Témoignages

Sophie

02 Septembre 2019

Rentrée 2019 : comment aider mon enfant étudiant à se loger ?

La course au logement étudiant pour la rentrée bat déjà son plein : ma fille s’installe à Lyon pour y faire ses études supérieures. Dans un contexte de pénurie de logements dans les universités et autres résidences étudiantes, je préfère lui faciliter la tâche en l’aidant à trouver ou à financer un logement. Comment faire ? Zoom sur 4 solutions.

Prenez le temps de prendre soin de votre patrimoine, abonnez-vous à notre newsletter

J’achète un studio

Voici une solution simple que facilite davantage encore le niveau très bas des taux de crédit immobilier (comptez en moyenne 1,15 % sur 10 ans et 1,4 % sur 15 ans1). De quoi épargner à ma fille la galère de la recherche d’appartement et lui permettre de se loger en toute tranquillité. Sans compter que d’ici 5 ans environ (soit la fin des études de ma fille), l’investissement sera probablement rentabilisé, surtout dans une ville attractive comme Lyon !

Louer un studio au lieu de l’acheter est une autre solution. Tout dépend du dynamisme du marché immobilier local et de la durée du cursus universitaire : plus il est court, plus la location semble judicieuse. Mieux vaut faire le point avec un expert en immobilier.

Je prête un logement à mon enfant

Si je suis déjà propriétaire d’un logement sur place, résidence secondaire ou bien locatif, je peux y loger mon enfant gratuitement pendant toute la durée de ses études. La loi m’autorise même à reprendre un logement donné en location pour le prêter à mon enfant, à condition d’attendre la fin du bail et de respecter la durée de préavis. Je devrais aussi informer le locataire de ma décision par lettre recommandée avec accusé de réception.

Et si je demandais à ma fille une contribution modérée pour couvrir les charges mensuelles ? Après tout, voilà une bonne façon de la responsabiliser !

Si elle répond à mon obligation d’assistance envers mon enfant, cette solution est à manier avec précaution en présence de frères et sœurs : considérant le prêt de logement comme un avantage, ils risquent d’en demander la prise en compte dans le règlement de ma succession. D’où l’intérêt par exemple de rédiger un testament prévoyant le rééquilibrage de  la situation.

J’aide mon enfant à payer son loyer

Ma fille a trouvé un logement ? Je peux alors lui verser une pension alimentaire qui lui servira entre autres à régler les mensualités de loyer. Une aide déductible de mes revenus imposables dans certaines limites, à condition que ma fille ne soit plus rattachée à mon foyer fiscal. Ceci dit, il est peut-être plus intéressant pour moi sur le plan fiscal de garder le rattachement de ma fille : je bénéficie ainsi d’une demi-part supplémentaire, ce qui allège mes impôts. Comment choisir entre le rattachement au foyer fiscal et la déduction de pension alimentaire ? Le mieux serait de simuler avec mon banquier privé le montant de mon impôt sur le revenu dans les 2 cas.

Mais attention, là encore, au risque de requalification en donation par les frères et sœurs. Dans ce cas, l’aide – surtout si elle est conséquente en terme de montant – risque d’être réintégrée dans ma succession… au risque que ma fille se sente lésée. Prudence, donc !

J’apprends à mon enfant à gérer un revenu régulier

Afin de responsabiliser ma fille en lui apprenant à gérer pleinement son budget, sans me démunir de mes biens, je peux aussi réaliser une donation d’usufruit temporaire. Concrètement, il s’agit d’abandonner l’usufruit d’un de mes biens (portefeuille de valeurs mobilières, un bien immobilier ou tout autre bien produisant un revenu…), tout en en conservant la nue-propriété.

Dans ce cadre, ma fille percevra un revenu sur une période définie : elle peut ainsi autofinancer tout ou partie de son loyer et train de vie !

Côté fiscalité :

  • la réduction de mes revenus imposables entraîne mécaniquement une réduction de mes impôts
  • en contrepartie, ma fille devra bien évidemment s’acquitter de ses obligations déclaratives et de l’impôt dont elle est redevable pour autant qu’elle déclenche la 1ère tranche du barème…
  • y compris s’il s’agit de revenus de capitaux mobiliers pour lesquels elle pourra opter pour une imposition au barème progressif en lieu et place du PFU (Prélèvement Forfaitaire Unique)

A noter que la transmission de ce revenu, s’il est attaché à un bien immobilier, aura également des conséquences en Impôt sur la Fortune Immobilière et pas uniquement en impôt sur le revenu. En effet, le patrimoine immobilier est imposable entre les mains de l’usufruitier (ma fille dans mon cas) pour sa valeur vénale en pleine propriété : si le bien transmis est estimé en deçà de la limite de déclenchement de l’IFI (soit 1,3 M€), il restera non imposable.

Et au terme de la donation, je retrouve mon bien en pleine propriété !


1 Source : Empruntis

Cet article a été rédigé par Laure Varastet, ingénieur patrimonial chez ODDO BHF Banque Privée.
Depuis plus d’un siècle, nous accompagnons nos clients sur l’ensemble de leurs problématiques patrimoniales et entrepreneuriales.
En tant que client, vous êtes accompagné par un banquier privé qui coordonne les experts internes (conseillers financiers, juristes, fiscalistes…) et externes au Groupe, afin de trouver des solutions de structuration patrimoniale et d’investissements adaptées à vos besoins.
=> Découvrir les expertises de ODDO BHF Banque Privée
=> Contactez-nous

Contactez-nous

Contactez-nous

Vous avez un projet ou un besoin d’investissement ?
Les experts de ODDO BHF sont à votre disposition.

à lire aussi