Témoignages

Juliette

20 Septembre 2019

J’aide ma mère âgée tout en réduisant ma fiscalité

Après une chute, ma mère âgée de 85 ans ne peut plus se lever seule. Elle a aussi besoin d’aide pour les soins corporels et la préparation des repas, mais souhaite pouvoir rester chez elle le plus longtemps possible. Comment l’aider ? Quelles sont les différentes options possibles ? De quelles aides puis-je bénéficier ? Je fais le point.

J’organise une aide au domicile de ma mère

Pour permettre à ma mère de rester chez elle, je peux faire appel à des services d’aide à domicile pour les soins corporels, la préparation des repas ou encore les tâches ménagères. Ma mère peut employer un salarié chez elle directement ou passer par une entreprise de services d’aide à la personne qui se chargera de recruter les profils les plus adaptés.

Les prestations d’aide à domicile peuvent être en partie financées par certaines aides comme l’allocation personnalisée d’autonomie (APA), dont ma mère bénéficie puisqu’elle a plus de 60 ans et qu’elle est en perte d’autonomie. Le montant de l’APA varie selon les besoins de la personne et ses revenus, mais il ne suffit pas, en général, à couvrir ses besoins réels : ma contribution financière ou ma présence physique auprès de ma mère ne seront donc pas de trop !

Côté fiscalité, l’aide à domicile donne droit à un crédit d’impôt égal à 50 % des dépenses annuelles réalisées, dans la limite de plafonds. Depuis le 1er janvier 2017, les retraités peuvent bénéficier de ce crédit d’impôt s’ils font appel à des prestations d’aide dans les actes de la vie quotidienne : aide au lever et à la toilette, entretien de la maison… Attention toutefois, car il faut déduire du montant de ces dépenses le montant des aides perçues, au titre de l’APA par exemple. Seule la différence entre ces 2 montants est à reporter sur la déclaration de revenus pour profiter de l’avantage fiscal. 

J’héberge ma mère chez moi

Si ma mère ne dispose pas de ressources suffisantes, je peux l’héberger sous mon toit et déduire de mes revenus la somme forfaitaire de 3 500 € au titre de l’obligation alimentaire (dépenses d’hébergement, de nourriture…). Pas besoin de fournir des justificatifs pour en bénéficier. À noter : ma mère devra reporter sur sa déclaration de revenus le montant de la pension alimentaire ainsi déduit de mes revenus.

Cette déduction forfaitaire me paraît insuffisante ? Rien ne m’empêche de déduire le montant réel des dépenses effectuées, à condition de pouvoir fournir tous les justificatifs nécessaires : factures, relevés bancaires, état de besoin de ma mère…

Et pour un hébergement en EHPAD ?

Le jour où je ne pourrais plus m’occuper de ma mère à cause de son état de grande dépendance, un hébergement en établissement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) est à considérer. Je pourrai alors participer à ses frais d’hébergement et déduire de mes revenus la somme versée au titre de la pension alimentaire.

Quant à ma mère, elle continue de profiter (sous conditions de ressources) du dégrèvement progressif de la taxe d’habitation sur sa résidence principale, et ce, même si elle héberge durablement en EHPAD. Pour rappel, ce dégrèvement était de 30 % en 2018, est de 65 % en 2019, jusqu’à une suppression totale de la taxe d’habitation.

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