Marchés : la confiance reste de mise

Le consensus qui existe au sein de la communauté financière peut se résumer simplement

L’environnement économique est porteur, mais les actifs sont bien valorisés. Quand nous parlons d’actifs, nous parlons évidemment des actions mais aussi des obligations.

  • On peut dire tout ce que l’on veut, mais acheter un emprunt d’état de la zone Euro qui rapporte -0.10 % comme le souverain français à 5 ans n’a rien de particulièrement excitant.
  • Le consensus est bien partagé, ce qui se traduit par une volatilité extrêmement faible.
  • L’indice Vix, qui est une mesure de l’aversion au risque des investisseurs, est au plus bas depuis 25 ans.

Du côté de la croissance, tout le monde est à peu près sur une même ligne

C’est celle du FMI, avec une croissance mondiale qui tournerait autour de 3 % en 2018 (3,6 % selon les économistes de ODDO BHF).

  • On peut discuter pour savoir si la zone Euro fera 2,0 % ou 2,5 % de croissance (2,4 % selon ODDO BHF) ou bien s’inquiéter sur le niveau de la dette chinoise…
  • … mais personne ne remet radicalement en cause le fait que le cycle est plutôt porteur.

    Le débat et les interrogations portent davantage sur la question de l’inflation.

La faiblesse de l’inflation dans les économies développées, a été une des grandes surprises de l’année.

Malgré la baisse des taux de chômage, la reprise économique, la hausse des prix du pétrole, etc., l’inflation aux États-Unis et dans la zone Euro n’a pas accéléré. Elle a même ralenti au second semestre 2017 !

Sur ce point, le consensus est moins fort.

  • Selon Janet Yellen, la présidente sortante de la Fed, et Mario Draghi, le président de la BCE, cette faiblesse est transitoire. Dès 2018, l’inflation retrouvera une trajectoire normale et la Fed sera conduite à remonter ses taux directeurs.
  • A en juger par la courbe des taux, les investisseurs sont un peu plus sceptiques.

Si Janet Yellen et Mario Draghi ont raison, si l’inflation retrouve une trajectoire plus conventionnelle, le marché obligataire pourrait connaitre des turbulences, et par répercussion, le marché des actions avec lui.

Pour l’instant, le débat de l’inflation et des taux reste ouvert.

  • Néanmoins, le risque du marché obligataire nous semble asymétrique. Le risque de baisse des rendements obligataires, notamment sur les souverains, est à nos yeux, nettement inférieur à celui de la hausse. 
  • Il n’en va pas de même sur le marché des actions. Après les deux mois consécutifs de hausse que nous venons de connaitre, personne ne peut exclure quelques séances de correction plus ou moins fortes. Mais on voit aussi que dans le cycle actuel, la croissance macro-économique offre un socle solide à la croissance du résultat des entreprises.

En d’autres termes, l’enjeu n’est pas de savoir si on augmente de plus ou moins 5 points de pourcentage l’exposition au marché des actions, mais de savoir où l’on investit, sur quelles valeurs, sur quelles thématiques.

  • Par exemple, il se passe quelques chose dans le secteur de la technologie, ce n’est pas un scoop. Du coup, des valorisations élevées sur ces valeurs du secteur se justifient peut-être davantage.
  • De même, dans un contexte de croissance soutenue et de remontée possible de l’inflation, on peut peut-être s’interroger sur certaines valeurs minières qui retrouvent des niveaux de rentabilité pas observés depuis bien longtemps. On pourrait multiplier les exemples.

Bornons-nous à dire que malgré une valorisation, disons généreuse, le marché actions offre encore de nombreuses opportunités d’investissement. 

 

Hugues de Montvalon
Responsable de la Recherche
ODDO BHF Banque Privée
Rédigé le 10 novembre 2017

ODDO BHF Banque Privée

  • Hugues de Montvalon, auteur de cet article, appartient à l’équipe d’experts des marchés financiers de ODDO BHF Banque Privée.
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