Épargne retraite : zoom sur le PER

Épargne retraite : les cinq atouts d’un PER

Depuis le 1er octobre 2020, les contrats Madelin, PERP et autres produits de retraite traditionnels ne sont plus commercialisés. C’est le moment d’envisager le transfert de votre ancien contrat vers le nouveau plan d’épargne retraite (PER), ou d’en ouvrir un le cas échéant. Vous hésitez encore à investir votre épargne dans la durée ? Découvrez les avantages du PER pour vous constituer un complément de revenus dès aujourd’hui dans de bonnes conditions financières et fiscales.

Ne pas attendre pour préparer sa retraite

Ce n’est pas parce que l’avenir est incertain que vous devez tout laisser au hasard. Savez-vous que 72 % des Français1 estiment que leur pension sera « insuffisante pour vivre correctement au moment de la retraite » ? Parmi les solutions disponibles pour compléter vos revenus : le PER, un nouveau dispositif instauré en mai 2019 par la loi Pacte, support d’épargne de long terme. Il vous permet en effet d’économiser pendant la vie active afin d’obtenir un capital ou une rente à la retraite.

Découvrez les 5 raisons de souscrire un PER, dans sa version assurance.

À lire aussi

> La retraite approche. Comment maintenir mon train de vie ?

> 20, 40 ou 60 ans… à chaque âge son épargne !

1. Un produit de retraite tout-en-un

Madelin, PERCO, PERP, article 83… finie la myriade de produits de retraite à souscrire selon son statut professionnel. Ouvert à tous (indépendants, salariés, professions libérales…), le PER regroupe toute cette épargne en un seul et unique contrat, composé de compartiments, chacun susceptible de recevoir les « anciens » contrats.

En pratique, il conviendra de vérifier si le transfert de votre contrat existant vers un PER est favorable, en tenant compte de ses qualités intrinsèques par rapport au nouveau plan et des frais de transfert applicables si votre contrat a moins de 10 ans. Demandez conseil à votre banquier privé.

En termes de transférabilité d’un établissement financier à l’autre, systématisée par la loi Pacte, notez que le PER lui-même est transférable – sauf au cours des 5 premières années (1 % de frais), d’où l’intérêt de prendre date, même si vous n’y transférez pas immédiatement vos contrats existants.

2. Une souplesse accrue

 Par rapport à ses prédécesseurs, le PER offre la possibilité de sortir en capital, en une fois ou de manière fractionnée, là où les autres contrats n’offrent qu’une sortie en rente viagère. Il prévoit par ailleurs un cas supplémentaire de déblocage anticipé de l’épargne : l’achat de la résidence principale, qui joue à chaque changement de logement.

Seul bémol : ce motif n’est pas exonéré d’impôt, contrairement aux autres cas exceptionnels de sortie (décès du conjoint ou du partenaire de Pacs, surendettement, invalidité, cessation d’activité…). Les versements seront soumis au barème progressif de l’impôt sur le revenu sans abattement et les gains issus des versements à la flat tax de 30%.

3. Des opportunités d’investissement sur mesure

Avec un PER, vous avez en principe l’opportunité d’investir sur toutes les classes d’actifs, y compris des supports labelisés ISR, en direct ou via un fonds. En revanche, la liste des supports reste déterminée par l’assureur. Le PER donne également accès au fonds en euro à capital garanti.

En outre, différents modes de gestion sont proposés, parmi lesquels une gestion pilotée consistant à adapter l’allocation d’actifs à l’horizon d’investissement d’ici la retraite ou une gestion spécifiquement ISR, mais aussi la possibilité de gérer librement, en constituant et en faisant évoluer son portefeuille à sa guise.

À lire aussi

> Quizz : quel est votre profil d’investisseur responsable ?

4. Une fiscalité attractive

Le PER offre un avantage fiscal au moment des versements, d’autant plus important que vous êtes fortement imposé. En effet, les sommes versées sont, dans une certaine limite, déductibles de vos revenus imposables au barème de l’impôt sur le revenu. Ainsi, si vous êtes imposés au taux marginal de 45 %, votre impôt sur le revenu sera réduit de 45 % de votre versement.

Notez cependant que cet impôt « éludé » pendant la phase d’épargne (c’est-à-dire pendant la phase d’activité) n’est finalement que reporté car il sera appliqué pendant la phase de rente ou de retraits, lesquels seront imposés au barème progressif de l’impôt sur le revenu pour la part correspondant aux versements déduits. La quote-part de plus-value, elle, sera imposée à la flat tax de 30 %.

Cela dit, cet impôt économisé au moment du versement aura pu se valoriser dans l’intervalle, et le taux marginal d’imposition une fois la retraite prise est généralement plus faible qu’en période d’activité.

5. Un outil de transmission

 Au dénouement, le PER assurance se comporte comme une assurance vie. En cas de décès, les sommes sont reversées sous forme de capital ou de rente viagère aux bénéficiaires désignés dans la clause du contrat (et non aux héritiers).

Côté fiscalité en revanche, le régime n’est pas tout à fait le même puisqu’il dépend de l’âge du titulaire au moment de son décès, et non au moment des versements comme c’est le cas avec l’assurance vie.

Si l’assuré a moins de 70 ans, les capitaux bénéficient du régime favorable de l’assurance vie prévoyant un abattement de 152 500 € par bénéficiaire, puis une taxe de 20 % puis 31,25 %. Si une rente avait été mise en place, elle peut être totalement exonérée d’impôt.

Si l’assuré plus de 70 ans, les sommes sont soumises aux droits de succession pour leur montant total, en fonction du lien de parenté avec le bénéficiaire, après application d’un abattement de 30 500 € global incluant également les contrats d’assurance vie.

À lire aussi

> Patrimoine : comment transmettre de mon vivant sans me démunir ?

> Rédaction de la clause bénéficiaire : les 5 erreurs à éviter

> Besoin de conseils d’experts pour préparer votre retraite ? Nos spécialistes sont à votre écoute 

 

 1 Source : Le Cercle de l’Épargne

à lire aussi