2022 touche à sa fin. Il est encore temps d’effectuer certaines démarches et, le cas échéant, certains placements à réaliser avant le 31 décembre pour vous permettre d’exprimer votre générosité tout en réduisant vos impôts l’année prochaine. Découvrez trois idées.
1. Corriger votre déclaration
En cas d’oubli ou d’erreur constatés, vous avez jusqu’au 14 décembre pour rectifier votre déclaration de revenus en ligne, ce qui donnera lieu à un nouvel avis d’impôt. À noter : ce service est ouvert aux télé-déclarants uniquement et n’est accessible que sur ordinateur (pas sur smartphone ni sur tablette).
Pour cela, rendez-vous dans votre espace personnel sur le site des impôts, puis cliquez sur « Corriger ma déclaration en ligne ». Parmi les informations que vous pouvez modifier : vos revenus et charges, la contribution à l’audiovisuel public, les données servant au calcul des réductions et crédits d’impôt et de l’impôt sur la fortune immobilière (IFI) ou encore, vos personnes à charge. Vous pouvez aussi ajouter ou supprimer des déclarations annexes, modifier vos coordonnées bancaires…
En revanche, pour changer des éléments relatifs à un changement de situation familiale (mariage, pacs, rupture de pacs, divorce…), vous devrez :
– soit déposer une demande de modification accompagnée d’un courrier explicatif auprès de votre centre des finances publiques,
– soit demander la correction depuis la messagerie sécurisée de votre espace particulier, en cliquant sur « Écrire » > « Je signale une erreur sur le calcul de mon impôt » > « Ma demande concerne l’impôt sur le revenu ou les prélèvements sociaux ».
Au-delà du 14 décembre, vous aurez encore la possibilité de demander une correction de votre déclaration en déposant une réclamation jusqu’au 31 décembre N+2 soit en ligne depuis votre espace particulier, soit par courrier.
2. Verser des dons
Les fêtes de fin d’année sont propices aux dons. Ce geste est d’ailleurs encouragé par l’administration fiscale, qui prévoit une réduction d’impôt sur le revenu de :
• 66 % du montant versé à des organismes d’intérêt général ou reconnus d’utilité publique, dans la limite de 20 % du revenu imposable,
• 75 % du montant versé à des organismes d’aide aux personnes en difficulté ou aux victimes de violences domestiques jusqu’à 1000 € (66 % pour la fraction supérieure à ce montant), toujours dans la limite de 20 % du revenu imposable.
Lorsque vos dons dépassent ce plafond de 20 %, l’excédent est reporté sur les 5 années suivantes et bénéficie de la réduction d’impôt dans les mêmes conditions.
Les dons concernés sont : les sommes d’argent, les titres en nature, les revenus auxquels vous renoncez au profit d’associations (local mis à disposition gratuitement par exemple), le don par SMS ou encore, les frais que vous engagez en tant que bénévole associatif.
Lire aussi
> Noël : j’offre des cadeaux sans empiéter sur les abattements pour donation
> Femmes et argent, quels rapports ?
3. Agir pour réduire votre IFI
Saviez-vous que les dons aux associations sont le seul versement ouvrant droit à une réduction d’impôt sur la fortune immobilière (IFI) ? Son montant : 75 % de la somme versée dans la limite de 50 000 € par an.
Pour rappel, vous êtes soumis à l’IFI dès lors que votre patrimoine immobilier affiche une valeur nette supérieure à 1,3 million d’euros au 1er janvier de l’année. Si les dons peuvent vous permettre de réduire le montant de cet impôt, d’autres dispositifs agissent sur l’assiette de votre patrimoine taxable à l’IFI.
Parmi eux, la donation temporaire d’usufruit à un enfant majeur non rattaché à votre foyer fiscal. Votre fille a besoin de se loger pendant toute la durée de ses études ? Votre fils débute en tant qu’entrepreneur et cherche un complément de revenus pour démarrer sereinement ? Grâce à ce type de donation, vous pouvez aider votre enfant en lui donnant le droit d’habiter l’un de vos biens locatifs ou de le louer et d’en percevoir les loyers. Votre bien sort alors temporairement de votre assiette taxable à l’IFI pour sa valeur en pleine propriété et entrera dans celle de l’usufruiter temporaire. Lorsqu’il s’agit d’un jeune majeur, le seuil d’imposition de l’IFI n’est alors souvent pas atteint.
Des droits de mutation sont toutefois à prévoir, de l’ordre de 23 % de la valeur de la propriété par tranche de dix ans. Attention, pour être valable, ce type de donation doit être justifié par la nécessité ou le besoin réels de votre enfant. À noter : la donation temporaire d’usufruit peut aussi se faire sur un portefeuille de valeurs mobilières et au profit d’une association (sous conditions) avec, à la clé, une exonération des droits de donation.
Lire aussi
> Votre patrimoine immobilier professionnel est-il imposable à l’IFI ?
—
> Comment planifier vos investissements en 2023 ? Nos experts vous conseillent