conseils indépendants. »
En quoi le Corporate Finance est-il un moteur dans votre activité ?
« Ce sont les opérations qui créent le plus d’opportunités et de synergies entre les différents métiers de la banque. Un dirigeant actionnaire qui souhaite vendre sa société se fera d’abord accompagner par notre banque d’affaires pour la recherche du meilleur acquéreur, puis tout au long de la cession. Conseillée par ODDO BHF Corporate Finance, l’opération dégage un produit de cession pour lequel le chef d’entreprise est orienté soit vers nos équipes de Corporate Finance en cas de réinvestissement direct, soit vers la banque privée s’il souhaite investir et structurer son patrimoine à titre personnel, tout en bénéficiant de notre expertise fiscale pour l’accompagner dans cette opération et ses projets futurs. Nous avons une démarche proactive d’identification de cibles de croissance externes pour nos clients et d’entreprises susceptibles de recourir à une opération de LBO (opération de financement à effet de levier), une IPO (introduction en bourse) ou un rapprochement industriel. Notre objectif est de créer une dynamique de synergies globale faisant intervenir toutes les expertises du Groupe. »
Notre accompagnement s’inscrit dans la durée, à l’image des opérations stratégiques de nos clients.
Quels secteurs d’activité ciblez-vous plus particulièrement ?
« Nous suivons notamment les opérations de LBO du secteur de la santé qui est très dynamique et se consolide : au second semestre 2017, 75 transactions impliquant au moins un acteur français ont été réalisées, pour des montants compris entre 10 et 100 millions d’euros. C’est pourquoi nous approchons les sociétés positionnées sur ce secteur : cliniques, services de santé, medtechs, biotechs. Nous avons également bâti une expertise forte sur d’autres secteurs tout aussi attractifs : agroalimentaire, loisirs, médias et nouvelles technologies, industrie au sens large. Pour piloter ces opérations, nous nous appuyons sur le savoir-faire de notre banque d’affaires, de nos analystes, de notre bureau d’études ainsi que de notre réseau de fonds de private equity, d’avocats d’affaires et d’avocats fiscalistes. »
Les 10 et 11 janvier 2019, vous organisez à Lyon un forum dédié aux PME, ETI et grandes entreprises. De quoi s’agit-il ?
« Depuis plus de 20 ans, le ODDO BHF Forum convie chaque début d’année au Centre de Congrès de Lyon entreprises et investisseurs institutionnels. Cet événement met en lumière la complémentarité de nos 3 métiers, la gestion d’actifs, la banque d’affaires et d’investissement et la banque privée, au service des dirigeants actionnaires. Ponctué d’ateliers pratiques et de réunions émetteurs/investisseurs, il s’adresse aux chefs d’entreprise, cotée ou non. »
Plus de 1 500 participants sont attendus pour cette 22e édition.
> En savoir plus sur le Forum ODDO BHF
Quels sont les atouts de ODDO BHF pour vos clients dirigeants ?
En tant qu’entreprise familiale, nous partageons la culture entrepreneuriale et patrimoniale de nos clients.
« La structure juridique et capitalistique du Groupe (détenue à 60 % par la famille Oddo et à 30 % par les collaborateurs) constitue un gage de confiance et d’accompagnement sur le long terme pour nos clients. Nous sommes particulièrement bien positionnés pour accompagner des opérations entre la France et l’Allemagne. Cet axe franco-allemand est porteur d’opportunités des deux côtés du Rhin. »
Accompagnez-vous beaucoup de femmes dirigeantes ?
« Oui, les femmes sont de plus en plus présentes dans nos activités. Globalement, je constate que les femmes jouent un rôle moteur croissant dans l’économie : elles sont fondatrices de start-up, membres de conseils de surveillance et d’administration, business angels… Une dynamique impulsée par la loi Copé-Zimmermann*. Nombre de femmes cherchent ainsi de nouveaux mandats. Par ailleurs, signe révélateur de cette dynamique : la directrice du département Corporate Finance chez ODDO BHF est une femme. »
Cet engagement croissant des femmes dans l’économie et la gestion de leur patrimoine contribue au développement de Ladies Bank dont la vocation est de soutenir ces tendances de fond.
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Vous avez une question sur nos expertises en matière de conseil financier aux entreprises ? Contactez nos spécialistes sans attendre
*Loi n° 2011-103 du 27 janvier 2011 relative à la représentation équilibrée des femmes et des hommes au sein des conseils d’administration et de surveillance et à l’égalité professionnelle.
L’actualité de l’assurance-vie: quels changements avec les nouvelles mesures ?
Fiscalité harmonisée pour tous les revenus du capital avec l’instauration en 2018 de la Flat Tax, proposition de loi réformant l’imposition des capitaux décès issus de l’assurance-vie, restrictions sur le fonds en euros ; l’assurance-vie, placement favori des français avec 1 700 milliards d’euros investis, aurait-elle avec les dernières réformes, « du plomb dans l’aile » ?
NON et au contraire : l’assurance-vie conserve tous ses atouts juridiques et fiscaux et profite, avec l’entrée en vigueur de la loi Pacte, de nouvelles opportunités d’investissement et de la possibilité de substituer à son ancien contrat un contrat plus performant, sans impact fiscal. On parle de transférabilité des contrats au sein du même assureur.
Décryptage par Ségolène Roques, Ingénieur patrimonial chez ODDO BHF Banque Privée, pour BFM Business.
Pour visionner la vidéo, cliquez ici ou directement sur l’image
- Depuis plus d’un siècle, nous accompagnons nos clients sur l’ensemble de leurs problématiques patrimoniales et entrepreneuriales.
- En tant que client, vous êtes accompagné par un banquier privé qui coordonne les experts internes (conseillers financiers, juristes, fiscalistes…) et externes au Groupe, afin de trouver des solutions de structuration patrimoniale et d’investissements adaptées à vos besoins.
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Annie Vallée, un altruisme à toute épreuve
Quarante ans d’engagement, deux associations créées, une vie consacrée aux autres : l’action humanitaire est inscrite dans l’ADN d’Annie Vallée. Œuvrant sur le terrain depuis 1979, elle fonde en 1991 Espoir sans frontières, une ONG1 dédiée aux « personnes vulnérables des terres oubliées ». Vingt-cinq ans plus tard, la branche culturelle prend son autonomie et devient Artistes en Action. Actuellement à la tête de cette nouvelle ONG, elle nous explique la nature de son action et fait le point sur les enjeux du monde associatif d’aujourd’hui.
Annie Vallée, comment vous décririez-vous ?
« Je suis une personne engagée dans l’âme. Toute petite déjà, j’avais de l’empathie pour les plus démunis, particulièrement pour les enfants que je fréquentais à l’école. Cette impulsion altruiste ne m’a jamais quittée et s’est rapidement concrétisée par une volonté d’agir sur le terrain. Après plusieurs initiatives en solo, j’ai créé ma première ONG pour donner un cadre juridique à mon action et trouver des financements. Sa croissance rapide a renforcé ma volonté de sécuriser en permanence son fonctionnement administratif et financier, tout en préservant sa philosophie d’intervention et son avenir. Mes meilleurs successeurs étant mes collaborateurs, nous avons régulièrement acté l’autonomie de secteurs, par la création d’associations indépendantes dédiées à un pays ou à un programme. En 2016, le programme culturel a ainsi pris le nom d’Artistes en Action, une ONG à part entière qui met le savoir-faire de ses quelques 250 artistes bénévoles au service de l’enfance oubliée partout dans le monde».
Vous avez choisi de vous engager auprès de la petite enfance. Pourquoi est-ce important ?
« Parce que c’est dans l’enfance que tout se joue, et plus particulièrement durant les 4 premières années de vie. Une enfance abîmée, c’est la porte ouverte à tous les maux sociaux. Notre philosophie consiste à travailler à la source des misères et des violences, pour éviter qu’elles ne se transforment et génèrent délinquance et terrorisme, en passant par les réseaux mafieux.
Les manifestations culturelles que nous organisons dans le cadre d’Artistes en Action visent à récolter des fonds pour la création de structures d’accueil dédiées aux enfants délaissés et maltraités. Véritables havres de paix, nos Maisons du câlin favorisent l’insertion sociale par l’éducation et la confiance restaurée.
Dernière ouverture en date : la maison de Coatepeque au Guatemala.
Pour agir sur le terrain, nous nous appuyons sur le tissu social local en recrutant du personnel déjà formé. Concrètement, nous voulons donner aux populations les moyens de sortir leurs propres enfants de la rue, de les mettre à l’abri et de les scolariser ».
Comment l’Orchestre philharmonique que vous avez créé contribue-t-il au succès de votre mission ?
« Cet Orchestre est le fleuron de notre association ! Composé de musiciens des 4 coins d’Europe, il est distingué du ‘Grand prix humanitaire de France’.
Cautionné par les Délégations diplomatiques, il se produit chaque année à l’UNESCO2. Idéal pour gagner en visibilité tout en réalisant de belles levées de fonds.
L’Orchestre permet aussi de promouvoir l’intégration sociale par la musique : inspirée par ses performances, notre Maison du câlin El Palmito au Salvador a créé son propre orchestre d’enfants ».
À quels enjeux le monde associatif fait-il face aujourd’hui ?
« Nous ressentons bien sûr l’impact négatif de l’impôt sur la fortune immobilière (IFI) sur le niveau des dons. Mais le principal défi selon moi reste la crise de confiance actuelle vis-à-vis du monde associatif.
Il est donc indispensable de repenser le système associatif en faisant appel, par exemple, au mécénat d’entreprise pour la gestion comptable et financière des structures. Restaurer la confiance passe aussi par une meilleure communication, plus ouverte et transparente, autour des besoins et des projets concrets des associations.
Pour ma part, je propose toujours à mes donateurs dirigeants d’entreprise de financer un projet bien précis, et les invite même à se rendre sur le terrain pour constater par eux-mêmes les progrès réalisés ».
Quelle est la clé du succès pour entreprendre dans le secteur associatif ?
« La clé réside dans la professionnalisation du secteur. Les structures associatives gagneraient à proposer à leurs bénévoles et salariés la formation continue pour leur permettre de monter en compétences mais aussi de rester au fait des tendances et de l’actualité. Côté gestion, une association humanitaire doit, comme toute entreprise, être soumise à des règles de contrôle strictes en matière de transparence et de responsabilisation ».
Comment la banque privée ODDO BHF vous accompagne-t-elle dans vos projets ?
« Je profite d’une mise en relation pertinente avec un réseau de donateurs potentiels, des clients dirigeants et particuliers dont le Groupe connait les vocations et les projets philanthropiques.
ODDO BHF m’aide aussi à préparer l’avenir : nous discutons actuellement de la création éventuelle d’un fonds de dotation au sein de la Fondation pour l’enfance en faveur d’Artistes en Action. L’objectif : assurer la pérennité de la structure après mon départ. Car entreprendre, c’est aussi préserver le futur de son organisation en préparant sa propre succession ».
1 Organisation non gouvernementale
2 Le prochain concert d’Artistes en Action aura lieu le 31 janvier 2020 à 20h, à la Maison de l’UNESCO (United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization)