Gains financiers : quand le barème de l’impôt sur le revenu est-il plus intéressant que le PFU ?

Vous avez perçu des revenus de placement et plus-values mobilières en 2020 ? Ces derniers sont soumis par défaut au prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30 %. Mais vous pouvez renoncer au PFU et opter pour le barème progressif de l’impôt au moment de remplir votre déclaration de revenus. Un choix à privilégier s’il vous permet d’être moins taxé. Comment choisir ? Petit décryptage.

Quels revenus sont concernés par le PFU ?

Depuis 2018, vos gains financiers sont imposés par défaut au PFU de 30 %, qui se compose de l’impôt sur le revenu au taux de de 12,8 % et des prélèvements sociaux de 17,2 %. Sont concernés vos dividendes d’actions, coupons d’obligations, intérêt de livrets et plans d’épargne, vos gains et plus-values en cas de retrait sur un PEA avant 5 ans, vos plus-values de cession de valeurs mobilières sur un compte-titres et sur certaines assurances vie.

Les modalités d’application du PFU dépendent de la catégorie de revenus. Elle se fait à la source pour vos intérêts et dividendes (dès leur perception). Quant aux plus-values, elles ne sont fiscalisées qu’une fois déclarées, le cas échéant déduction faite des moins-values de l’année ou en report d’imposition.

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Option globale pour le barème progressif

Rien ne vous empêche de renoncer au PFU au profit du barème progressif de l’impôt sur le revenu, si cela vous est plus avantageux. Dans ce cas, l’impôt déjà acquitté au taux de 12,8 % (et qui sert d’acompte d’impôt sur le revenu) viendra en déduction de l’impôt dû. Les prélèvements sociaux, eux, sont prélevés à la source de façon définitive.

L’option pour le barème progressif se fait au moment de la déclaration de revenus, en cochant la case 2OP. Si elle ouvre droit aux abattements sur les dividendes et les plus-values, l’imposition au barème progressif reste globale et concerne tous les revenus qui entrent dans le champ d’application du PFU. Vous ne pourrez donc pas panacher entre PFU et barème progressif selon la nature de vos gains.

Enfin, votre choix ne vous engage pas dans la durée. Vous pouvez conserver le PFU cette année et opter pour le barème progressif l’année prochaine.

Comment choisir ?

En théorie, il suffit de comparer votre taux marginal d’imposition (TMI, entre 0 % et 45 %) et la part du PFU relevant de l’impôt strictement dit, soit 12,8 %, sans tenir compte des prélèvements sociaux qui restent dus dans les deux cas. En suivant ce raisonnement, seules les personnes non imposables ou faiblement imposées auraient intérêt à choisir le barème progressif (0 % d’impôt jusqu’à 10 084 €, puis 11 % jusqu’à 25 710 €).

Dans les faits cependant, c’est plus compliqué. L’option pour le barème progressif permet en effet de conserver :
– l’abattement de 40 % sur les dividendes,
– les abattements pour durée de détention sur les plus-values pour les titres acquis avant le 1er janvier 2018,
– la déductibilité de la Contribution sociale généralisée (CSG) à hauteur de 6,8 %.

L’analyse doit donc se faire au cas par cas, en tenant compte à la fois de votre TMI et de la nature de vos gains financiers. Pas évident si vous percevez à la fois des dividendes et des plus-values… Sans oublier, encore une fois, que l’option est globale.

N’hésitez pas à utiliser les simulateurs d’impôt en ligne ou à contacter votre banquier privé qui vous aidera à faire des estimations.

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